Le quotidien Al Sharq Al Awsat daté du 26 mars 2025 rapporte que les États-Unis ont intensifié leur pression sur les autorités libanaises pour les inciter à conclure un accord avec Israël. Selon un haut responsable cité par le journal, l’administration américaine de Donald Trump pousse pour une entente qui serait « plus large qu’un simple cessez-le-feu et moins qu’une normalisation complète ». Le quotidien précise que cette formule viserait à instaurer un mécanisme contraignant empêchant le Hezbollah d’utiliser ses armes dans le sud du Liban. La source citée affirme que Washington est pleinement consciente que le Liban ne pourra pas engager de processus de normalisation complet avec Israël. Toutefois, les pressions américaines viseraient à instaurer un arrangement de sécurité à long terme.
Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025 ajoute que cette initiative américaine intervient à la veille d’une visite à Beyrouth de Morgan Ortagus, vice-secrétaire d’État américaine pour le Moyen-Orient. Cette visite devrait avoir lieu après la fin des congés liés à l’Aïd al-Fitr. L’objectif de cette mission serait de transmettre au Liban les attentes de l’administration Trump, notamment l’acceptation tacite d’incursions israéliennes à condition qu’elles visent exclusivement des positions du Hezbollah. Le journal souligne que la position libanaise officielle demeure ferme sur le refus de toute forme de normalisation avec Israël.
Rejet officiel libanais de la normalisation
Selon le journal Al Quds, édition du 26 mars 2025, les autorités libanaises, dont le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, ont renouvelé leur refus de toute discussion politique sur la normalisation. Le quotidien précise que ce rejet concerne tant les pourparlers directs que les initiatives diplomatiques impliquant des arrangements sécuritaires. Le journal indique également que ce positionnement bénéficie du soutien du président de la Chambre Nabih Berri. Le même article signale que Washington insiste pour que le Liban n’entrave pas les opérations israéliennes menées contre le Hezbollah, condition jugée essentielle à la stabilisation de la frontière sud.
Dans un autre article publié par Nahar, en date du 26 mars 2025, le chroniqueur Abdelwahab Badrakhan analyse les positions exprimées récemment par le diplomate américain Steven Weitekoff. Celui-ci a affirmé que la priorité actuelle est la délimitation des frontières terrestres entre Israël et le Liban. Badrakhan note que cette approche s’inscrit dans une continuité avec les efforts du précédent émissaire Amos Hochstein, mais dans un contexte post-conflit marqué par la fin des hostilités entre Israël et le Hezbollah en janvier 2025. Nahar insiste sur le fait que les exigences israéliennes actuelles incluent le désarmement du Hezbollah et l’application de la résolution 1559.
Tensions internes liées au Hezbollah
Al Quds, dans son édition du 26 mars 2025, mentionne une déclaration attribuée à une source diplomatique américaine selon laquelle Israël continuerait ses opérations militaires ciblées au Liban tant que le Hezbollah conserverait sa capacité de nuisance militaire. Le quotidien rapporte également des propos d’Ortagus à Fox News, selon lesquels les États-Unis défendront toujours Israël, notamment contre le Hezbollah et le Hamas. En parallèle, l’édition du même jour de Nahar fait état d’un climat politique tendu à Beyrouth, où des factions politiques accusent le gouvernement de complaisance vis-à-vis du Hezbollah.
Dans un article publié par Al Sharq Al Awsat, en date du 26 mars 2025, il est indiqué que des voix hostiles à la politique de Nawaf Salam l’accusent de passivité face aux opérations militaires israéliennes et de manque de fermeté envers le Hezbollah. Ces critiques visent notamment la capacité du Premier ministre à faire respecter la souveraineté de l’État sur tout le territoire libanais. Le quotidien cite une source gouvernementale qui défend Salam en affirmant que les critiques politiques ne tiennent pas compte du rapport de forces imposé par le Hezbollah.
Gaza : protestations inédites contre le Hamas
Le quotidien Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025 relate un développement peu courant dans la bande de Gaza : des manifestations populaires ont eu lieu à Beit Lahia contre le Hamas. Selon le journal, des centaines de Palestiniens ont exprimé leur colère contre la gestion de la guerre par le mouvement islamiste. Des slogans comme « Hamas dehors » ou encore « Nous voulons vivre en paix » ont été scandés. Les manifestants ont attribué au Hamas la responsabilité des ordres d’évacuation lancés par Israël, en raison des tirs de roquettes opérés depuis des zones civiles.
La même édition indique que les frappes israéliennes se sont poursuivies au nord de Gaza, causant de nombreuses pertes humaines, dont plusieurs enfants. Al Quds, dans son édition du 26 mars 2025, publie un bilan de 62 morts et 296 blessés en 24 heures. Le journal signale que des personnels médicaux ont été arrêtés à Rafah, un fait qualifié de violation grave du droit humanitaire international. L’UNRWA a déclaré que plus d’un million de Gazaouis risquaient de ne plus recevoir d’aide alimentaire si les hostilités continuaient.
SignalGate : fuite d’informations confidentielles à la Maison-Blanche
Dans un autre registre, Nahar Int’l, édition du 26 mars 2025, révèle qu’un scandale touche la Maison-Blanche après qu’un journaliste a été par erreur inclus dans un groupe Signal rassemblant plusieurs hauts responsables américains. Ce groupe discutait de frappes contre les Houthis au Yémen. Le journaliste Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, a confirmé avoir eu accès à des informations sensibles concernant des cibles militaires. La porte-parole de la Maison-Blanche a affirmé qu’aucune donnée classifiée n’avait été transmise, mais le journal souligne que des appels à la démission de plusieurs responsables ont été lancés, notamment contre le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz.
Le journal Al 3arabi Al Jadid, en date du 26 mars 2025, revient aussi sur cette affaire, en rapportant les propos de Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national. Elle a affirmé devant le Sénat que l’Iran ne développe pas d’arme nucléaire, ce qui constitue un changement important par rapport aux évaluations précédentes. Toutefois, selon le journal, le scandale SignalGate continue de faire débat dans les cercles politiques à Washington.
