lundi, avril 21, 2025

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Victoire majeure dans l’affaire des propriétés publiques maritimes : le gouvernement Salam annule les décrets de Mikati

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Jeudi, un tournant à Beyrouth

Ce jeudi 3 avril 2025, le Conseil des ministres libanais a frappé un grand coup. Trois décrets signés dans l’urgence par l’ancien gouvernement de Najib Mikati, qui ouvraient la porte à une privatisation massive du littoral, ont été purement et simplement annulés. Sous la férule de Nawaf Salam, c’est un signal fort envoyé à ceux qui pensaient le rivage à vendre.

Le littoral public sauvé de justesse

La nouvelle a de quoi faire vibrer les défenseurs du bien commun. Ces décrets, poussés dans les derniers jours de Mikati, menaçaient de livrer 150 000 mètres carrés de côtes publiques à des intérêts privés, en totale infraction avec les lois en place. Jeudi, ils ont été rayés de la carte.

Les trois décrets dans le viseur

Le premier, numéroté 14331, visait Bahsas. Il remettait 76 140 mètres carrés au complexe touristique Palma, en se cachant derrière la loi 64/2017, censée régler les empiétements d’avant 1994 – sauf que les abus datent de 2011-2012.

Le deuxième, le 14379, touchait Zouk Bahnine à Akkar. Il cédait 53 000 mètres carrés à la famille Dabboussi pour un port au but flou, peut-être pétrolier, avec des expropriations en prime pour une route.

Le troisième, le 14620, concernait Qlayleh près de Tyr. Une société disparue y gagnait 14 560 mètres carrés dans une zone agricole, malgré un refus clair des autorités d’urbanisme.

Mikati et le grand dérapage

Ces trois décrets, griffonnés à la hâte par le gouvernement Mikati avant de plier bagage, ont tenté de faire main basse sur 150 000 mètres carrés du littoral public. Une opération qui sentait le passage en force, bafouant les règles d’occupation maritime pour favoriser une poignée de privilégiés.

Bahsas : une entourloupe légale

À Bahsas, le décret 14331 a voulu faire avaler une pilule amère : 76 140 mètres carrés pour Palma, sous prétexte de la loi 64/2017. Cette loi devait traiter les abus d’avant 1994, mais là, on parle de 2011-2012. Un précédent qui aurait pu mettre le feu aux poudres sur toute la côte.

Akkar : un port sur mesure

À Zouk Bahnine, le décret 14379 a été taillé pour la famille Dabboussi : 53 000 mètres carrés pour un port dont personne ne connaît l’usage exact – du pétrole, peut-être ? Mikati a même ajouté des expropriations pour une route, sans un mot aux urbanistes. Du grand art.

Qlayleh : un cadeau à une ombre

À Qlayleh, le décret 14620 a poussé l’absurde jusqu’à offrir 14 560 mètres carrés à une société qui n’existe plus, dans une zone agricole protégée. Les autorités d’urbanisme avaient dit non, mais Mikati a passé outre. Une décision qui défie l’entendement.

Les ONG sonnent la charge

Les ONG Al-Khatt Al-Akhdar et Al-Janoubiyoun Al-Khudar n’ont pas laissé passer ça. Avec Legal Agenda et une coalition militante, elles ont porté l’affaire devant le Conseil d’État, armant leurs recours de dossiers solides pour faire tomber ces décrets illégaux.

Legal Agenda met les points sur les i

Legal Agenda a sorti l’artillerie lourde avec trois analyses au cordeau. À Bahsas, ils ont dénoncé une loi 64/2017 détournée pour légaliser des abus récents. À Akkar, ils ont fustigé un projet opaque. À Qlayleh, ils ont aligné neuf violations, preuves d’un fiasco organisé.

Salam remet de l’ordre

Jeudi, Nawaf Salam a pris les choses en main. Le Conseil des ministres a passé ces décrets au crible, les a jugés hors la loi, et les a annulés dans la foulée. Une réponse rapide qui montre que le gouvernement ne rigole plus avec le littoral.

Une équipe au front

Sous Nawaf Salam, avec Fayez Rasamny aux Travaux publics, cette annulation décidée jeudi est un jalon dans la défense des côtes libanaises. Elle stoppe une vague de privatisation qui dévore le rivage depuis la guerre de 1975-1990 et son chaos prolongé.

Une bataille qui ne s’arrête pas là

Annuler ces décrets, c’est un bon début, mais pas une fin. La loi 64/2017, malmenée par Mikati, doit être remise sur les rails pour s’attaquer aux vrais empiétements de la guerre, tout en barrant la route à ceux qui veulent vendre le rivage au plus offrant.

Le littoral libanais respire, pour l’instant

Ce jeudi 3 avril 2025, le gouvernement de Nawaf Salam a marqué un point précieux en annulant les décrets 14331, 14379 et 14620, qui mettaient 150 000 mètres carrés du littoral public dans la balance sous Mikati. À Bahsas, les 76 140 mètres carrés promis à Palma ont tordu la loi 64/2017, censée régler les abus d’avant 1994, pour couvrir des infractions de 2011-2012 – un faux pas qui aurait pu ouvrir la boîte de Pandore sur toute la côte. À Zouk Bahnine, les 53 000 mètres carrés cédés à la famille Dabboussi pour un port au parfum pétrolier, avec des expropriations pour une route sans aval urbanistique, ont trahi l’esprit du domaine public. À Qlayleh, les 14 560 mètres carrés donnés à une coquille vide, dans une zone agricole où un conseil d’urbanisme avait dit stop, ont frôlé le délire administratif. Les ONG Al-Khatt Al-Akhdar et Al-Janoubiyoun Al-Khudar ont tiré la sonnette d’alarme, et Legal Agenda a enfoncé le clou avec trois études : une sur Bahsas, montrant une loi mal utilisée ; une sur Akkar, pointant un projet sans queue ni tête ; une sur Qlayleh, listant neuf entorses aux règles. Leur pression a payé : jeudi, le Conseil des ministres a retoqué ces décrets, les a jugés illégaux, et les a envoyés aux oubliettes. C’est une bouffée d’oxygène pour un littoral pillé depuis la guerre de 1975-1990, mais la lutte pour le reprendre entièrement est encore devant nous.

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Newsdesk Libnanews
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