Un avertissement aux acteurs politiques libanais
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré le 5 janvier 2025 : « Les divisions internes ne peuvent plus être ignorées. » Ces mots résonnent comme un avertissement direct aux dirigeants politiques du Liban, alors que le pays s’approche d’une échéance critique avec l’élection présidentielle du 9 janvier. Cette déclaration met en lumière l’urgence d’unir les forces politiques pour sortir le Liban de son impasse institutionnelle.
Un rôle pivot dans la gestion de la crise
En tant que président du Parlement, Nabih Berri joue un rôle central dans le processus électoral. Il est responsable de convoquer les sessions pour élire le nouveau président et de coordonner les efforts entre les différents blocs politiques. Connu pour son pragmatisme, il a multiplié les appels à la modération et au dialogue pour éviter un effondrement total des institutions libanaises.
Les causes des divisions internes
Le Liban souffre d’un éclatement politique exacerbé par des rivalités entre les blocs traditionnels. Le Hezbollah et le Courant patriotique libre d’une part, et les forces d’opposition chrétiennes et sunnites de l’autre, peinent à s’accorder sur un candidat. Cette fragmentation reflète des intérêts divergents, souvent alimentés par des influences régionales et internationales. Nabih Berri a souligné que ces divisions ont déjà coûté cher au pays, en prolongeant un vide institutionnel qui dure depuis plus de deux ans.
Les conséquences pour le Liban
Les divisions internes ont des répercussions profondes sur le Liban. Le vide présidentiel a paralysé les réformes économiques essentielles pour sortir le pays de sa crise financière. Les institutions, déjà fragiles, risquent de s’effondrer si un consensus n’est pas trouvé rapidement. Nabih Berri a déclaré : « Le Liban ne peut pas se permettre un échec dans cette élection. Nous avons besoin d’un président capable de représenter tous les Libanais. »
Les efforts pour construire un consensus
Berri a activement participé aux discussions pour trouver un candidat de consensus. Bien que le général Joseph Aoun semble être un favori soutenu par des puissances internationales, des désaccords subsistent parmi les blocs locaux. En collaboration avec des médiateurs comme Jean-Yves Le Drian et Amos Hochstein, Nabih Berri tente de convaincre les différentes factions d’accepter une candidature capable de stabiliser le pays.
Un test pour la classe politique libanaise
La déclaration de Nabih Berri met en lumière la responsabilité des dirigeants libanais dans la réussite ou l’échec de ce processus. Il a averti que la patience de la communauté internationale s’épuise et que l’absence de progrès pourrait entraîner un isolement accru du Liban. « Nous ne pouvons pas continuer à ignorer les réalités », a-t-il affirmé, exhortant les parties à mettre de côté leurs intérêts partisans pour l’intérêt national.