Progrès diplomatiques dans le dossier ukrainien
Selon Al Sharq Al Awsat, édition du 26 mars 2025, les pourparlers organisés à Riyad entre les délégations américaine, russe et ukrainienne ont permis d’aboutir à un accord sur la protection des infrastructures énergétiques dans la mer Noire. Cet accord prévoit une trêve de 30 jours débutant le 18 mars 2025. Le journal indique que les États-Unis ont accepté d’assister la Russie à restaurer ses exportations agricoles en échange du respect de cette trêve.
Le quotidien Al Quds rapporte que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé des réserves sur l’accord, notamment en raison de son impact sur l’équilibre stratégique dans la région. Selon lui, la Russie bénéficierait d’un allègement indirect des sanctions économiques. Toutefois, le ministre ukrainien de la Défense a salué les négociations comme un pas vers une désescalade.
Politique locale : tensions politiques internes, réformes institutionnelles et sécuritaires
Visite de Nawaf Salam au nord du Liban et priorités sécuritaires
Le quotidien Nahar, dans son édition du 26 mars 2025, rapporte que le Premier ministre libanais Nawaf Salam a effectué une visite dans le nord du pays, où il a présidé une réunion du Conseil de sécurité sous-régional. Ce déplacement à Tripoli, selon le journal, s’inscrit dans une volonté du chef du gouvernement de montrer que la sécurité et le développement doivent être pensés de manière conjointe dans les régions les plus marginalisées du Liban. Salam a notamment souligné l’importance d’un partenariat renforcé entre les autorités civiles et les forces de sécurité pour stabiliser les zones frontalières sensibles.
Le même journal indique que cette visite intervient alors que la nomination du gouverneur de la Banque du Liban figure à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Trois noms auraient été proposés par le ministre des Finances Yassine Jaber : Karim Saïd, Éddy Gemayel et Jamil Baz. La préférence du gouvernement, selon Nahar, irait vers Karim Saïd, mais aucune confirmation officielle n’a été publiée.
Débat sur les nominations : entre transparence et équilibres politiques
Selon Nahar, toujours en date du 26 mars 2025, les discussions au sein du gouvernement sur les nominations administratives importantes ont ravivé des tensions entre les différents blocs politiques. Le journal précise que certains ministres insistent sur l’établissement de critères transparents pour les désignations, tandis que d’autres continuent à privilégier la répartition confessionnelle traditionnelle. Cette tension souligne les limites du système consociatif libanais, notamment lorsque des nominations stratégiques sont en jeu.
Dans le même article, le quotidien note que la réforme de la fonction publique, réclamée par plusieurs chancelleries occidentales, reste bloquée faute d’accord sur un mécanisme de recrutement unifié. Plusieurs partis politiques, selon les informations rapportées, continuent à défendre leur droit à nommer dans l’administration publique selon leurs quotas historiques, malgré les appels à une réforme structurelle.
Gestion de la situation sécuritaire au sud du Liban
Dans son édition du 26 mars 2025, Al Quds revient sur les opérations militaires menées par Israël dans le sud du Liban. Le journal indique que les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes ciblant des infrastructures supposément utilisées par le Hezbollah. L’une des frappes aurait visé Hassan Kamel Halawi, identifié par Tsahal comme responsable de la défense antichar du Hezbollah dans le sud. Cette intensification coïncide avec une hausse des tensions diplomatiques, notamment autour de la mission attendue de la vice-secrétaire d’État américaine Morgan Ortagus.
Toujours selon Al Quds, les autorités libanaises se trouvent sous pression croissante pour démontrer leur contrôle sur le territoire. Le président Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président de la Chambre Nabih Berri ont exprimé, de manière coordonnée, leur refus de toute normalisation avec Israël, insistant sur la souveraineté libanaise et le respect des résolutions internationales. Le journal souligne néanmoins qu’aucune initiative concrète de sécurisation des frontières sud n’a été mise en œuvre par les autorités libanaises depuis les dernières frappes.
Tirs non revendiqués depuis le sud et ambiguïtés sécuritaires
Le journal Nahar publie un article le 26 mars 2025 sur un incident survenu à Kfartebnit, dans le sud du Liban. Cinq roquettes ont été tirées de manière artisanale depuis cette localité vers le nord d’Israël. Le Hezbollah a rapidement nié toute implication dans cet acte, ce qui a ravivé les souvenirs des tirs sporadiques effectués par des factions palestiniennes dans les années 1980. Le journal précise que ces actions isolées interviennent en marge des opérations israéliennes et risquent d’introduire un niveau de confusion supplémentaire sur le terrain.
Selon Nahar, plusieurs sources sécuritaires estiment que ces tirs sont le fait de groupes non alignés, peut-être motivés par des considérations locales. Cependant, le gouvernement craint que l’absence de revendication formelle ne favorise une lecture israélienne accusatoire contre le Hezbollah, et donc une justification pour la poursuite des frappes. Le Premier ministre Nawaf Salam aurait exprimé, en privé, son inquiétude sur le risque d’emballement militaire, sans disposer des moyens institutionnels pour imposer une enquête rapide.
Le Parlement face au blocage législatif sur fond de crise régionale
Le quotidien Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025 rapporte que les travaux parlementaires sont au point mort depuis plusieurs semaines. La formation des commissions parlementaires est bloquée à la suite du refus de Nabih Berri de constituer ces instances avant l’arrêt des hostilités israéliennes. Le journal note que cette position du président du Parlement est partagée par plusieurs blocs, y compris au sein de l’opposition, mais suscite également des critiques concernant la paralysie institutionnelle à un moment de tension régionale extrême.
Al Quds mentionne dans un article de la même date que la diplomatie américaine considère ce blocage comme un obstacle à la mise en œuvre de mesures pratiques pour stabiliser la situation intérieure. Morgan Ortagus aurait déclaré, lors d’un briefing à des journalistes à Washington, que la réforme du système parlementaire libanais devait aller de pair avec la réactivation des institutions de l’État. Elle a également souligné que des mécanismes de dialogue sécuritaire entre Israël et le Liban pourraient être explorés, en dehors de toute perspective de normalisation.
Réactions politiques aux événements de Gaza et implications internes
Dans un article de Al Sharq Al Awsat daté du 26 mars 2025, il est fait état d’une préoccupation croissante au sein de la classe politique libanaise concernant les développements dans la bande de Gaza. Des figures proches du Hezbollah considèrent que les manifestations populaires contre le Hamas pourraient être exploitées par Israël pour légitimer une intervention plus large. Le journal indique que cette interprétation est partagée par plusieurs commentateurs à Beyrouth qui redoutent une généralisation du modèle de déstabilisation interne, notamment en cas de réplique similaire au Liban-Sud.
