Première participation pour le Liban à la Biennale d’architecture de Venise

Un pavillon sous le thème "L'Espace qui Reste" pour l'édition 2018

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Le Liban participe pour la première fois à la Biennale d’architecture de Venise sous le thème «L’Espace qui Reste». La 16ème édition de la Biennale se tiendra du 26 Mai au 25 Novembre 2018.

Sous le patronage du ministre de la Culture et en coopération avec l’Ordre des Ingénieurs et des Architectes, une conférence de presse a été organisée pour annoncer la participation du Liban et présenter les détails du projet.

Etaient présents à la conférence, qui s’est tenue hier à l’Ordre, le ministre de la Culture S.E. Dr. Ghattas Khoury, le ministre de la Défense nationale S.E.M. Yaacoub Sarraf, l’ambassadeur d’Italie S.E.M. Massimo Marotti, le député Ghassan Moukheiber, le directeur des Affaires Géographiques de l’armée Libanaise le Général Moustapha Mouslimani, le Président de l’Ordre des Ingénieurs et des Architectes Jad Tabet, et la commissaire du Pavillon du Liban l’architecte Hala Younes, et des représentants des universités et des institutions participantes.

Dans son allocution, le ministre de la Culture a affirmé : “Nous nous devons  de saluer ce projet, résultat d’efforts conjugués d’un ensemble d’institutions. J’espère que cette coopération nous servira d’exemple à nous tous, politiciens, hommes d’affaires et chercheurs, nous prouvant que l’entraide positive porte toujours des fruits”. Et d’ajouter : “Avec l’Ordre des Ingénieurs et Architectes, nous préservons ce qui reste des édifices historiques à Beyrouth et dans l’ensemble des régions. En effet, nous avons étudié la question de constituer des comités chargés de faire un inventaire général dans l’ensemble des régions”. Il a de même indiqué que la loi de protection des édifices historiques promulguée par Conseil des ministres peut être injuste envers certains propriétaires mais qu’elle était le seul moyen de les indemniser. Il a de même souhaité que la coopération entre le ministère et l’Ordre aboutisse à la libération des édifices non historiques et archéologiques.

Il a conclu en souhaitant la réussite à ce projet national.

S.E.M. Massimo Marotti a souligné que “La participation du Liban pour la première fois à la Biennale d’architecture de Venise est très importante et aura un double impact: elle stimulera le débat académique sur l’urbanisme et élargira, au niveau international, les points de vue et la contribution des architectes libanais sur le thème principal de l’espace public”. Il a ajouté: “Le thème de l’édition 2018 de la Biennale “Freespace” ou l’art d’améliorer la qualité de l’espace non occupé par les bâtiments ou les constructions est un vrai défi pour le succès de la civilisation urbaine contemporaine dans le monde.”

Jad Tabet a déclaré de son côté: « Dans un pays comme le Liban, sans doute le seul pays où l’organisation urbaine s’est basée sur l’hypothèse selon laquelle il serait possible de construire sur tout terrain, le paradoxe s’illustre par le fait que cette organisation est source de chaos urbain et non d’organisation des territoires. Il en résulte une scène uniforme où le regard se déplace de modèle en modèle identique. Aucune loi n’est appliquée hormis une seule, celle de la spéculation foncière.

Cette scène uniforme qui tend à gommer la diversité, la spécificité et le caractère propre à tout lieu prévaut aujourd’hui ce qui peut être désigné par la part utile du territoire libanais ».

Le Pavillon du Liban

Le projet d’exposition a été développé par Hala Younes, commissaire du Pavillon et Enseignante en Architecture et Paysage à la Lebanese American University (LAU).

«Notre intention, en choisissant ce thème, est de mettre en évidence le territoire non bâti; le paysage culturel et sa capacité à améliorer la qualité de l’environnement bâti et la qualité de vie, ainsi que le rôle d’une architecture fondée sur la culture du paysage », a déclaré Hala Younes. «L’exposition vise à développer la connaissance de la terre au sein de la société libanaise afin de défendre ses valeurs et son avenir car notre patrimoine n’est pas   seulement architectural, mais aussi géographique et paysager» a-t-elle ajouté.

