Une manifestation a actuellement lieu place des martyrs pour célébrer, de la manière locale, la création du Grand Liban il y a 100 ans exactement, soit loin des ors de la république.

De nombreuses pancartes interpellent également le président français, Emmanuel Macron, actuellement en Liban dans le cadre des mêmes célébrations. Ce dernier s’était précédemment rendu ce matin à Jaj, pour y planter un cèdre, symbole national. Après un déjeuner au Palais Presidentiel de Baabda suivi d’une visite à l’hôpital Rafic Hariri, il est entendu que le président français aborde dans une réunion avec les différents partis politiques libanais au palais de Pins, le dossier politique et qu’il recadre à nouveau les partis locaux et les mettent face à leur responsabilité dans la crise que traverse actuellement le Liban.

Pour les manifestants, il s’agit également de rappeler à la classe politique que les manifestations qui ont été entreprises depuis le 17 octobre 2019 n’ont jamais cessé et qu’elles se poursuivent jusqu’à aujourd’hui en dépit des circonstances, entre crise économique ou encore explosion du 4 août dans l’enceinte du port de Beyrouth.

Pour rappel, la communauté internationale, le président français étant devenu son quasi porte-parole sur le dossier libanais, dénonce également une classe politique accusée de corruption et exige la mise en place de réforme économiques dans le secteur de l’énergie ou encore de l’attribution des marchés publics et monétaires avec le chiffrage préalable via un audit des comptes de la Banque du Liban. Une fois seulement mises en place les réformes et ce chiffrage effectué, les fonds de l’aide internationale pourront être alors débloqués.

S’adressant aux manifestants, le président français, dans le cadre d’une interview publié par le site Político, a appelé à ce qu’ils puissent s’organiser notamment en désignant des dirigeants et ainsi proposer une solution alternative à celle des partis politiques traditionnels notamment dans le cadre d’élections législatives à avenir peut-être.