Selon les mêmes sources, des réunions confidentielles ont eu lieu entre des représentants du Hezbollah et des responsables gouvernementaux pour évaluer l’impact éventuel de cette dynamique sur le terrain libanais. Le journal Al Quds rapporte que des acteurs politiques demandent au Hezbollah de ne pas provoquer d’escalade et de coordonner toute réponse avec les autorités officielles, ce que le parti refuse catégoriquement. Aucune déclaration publique n’a été faite à ce sujet, mais plusieurs sources concordantes confirment des échanges tendus en coulisse.
Diplomatie : repositionnement des alliances, trêves partielles et médiations arabes
Accord partiel entre Washington, Moscou et Kyiv sous médiation saoudienne
Al Sharq Al Awsat, dans son édition du 26 mars 2025, rapporte que des pourparlers diplomatiques organisés à Riyad ont permis de conclure un accord partiel entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine. Le journal indique que ces discussions se sont déroulées en présence de délégations américaines, russes et ukrainiennes, avec un rôle actif de médiation joué par l’Arabie saoudite. Il est précisé que l’accord, qualifié de « trêve énergétique », vise à suspendre les frappes contre les installations de production et de distribution d’énergie en mer Noire pour une durée de trente jours. Cette mesure est entrée en vigueur le 18 mars 2025.
Toujours selon Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a reçu les remerciements officiels de la Maison Blanche pour son rôle de facilitateur. Le journal indique que l’administration Trump a accepté, dans le cadre de cet accord, de lever temporairement certains obstacles commerciaux affectant les exportations agricoles et d’engrais de la Russie. Le Kremlin a salué cette avancée tout en soulignant que des conditions précises avaient été imposées par Washington pour que ce soutien logistique se poursuive.
Al Quds, dans son édition du même jour, fournit des précisions complémentaires sur les termes de l’accord. Il est indiqué que les États-Unis ont convenu de soutenir la réintégration de la Russie dans les circuits logistiques internationaux, en particulier ceux liés à l’assurance maritime et au financement des exportations. Le journal rapporte que cette décision a suscité des critiques à Kyiv. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait exprimé son mécontentement lors d’un point presse à Kyiv, soulignant le risque de normalisation économique prématurée avec Moscou.
Objectifs américains : préserver la stabilité commerciale et réduire les tensions militaires
Al Quds du 26 mars 2025 cite des responsables américains affirmant que cet accord est essentiellement technique et ne vise pas à relancer un processus de paix global. Les États-Unis, selon ces sources, cherchent principalement à éviter une escalade susceptible de perturber le commerce maritime dans la région de la mer Noire, stratégique pour les échanges énergétiques mondiaux. Le journal rappelle que cette zone a été le théâtre de plusieurs attaques récentes, ayant visé aussi bien des infrastructures portuaires que des pipelines sous-marins.
Selon le même quotidien, la diplomatie américaine considère cette trêve comme un « filet de sécurité temporaire ». Les contacts entre Moscou et Washington sont décrits comme fonctionnels, mais sans perspectives immédiates d’élargissement du cadre de coopération. Le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov a néanmoins salué, dans des propos rapportés par Al Sharq Al Awsat, le rôle de Riyad dans la réduction des tensions militaires.
Coordination russo-américaine sur les exportations agricoles
Le quotidien Al 3arabi Al Jadid, dans son édition du 26 mars 2025, rapporte que les négociateurs américains ont accepté d’appuyer le retour progressif de la Russie sur les marchés agricoles mondiaux. Cette disposition vise à stabiliser l’approvisionnement en céréales et engrais, particulièrement crucial pour plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Le journal note que cette mesure s’accompagne de conditions strictes. Parmi celles-ci figure l’engagement de Moscou à ne pas cibler les ports ukrainiens pendant la durée de la trêve.
Selon les informations fournies par le même journal, le Kremlin aurait accepté un mécanisme d’observation indépendant impliquant des médiateurs saoudiens, turcs et émiratis. Cette supervision aurait pour but de garantir que les engagements sont respectés par les trois parties. Al Quds mentionne que Moscou, en échange, exige des assurances pour la sécurité de ses navires marchands opérant dans les corridors maritimes internationaux.
Le rôle diplomatique actif de l’Arabie saoudite
L’édition du 26 mars 2025 du journal Al Sharq Al Awsat insiste sur la montée en puissance du rôle diplomatique de Riyad. Le journal consacre une partie importante de sa couverture à l’implication personnelle de Mohammed ben Salmane dans le cadre des négociations sur la mer Noire. Il est indiqué que le prince héritier s’est entretenu à plusieurs reprises par téléphone avec Donald Trump et Vladimir Poutine pour maintenir la cohérence de la médiation. Des sources proches du dossier, citées par le journal, affirment que la position saoudienne repose sur le principe de « sécurité collective maritime », qui devient un pilier de la diplomatie énergétique de Riyad.
Le journal Al Quds corrobore cette information en soulignant que l’Arabie saoudite cherche à renforcer son image de médiateur neutre dans les conflits globaux. Le choix de Riyad comme lieu des négociations n’est pas anodin, selon le quotidien. Il reflète une volonté américaine de déléguer certaines fonctions de stabilisation régionale à ses partenaires arabes, notamment en période d’élections présidentielles aux États-Unis.
Contreparties géopolitiques implicites et réactions européennes
Le quotidien Nahar Int’l du 26 mars 2025 évoque les réactions de certains partenaires européens à cet accord. Il est précisé que Paris et Berlin ont salué l’initiative, tout en appelant à un encadrement multilatéral de l’accord. Des diplomates européens, selon le journal, s’inquiètent que ce type d’entente bilatérale entre grandes puissances puisse marginaliser les cadres institutionnels comme l’ONU ou l’OSCE. Le journal note également que la Commission européenne a exprimé le souhait d’être associée à tout mécanisme de suivi concernant les exportations russes vers le continent.
Nahar Int’l souligne en outre que cette dynamique pourrait créer des précédents. En particulier, certains analystes redoutent qu’un tel modèle de trêve partielle soit utilisé dans d’autres zones de conflit, sans implication formelle des instances internationales. Cette approche fragmentée, selon les critiques citées, risque d’éroder les bases du droit international humanitaire et de renforcer les logiques bilatérales de puissance.