Le Pavillon du Liban réunira des architectes, des artistes, et des chercheurs, ainsi que des institutions libanaises, des associations, et des établissements de recherche autour du thème de «L’Espace qui Reste». Il engagera ainsi la réflexion autour de l’environnement bâti au travers le devenir des espaces non bâtis et des potentiels que ceux-ci offrent pour envisager l’avenir du territoire national et du paysage. Une attention particulière sera portée sur le bassin versant de la rivière de Beyrouth, de Knéissé à Bourj Hammoud.

Il s’agit d’interroger les conditions de l’architecture à travers le diagnostic de son socle: Fragilité du territoire, rareté de ses ressources et marchandisation.

Il faut pour cela rendre visible le territoire, remettre au centre la réalité sensible/tangible, afin d’inventorier, répertorier, identifier et mettre en lumière la place qui reste et les conditions de sa préservation.

Le format de l’exposition va du plan relief en 3D en passant par la photo de paysage et la vidéosurveillance.

Le Pavillon présentera également le travail de six photographes vivant et travaillant principalement au Liban. Sélectionnés par la commissaire et les professeurs de l’Université Notre-Dame (NDU), de l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA) et de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), les photographes sont: Gregory Buchakjian, Catherine Cattaruzza, Gilbert Hage, Houda Kassatly, Ieva Sauvargaite, et Talal Khoury (vidéo).

Des photographies historiques seront également exposées, compilées à partir de diverses collections, notamment: l’Association pour la Protection des Sites et des Anciennes Demeures au Liban (APSAD) ; la collection Fouad Debbas ; la Photothèque de la Bibliothèque Orientale (USJ) ; la Collection Heinz Gaube à l’Université Notre-Dame (NDU); et des photographies aériennes appartenant à l’armée libanaise.

Contributeurs et Supporters

Ce projet a été créé avec le support du Départment d’Urbanisme à l’Université Libanaise (UL), la School of Architecture and Design à la Lebanese American University (LAU), l’Arab Center for Architecture (ACA), et le Lebanese Landscape Association (LELA). Le Département de Géographie à l’Université Saint-Joseph (USJ) et la Direction des Affaires Géographiques de l’armée ont considérablement contribué dans la création d’un modèle géant en 3D du territoire.

Une Conférence en Mars 2018

Dans le cadre de la participation nationale du Liban à la Biennale, une conférence sera organisé à la Lebanese American University les 23 et 24 mars 2018  sous le titre: «The Place that Remains, recounting the unbuilt territory (L’Espace Qui reste, penser le territoire non bâti)».

La conférence explorera une série de thématiques liées aux transformations du paysage contemporain, elle soulignera la capacité du territoire non bâti à porter nos projets, nos espérances et nos rêves, et le rôle de cette ressource précieuse dans la construction de la ville de demain.

La Biennale d’architecture de Venise

 La «Venice Foundation», l’une des institutions culturelles les plus prestigieuses du monde, a tenu sa première exposition internationale d’architecture en 1980. Depuis, la Biennale d’architecture de Venise est devenue l’un des événements les importants et les plus attendus.

Yvonne Farrell et Shelley McNamara (Grafton Architects), les directrices artistiques désignées par la Venice Foundation pour l’édition 2018, ont choisi ‘Freespace’ comme thème pour la 16ème Exposition Internationale d’Architecture. Elles ont invité des participants de chaque pavillon national pour apporter à Venise leur espace libre, afin que “nous puissions révéler la diversité, la spécificité et la continuité d’une architecture basée sur les personnes, l’espace, le temps, et l’histoire pour préserver la culture et le rôle de l’architecture sur cette planète dynamique”

http://lebanesepavilionvenice2018.com

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