Équilibres régionaux et retombées sur les théâtres arabes
Al 3arabi Al Jadid du 26 mars 2025 analyse les implications de cet accord sur les dynamiques diplomatiques régionales. Le journal estime que le renforcement du rôle saoudien dans le dossier russo-ukrainien pourrait avoir des effets d’entraînement sur d’autres dossiers, notamment celui du conflit au Yémen. Riyad, en s’affichant comme médiateur global, renforcerait sa position de pivot diplomatique au sein du Conseil de coopération du Golfe. Des diplomates arabes, cités par le journal, évoquent la possibilité que le modèle appliqué en mer Noire soit adapté à d’autres régions où la sécurité maritime est un enjeu, comme le golfe d’Aden ou la Méditerranée orientale.
Dans la même édition, il est aussi fait mention d’un entretien entre le ministre saoudien des Affaires étrangères et son homologue iranien à propos de la situation en Syrie. Cet échange, selon les sources diplomatiques citées, viserait à créer un canal de coordination sur les efforts de stabilisation post-conflit en Syrie, en parallèle du processus d’Astana.
Politique internationale : crises politiques, contestations sociales et recompositions sécuritaires
Protestations en Turquie : vague d’arrestations et tensions persistantes
Le quotidien Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025 rapporte la poursuite des manifestations dans plusieurs villes turques, à la suite de l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul. Selon le journal, les autorités turques ont lancé une vague d’arrestations visant des manifestants et des figures de l’opposition. Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de 55 personnes accusées d’avoir insulté le président Recep Tayyip Erdogan. La contestation, selon le journal, en est à sa sixième journée consécutive. Le chef du Parti républicain du peuple, Ozgur Ozel, a effectué une visite en prison à Imamoglu et a promis une « surprise » pour Erdogan à l’occasion de l’Aïd, sans en préciser la nature. Le journal mentionne aussi qu’Ozel a dénoncé des poursuites politiques visant les élus locaux de son parti.
Dans son édition du même jour, Al Quds précise que 1418 personnes ont été arrêtées dans tout le pays depuis le début des manifestations. Parmi elles, figurent plusieurs journalistes, dont un photographe de l’agence France-Presse. Le journal ajoute que les autorités ont étendu les interdictions de rassemblement dans les villes d’Ankara et d’Izmir jusqu’à début avril. Le Conseil de l’Europe a condamné un usage « disproportionné de la force » contre les manifestants. L’ONU a exprimé son inquiétude concernant les violations présumées des droits humains.
Mobilisation de l’opposition et instrumentalisation de la justice
Al 3arabi Al Jadid, dans son édition du 26 mars 2025, indique que les manifestations ont commencé après la condamnation d’Imamoglu à une peine de prison ferme pour des infractions liées à des discours tenus lors de la campagne municipale. Le journal souligne que l’opposition considère ce jugement comme motivé politiquement. Des observateurs notent que la décision judiciaire intervient dans un contexte où les élections présidentielles se rapprochent. Imamoglu avait été pressenti pour représenter une alternative sérieuse face à Erdogan. Le même journal rapporte que le gouvernement justifie les arrestations par la nécessité de maintenir l’ordre public, alors que des rassemblements non autorisés ont dégénéré dans certaines localités.
Nahar Int’l revient également sur ces événements dans sa publication du 26 mars 2025. Le journal cite des sources politiques selon lesquelles la manœuvre judiciaire viserait à éliminer les figures montantes de l’opposition avant les échéances électorales. Le Parti républicain du peuple a mobilisé ses cadres dans tout le pays, appelant à des sit-in pacifiques. Des responsables européens ont exhorté Ankara à respecter ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression et d’indépendance de la justice.
Réactions de la société civile et climat répressif
Dans son édition du 26 mars 2025, Al Quds cite la déclaration de l’organisation Reporters sans frontières qualifiant la détention de journalistes de « grave dérive autoritaire ». Le journal rapporte aussi les témoignages de manifestants dénonçant la brutalité des forces de l’ordre, notamment à Istanbul et Diyarbakir. Certains d’entre eux affirment avoir été empêchés d’accéder à leurs avocats. Le quotidien note que plusieurs ONG turques ont lancé des appels à la grève générale si les arrestations se poursuivent.
Selon Al Sharq Al Awsat, les médias publics ont minimisé la portée des manifestations, tandis que les chaînes d’opposition ont fait l’objet d’amendes infligées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. La fermeture temporaire de certains comptes sur les réseaux sociaux a également été signalée. Le journal mentionne que le climat politique général reste tendu, et que le gouvernement redoute une mobilisation nationale comparable à celle du mouvement de Gezi en 2013.
Nouvelle escalade israélienne en Cisjordanie et extension des colonies
Al 3arabi Al Jadid, dans son édition du 26 mars 2025, rapporte que les autorités israéliennes ont approuvé la construction de 10 503 unités de logements dans des colonies de Cisjordanie depuis le début de l’année. Le journal précise que cette décision marque une accélération significative par rapport aux années précédentes. Il est prévu, selon les informations publiées, que 1344 nouvelles unités soient validées dans les prochains jours. Le rythme des réunions du Conseil de planification israélien est passé d’une fréquence trimestrielle à des réunions hebdomadaires, permettant l’approbation rapide de projets massifs.
Le quotidien précise que cette dynamique s’inscrit dans une volonté du gouvernement israélien de consolider les implantations en Cisjordanie avant toute nouvelle négociation. Le journal cite également des sources palestiniennes affirmant que cette politique vise à rendre irréversible la présence israélienne sur le terrain. Des ONG israéliennes et internationales ont dénoncé cette expansion comme une violation flagrante du droit international.
Assassinats ciblés et tensions dans les territoires occupés
Selon Al Quds, dans son édition du 26 mars 2025, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations dans plusieurs villes de Cisjordanie. Le journal mentionne l’assassinat de Baraa Maskawi, ancien détenu palestinien, à Qalqilya. Il aurait été visé par une unité spéciale israélienne qui l’a encerclé avant de tirer un missile sur le local commercial où il s’était réfugié. Le même article rapporte que son corps a été emporté par les forces israéliennes. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé que d’autres personnes ont été blessées lors de l’opération.
Le journal indique également que des affrontements ont éclaté à Naplouse et Hébron, où des manifestants ont été dispersés par des tirs à balles réelles. Des groupes armés palestiniens ont revendiqué des tirs en riposte, sans qu’aucune victime israélienne ne soit confirmée. La situation sécuritaire reste instable, selon les autorités locales.
Multiplication des violations en zone C et réactions internationales
Nahar Int’l du 26 mars 2025 consacre un article à l’impact des nouvelles implantations sur les populations palestiniennes en zone C. Le journal cite plusieurs témoignages de familles déplacées, notamment dans la région de Masafer Yatta. Des représentants de l’ONU ont appelé Israël à suspendre immédiatement les expulsions forcées, jugeant qu’elles pourraient constituer des crimes de guerre au regard du droit international. L’Union européenne a publié un communiqué appelant à un moratoire sur la colonisation, tandis que Washington s’est contenté d’exprimer sa « préoccupation ».
Al Sharq Al Awsat rapporte que le gouvernement israélien défend sa politique en affirmant que les nouvelles constructions répondent à des impératifs sécuritaires et démographiques. Des ministres ont déclaré que les implantations sont conformes à la loi israélienne et bénéficient d’un large soutien populaire. Le journal note que cette position est contestée en interne, notamment par des associations de vétérans et d’anciens officiers de Tsahal, qui mettent en garde contre une radicalisation accrue.
Relations tendues entre Israël et les Nations unies
Al 3arabi Al Jadid du 26 mars 2025 indique que les tensions diplomatiques entre Israël et les agences de l’ONU se sont intensifiées après la publication d’un rapport du Bureau des droits de l’homme à Genève. Ce document accuse Israël de recours excessif à la force, de destruction systématique d’infrastructures civiles et de blocage de l’aide humanitaire. En réaction, Tel Aviv a suspendu ses relations avec trois agences onusiennes. Le journal mentionne que le gouvernement israélien envisage des mesures de représailles, dont la réduction de la coopération avec les missions diplomatiques européennes.
Le quotidien cite également des experts affirmant que cette confrontation pourrait avoir des conséquences sur les financements internationaux destinés à l’Autorité palestinienne. Des diplomates occidentaux s’inquiètent d’un effondrement budgétaire de l’administration palestinienne si les transferts sont bloqués en raison de l’instabilité sécuritaire.
Économie : nominations monétaires, aides internationales et risques budgétaires
Nominations attendues à la tête de la Banque du Liban
Dans son édition du 26 mars 2025, le quotidien Nahar annonce que la nomination du prochain gouverneur de la Banque du Liban figure à l’ordre du jour du Conseil des ministres prévu ce jeudi. Selon le journal, le ministre des Finances Yassine Jaber a soumis trois candidatures : Karim Saïd, Éddy Gemayel et Jamil Baz. Parmi ces noms, Karim Saïd serait favori pour succéder à Wassim Mansouri, qui occupe ce poste par intérim depuis juillet 2023. Le journal précise que la nomination définitive pourrait intervenir dans les prochains jours, sauf blocage politique inattendu.
Toujours selon Nahar, les consultations préalables ont porté sur les affiliations politiques et les équilibres confessionnels des candidats. Le gouvernement du Premier ministre Nawaf Salam souhaiterait éviter toute polémique, en présentant un choix jugé consensuel. Des sources gouvernementales, citées par le journal, indiquent que le nouveau gouverneur devra prioriser la stabilisation monétaire, la gestion des réserves et le pilotage du programme de réformes attendu par les bailleurs internationaux.
Défis monétaires et inflation persistante
Le journal Al Sharq Al Awsat du 26 mars 2025 revient sur les défis économiques auxquels le futur gouverneur sera confronté. Le quotidien souligne que l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat des ménages libanais, malgré une certaine stabilité du taux de change observée depuis fin 2024. La livre libanaise reste ancrée autour de 89 000 LBP pour un dollar, selon les taux officiels relayés par la plateforme Sayrafa. Toutefois, le marché parallèle enregistre des fluctuations dépassant ponctuellement les 92 000 LBP, illustrant la persistance d’une dualité monétaire.
Selon Al Sharq Al Awsat, l’économie libanaise demeure fortement dollarisée. Le journal rapporte que plus de 85 % des transactions commerciales se font désormais en dollars. Cette situation fragilise la souveraineté monétaire du pays et complique la mise en œuvre d’une politique budgétaire active. Le quotidien mentionne aussi que le déficit public s’est creusé de manière significative au cours du premier trimestre 2025, atteignant un niveau estimé à 11 % du PIB selon les premières données du ministère des Finances.
Appels renouvelés à l’aide internationale
Al Quds, dans son édition du 26 mars 2025, consacre un article aux efforts diplomatiques menés par le gouvernement libanais pour mobiliser une nouvelle aide financière internationale. Le journal rapporte que des discussions ont été entamées avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. L’objectif serait d’obtenir un programme d’assistance conditionnelle permettant de soutenir les caisses publiques et de rétablir la confiance des marchés. Une délégation libanaise, conduite par le ministre de l’Économie, serait attendue à Washington début avril.
Le même article précise que les donateurs conditionnent toute aide à la mise en œuvre effective des réformes structurelles, en particulier dans les secteurs de l’électricité, de la justice et de la fonction publique. Le quotidien cite une source diplomatique selon laquelle les partenaires occidentaux ne sont plus disposés à accorder des financements sans garanties de gouvernance et de transparence. Le gouvernement libanais affirme de son côté qu’il entend lancer une feuille de route sur deux ans, axée sur la relance des investissements et le redressement budgétaire.
Situation critique de l’électricité et poids du secteur public
Al 3arabi Al Jadid du 26 mars 2025 souligne l’impact économique de la crise énergétique persistante. Le journal rapporte que la production moyenne d’électricité publique reste inférieure à trois heures par jour sur l’ensemble du territoire, malgré les contrats d’approvisionnement en fuel signés avec l’Irak et la Jordanie. Le secteur privé couvre le reste de la demande, via des générateurs dont le coût reste prohibitif pour la majorité des ménages. Cette dépendance aux solutions individuelles aggrave l’inégalité d’accès à l’énergie et pénalise la compétitivité des entreprises.
Dans le même article, le journal met en évidence le poids disproportionné du secteur public dans les finances de l’État. Les salaires, retraites et aides sociales représentent plus de 65 % des dépenses courantes. Al 3arabi Al Jadid précise que cette structure budgétaire rigide empêche toute réallocation significative vers les investissements productifs. Le déficit chronique d’Électricité du Liban (EDL) demeure l’un des principaux facteurs de déséquilibre macroéconomique. Le FMI réclame depuis 2021 la restructuration de ce secteur comme condition préalable à tout programme de soutien.
Réformes suspendues et climat d’incertitude économique
Nahar Int’l, dans son édition du 26 mars 2025, insiste sur la nécessité d’un cadre institutionnel stabilisé pour engager les réformes économiques. Le journal note que la paralysie des institutions, en particulier le blocage du Parlement, retarde l’adoption des lois nécessaires à l’exécution des réformes. L’absence de budget voté pour l’année 2025 complique la planification des dépenses publiques. Des experts économiques, cités par le journal, évoquent un risque de dérive incontrôlée des finances si des mesures d’ajustement ne sont pas prises rapidement.
Le quotidien rappelle que la confiance des investisseurs internationaux reste faible. Le secteur bancaire demeure en crise, avec un accès restreint aux dépôts pour les particuliers et les entreprises. Les banques commerciales libanaises, selon le journal, ne disposent toujours pas de plan clair de recapitalisation. Le processus de restructuration, annoncé depuis 2020, reste à l’état de projet. Cette incertitude empêche tout retour des flux de capitaux et pèse sur les perspectives de croissance.
Perspectives économiques selon les indicateurs récents
Al Sharq Al Awsat publie dans son édition du 26 mars 2025 les dernières estimations de croissance fournies par le Conseil économique et social libanais. Le taux de croissance pour l’année 2024 aurait été limité à 0,6 %, contre une projection initiale de 1,2 %. Les projections pour 2025 sont revues à la baisse, à environ 0,4 %, en raison de l’instabilité régionale et de la faiblesse de la demande interne. Le journal mentionne aussi une inflation annuelle qui dépasse les 110 %, tirée notamment par la hausse des prix alimentaires et des carburants.
Selon les données publiées, le taux de chômage avoisinerait les 32 %, avec des disparités importantes entre régions. La précarité de l’emploi touche particulièrement les jeunes diplômés, dont plus de 45 % seraient sans emploi stable. Le taux de pauvreté monétaire dépasserait les 65 %, selon des chiffres fournis par des ONG locales citées par le journal. Le secteur agricole reste marginalisé, ne représentant que 3,5 % du PIB malgré son importance sociale.
Impact sur les entreprises et le commerce extérieur
Dans son édition du 26 mars 2025, Al Quds souligne les difficultés croissantes rencontrées par les entreprises libanaises. Le journal note une contraction importante des exportations industrielles, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, du textile et de la pharmacie. L’accès aux matières premières reste limité, en raison des restrictions bancaires et de la volatilité des devises. Le journal cite des représentants de la Chambre de commerce de Beyrouth qui évoquent un risque de faillite pour 40 % des PME si les conditions d’accès au crédit ne s’améliorent pas.
Le même journal indique que le déficit commercial reste très élevé, malgré une légère baisse des importations. Les importations libanaises se sont élevées à 12,3 milliards de dollars en 2024, tandis que les exportations n’ont pas dépassé 3,4 milliards. Ce déséquilibre structurel aggrave les tensions sur la balance des paiements. Les transferts des expatriés, estimés à 6,8 milliards de dollars en 2024, permettent en partie de compenser ce déficit.
Justice : tirs non revendiqués, assassinats ciblés et impunités persistantes
Tirs de roquettes à Kfartebnit : absence de revendication et implications juridiques
Le quotidien Nahar, dans son édition du 26 mars 2025, rapporte un incident survenu dans la localité de Kfartebnit, au sud du Liban, où cinq roquettes de fabrication artisanale ont été tirées en direction du nord d’Israël. Selon le journal, les engins ont été lancés depuis une zone boisée en bordure du fleuve Litani. Aucune victime n’a été signalée, mais l’événement a provoqué une riposte israélienne de faible intensité, sous forme de tirs d’artillerie dissuasifs. Le Hezbollah a immédiatement nié toute implication, affirmant par la voix de ses relais médiatiques que l’opération n’était pas coordonnée avec sa structure militaire.
Toujours selon Nahar, des sources sécuritaires indiquent que les tirs présentent des similarités avec ceux utilisés par des factions palestiniennes durant les années 1980, période marquée par la présence de la « Fatah Land » dans le sud libanais. Le journal mentionne que les roquettes étaient montées sur des trépieds rudimentaires, sans système de guidage, ce qui renforce l’hypothèse d’une action isolée. Aucun groupe n’a revendiqué officiellement cette attaque au moment de la publication.
Le ministère libanais de la Défense n’a pas ouvert d’enquête publique à ce stade. Des informations relayées par le journal font état d’échanges au sein du Conseil supérieur de défense, sans aboutissement judiciaire formel. L’absence d’identification des responsables empêche toute action pénale immédiate. Le cadre légal applicable relèverait, selon les juristes cités, du Code de justice militaire si des groupes armés non étatiques devaient être mis en cause. En l’absence de preuve, aucune procédure n’a été enclenchée, ce qui alimente un climat d’impunité.
Ciblage de figures palestiniennes en Cisjordanie : droit international et responsabilité pénale
Dans son édition du 26 mars 2025, Al Quds rapporte l’assassinat de Baraa Maskawi à Qalqilya, au nord de la Cisjordanie. Ancien prisonnier palestinien, Maskawi a été tué par un commando israélien qui a tiré un missile sur le bâtiment commercial où il s’était réfugié. Le journal indique que l’unité spéciale israélienne a encerclé le quartier avant de procéder à l’attaque. Le corps de la victime a été retiré par les forces israéliennes, sans restitution immédiate à la famille. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé que plusieurs personnes ont été blessées dans l’opération.
Al Quds souligne que cette opération soulève des questions sur le respect du droit international humanitaire. Le ciblage d’un ancien détenu, non armé au moment des faits selon les témoins, pourrait être considéré comme une exécution extrajudiciaire. Des ONG locales ont appelé à une enquête indépendante. Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies, selon les informations relayées, a demandé des clarifications au gouvernement israélien sur la légalité de cette opération. Aucune réponse officielle n’avait été transmise au moment de la publication.
Le journal précise que les assassinats ciblés ont connu une recrudescence depuis janvier 2025, notamment après la reprise des hostilités à Gaza. Plus de vingt personnes auraient été visées par des frappes ou des tirs à balles réelles dans différentes zones des territoires occupés. Ces actions, bien que justifiées par Israël au nom de la sécurité nationale, sont contestées par les défenseurs des droits humains qui les considèrent comme des violations systématiques du droit à la vie et à un procès équitable.
Absence de procédure judiciaire dans les affaires d’expulsion en zone C
Al 3arabi Al Jadid, dans son édition du 26 mars 2025, revient sur les expulsions en cours dans plusieurs localités de la zone C de la Cisjordanie, notamment dans la région de Masafer Yatta. Le journal rapporte que les autorités israéliennes ont procédé à des démolitions d’habitations jugées illégales par l’administration civile. Les habitants, pour la plupart des bergers, affirment ne pas avoir reçu d’avertissement écrit, en violation des procédures prévues par la réglementation israélienne elle-même.
Selon Al 3arabi Al Jadid, aucune procédure judiciaire indépendante n’a été engagée pour statuer sur la légalité des démolitions. Les recours déposés par des ONG palestiniennes devant la Cour suprême israélienne sont restés sans suite. Le journal précise que ces actions s’inscrivent dans une politique plus large d’extension des colonies, documentée par plusieurs organismes internationaux. L’absence de mécanisme judiciaire effectif empêche les victimes d’obtenir réparation, ce qui constitue, selon le journal, une forme de discrimination structurelle devant la justice.
Blocage des enquêtes sur la crise bancaire au Liban
Nahar Int’l, dans son édition du 26 mars 2025, consacre un article à l’état des enquêtes liées à la crise bancaire libanaise. Selon le journal, les poursuites ouvertes en 2021 contre plusieurs dirigeants d’institutions financières restent à l’arrêt. Les procédures engagées par le juge Ghassan Oueidat concernant des transferts illégaux de fonds vers l’étranger n’ont donné lieu à aucune mise en accusation formelle. Le journal mentionne que le gel des avoirs décidé par la Banque du Liban à l’encontre de certains comptes est resté sans effet concret, faute de coopération judiciaire internationale.
Le journal souligne que la lenteur de la justice libanaise s’explique en partie par l’absence de consensus politique sur la réforme du système judiciaire. Les juges se heurtent à des obstacles institutionnels, notamment en matière de levée de l’immunité parlementaire pour certains accusés. Nahar Int’l rapporte que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas convoqué de sessions disciplinaires depuis le mois de novembre 2024. Des organisations de la société civile accusent les autorités de protéger les responsables financiers au détriment des déposants.
Inertie dans les dossiers de corruption administrative
Dans un autre article publié le même jour, Nahar revient sur plusieurs affaires de corruption administrative restées sans suite. Le journal rappelle que l’Inspection centrale a transmis depuis janvier 2024 plus de 18 rapports au ministère de la Justice, concernant des détournements présumés de fonds publics dans les secteurs des douanes, de l’électricité et des transports. Aucun de ces dossiers n’a abouti à une convocation judiciaire. Le journal précise que les documents transmis contiennent des preuves matérielles, notamment des écoutes téléphoniques et des factures falsifiées.
Selon les sources citées, le ministère de la Justice justifie son inaction par le manque de moyens et l’encombrement des juridictions. Des juges instructeurs affirment que leurs demandes d’assistance administrative sont restées sans réponse. Le journal souligne que le gouvernement s’est engagé auprès des bailleurs internationaux à renforcer l’État de droit, mais que ces promesses restent lettre morte. L’ONG Legal Agenda, citée par Nahar, dénonce une culture de l’impunité qui compromet toute réforme sérieuse.
Ralentissement des enquêtes sur les assassinats politiques
Al Sharq Al Awsat, dans son édition du 26 mars 2025, note que les enquêtes sur plusieurs assassinats politiques survenus depuis 2005 n’ont connu aucun développement notable au cours des derniers mois. Parmi les dossiers évoqués figure celui de Lokman Slim, intellectuel et activiste assassiné en février 2021. Le journal rapporte que les autorités judiciaires n’ont présenté aucune piste sérieuse depuis la phase d’instruction initiale. Le parquet de Beyrouth aurait classé temporairement l’affaire faute d’éléments nouveaux.
Le même journal mentionne que les procédures relatives aux meurtres d’autres figures politiques ou militaires, dont Samir Kassir et Wissam Eid, restent dans un état similaire. Aucune commission rogatoire n’a été adressée aux juridictions internationales ces six derniers mois. Le journal relève également que les proches des victimes ont cessé de participer aux audiences, en raison du manque de progrès visible. Les associations de familles continuent de réclamer la création d’une juridiction spéciale, proposition qui reste sans écho au Parlement.
Société : déplacements forcés, crise humanitaire et conditions de vie dégradées
Population déplacée à Gaza : impacts sociaux de la reprise des hostilités
Le quotidien Al Quds, dans son édition du 26 mars 2025, consacre un article à la situation sociale dans la bande de Gaza après la reprise des opérations militaires israéliennes. Selon le journal, les bombardements intensifs des derniers jours ont provoqué une vague de déplacements massifs, en particulier dans le nord du territoire. Des familles entières ont quitté leurs habitations après des avertissements diffusés par l’armée israélienne leur enjoignant de fuir certaines zones considérées comme à risque. Le journal précise que les habitants de Beit Hanoun, Beit Lahia et Jabaliya sont les plus concernés par ce nouveau déplacement forcé.
Toujours selon Al Quds, des scènes de panique ont été observées dans plusieurs quartiers de Gaza-Ville. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des familles fuyant à pied, avec peu de provisions et sans destination clairement identifiée. Le journal rapporte également que des abris collectifs improvisés ont été établis dans des écoles désaffectées et des mosquées. Le manque d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires complique la gestion de cette crise sociale.
Conséquences sanitaires : surmortalité indirecte et manque de soins
Le même journal rapporte que le système de santé à Gaza est au bord de l’effondrement. Selon le ministère de la Santé de Gaza, cité par Al Quds, 62 personnes ont été tuées et 296 blessées en 24 heures dans les frappes israéliennes. Le journal note que le manque de matériel médical et l’insuffisance du personnel soignant limitent la prise en charge des blessés. Plusieurs hôpitaux fonctionnent partiellement ou ont dû fermer des services en raison de pénuries de carburant pour les générateurs.
Al Sharq Al Awsat, dans son édition du 26 mars 2025, cite des sources médicales indiquant que le taux de mortalité indirecte augmente à Gaza, notamment chez les personnes âgées, les enfants et les malades chroniques. Le journal rapporte le cas de Haya Murtaja, une jeune femme victime d’un arrêt cardiaque causé par le stress lié aux bombardements. Elle a été transférée en soins intensifs dans un hôpital de Khan Younès. Les médecins attribuent son état à un choc psychologique sévère. Le journal signale que des cas similaires se multiplient, en particulier chez les enfants.
Accès restreint à l’aide humanitaire et ralentissement des distributions
Selon Al 3arabi Al Jadid, édition du 26 mars 2025, les organisations humanitaires internationales font face à de nombreux obstacles dans la distribution de l’aide à Gaza. Le journal cite un représentant du Croissant-Rouge palestinien affirmant que les équipes de secours sont fréquemment prises pour cibles ou empêchées d’accéder aux zones sinistrées. Des incidents ont été signalés à Rafah, où 15 membres d’équipes médicales et de la protection civile ont été arrêtés par les forces israéliennes, selon les données rapportées par le journal.
Le Programme alimentaire mondial, selon les informations relayées dans Al Quds, a dû suspendre temporairement certaines de ses distributions dans le nord du territoire, faute de sécurité suffisante pour ses agents. Des ONG locales signalent que les stocks de farine, d’eau et de produits d’hygiène sont presque épuisés dans plusieurs secteurs. La population dépend presque exclusivement de l’aide internationale pour se nourrir et s’abriter. Le journal précise que la fermeture intermittente des points de passage comme Rafah ou Kerem Shalom aggrave la pénurie.
Déstructuration des modes de vie et déscolarisation massive
Nahar Int’l, dans son édition du 26 mars 2025, se penche sur les effets sociaux de long terme du conflit sur les structures familiales et communautaires à Gaza. Le journal note que la destruction des logements, la perte des revenus et la mobilité forcée ont provoqué une désorganisation générale des relations sociales. De nombreuses familles sont désormais dispersées, sans possibilité de regroupement. Des psychologues locaux, cités par le journal, estiment que les troubles post-traumatiques touchent une proportion croissante d’enfants, avec des symptômes allant du mutisme à des comportements agressifs.
Le journal mentionne également que la quasi-totalité des établissements scolaires ont fermé leurs portes. Le ministère de l’Éducation de Gaza, cité par Nahar Int’l, affirme que plus de 70 % des bâtiments scolaires ont été partiellement ou totalement endommagés. L’absence d’accès à l’enseignement compromet durablement la continuité pédagogique pour près de 450 000 élèves. Le journal cite des enseignants évoquant un risque de déscolarisation massive si la guerre devait se prolonger au-delà de deux semaines.
Répercussions sur les pratiques religieuses et le tissu communautaire
Dans son édition du 26 mars 2025, Al Quds met en lumière les changements dans les pratiques religieuses à Gaza pendant le mois de Ramadan. Le journal rapporte que de nombreuses mosquées restent fermées par précaution en soirée. Les prières de l’isha et de tarawih, habituellement très fréquentées, sont désormais désertées. Des habitants cités par le journal affirment qu’ils craignent de sortir après le coucher du soleil, de peur d’être ciblés par des frappes ou arrêtés aux checkpoints internes installés par les forces israéliennes.
Selon Al Sharq Al Awsat, les repas de rupture du jeûne sont désormais pris en petits comités familiaux, souvent dans des conditions précaires. Les associations caritatives, habituellement actives pendant le mois de Ramadan, peinent à maintenir leurs activités. Le journal mentionne que les distributions de repas chauds ont diminué de 60 % par rapport à l’an dernier, faute de ressources et de sécurité pour les équipes logistiques. Les habitants interrogés évoquent une atmosphère de deuil généralisé, marquée par le silence et la résignation.
Pressions sociales sur les réfugiés palestiniens dans d’autres régions
Al 3arabi Al Jadid, dans son édition du 26 mars 2025, consacre un dossier aux pressions subies par les réfugiés palestiniens dans les camps au Liban et en Jordanie. Le journal rapporte que les récents événements à Gaza ont ravivé la tension dans plusieurs camps, notamment à Aïn el-Hiloué et à Bourj el-Barajneh. Des affrontements sporadiques entre groupes rivaux ont été signalés. Le journal note que les autorités libanaises ont renforcé les contrôles à l’entrée des camps, limitant les déplacements des résidents.
Le journal mentionne également que les ONG actives dans ces camps alertent sur un risque d’effondrement des prestations sociales. Plusieurs écoles de l’UNRWA, selon les informations publiées, ont dû suspendre leurs services temporaires en raison de réductions budgétaires. En Jordanie, des protestations ont été organisées dans le camp de Baqaa pour exiger un soutien accru aux familles ayant des proches à Gaza. Les manifestants ont demandé l’ouverture de couloirs humanitaires, appel resté sans réponse des autorités.
Situation des travailleurs précaires et recrudescence des migrations clandestines
Nahar du 26 mars 2025 souligne que la détérioration des conditions de vie dans plusieurs zones rurales du Liban pousse un nombre croissant de jeunes à envisager l’émigration illégale. Le journal cite des associations locales signalant une augmentation des départs depuis le Akkar et la Békaa vers la Méditerranée, via des réseaux de passeurs opérant vers Chypre ou la Grèce. Le journal précise que ces départs sont souvent motivés par l’absence d’emploi, la hausse du coût de la vie et la dégradation des services publics.
Dans un autre article, le journal rapporte que des dizaines de familles du Akkar ont quitté leur domicile pour rejoindre des proches dans des quartiers périphériques de Tripoli. Ces déplacements sont liés à l’insécurité alimentaire, au manque d’électricité et à la fermeture de nombreuses écoles publiques. Le journal évoque un phénomène de déplacement interne, non reconnu comme tel par les autorités, mais bien documenté par les acteurs humanitaires. Les familles concernées vivent souvent dans des conditions précaires, sans accès aux aides de l’État ni statut légal.