La cérémonie de remise du prix Gaïa et la conférence mondiale sur le développement durable ont eu lieu à l’Université Saint-Esprit de Kaslik sous le haut patronage du président de la République, Général Michel Aoun, représenté par le ministre de l’environnement M. Tarek el Khatib.

La cérémonie de remise du prix Gaïa pour l’année 2018 pour la sauvegarde et la sécurité environnementale a été suivie d’une conférence sur le développement durable à l’amphithéâtre Jean Paul II au Campus de l’USEK.La séance d’ouverture 

La cérémonie a été lancée avec l’hymne national libanais suivi d’une allocation du pro-recteur à l’enseignement et l’apprentissage à l’USEK, Mme Faten El Hajj.

L’ouverture de la séance a été assurée par le lauréat du Prix Gaïa 2017 M. Fadi Comair.

M. Fadi Comair 

  1. Fadi Comair, Directeur Général des Ressources Hydrauliques et Électriques représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau au Liban, S.E. M. César Abi Khalil, a indiqué que le Prix Gaïa pour la sauvegarde et la sécurité environnementale a été créée à l’initiative du programme MED21, la Fondation Petrovitch Njegosh en partenariat avec la ville de Nîmes.

Il a affirmé que ce prestigieux Prix Gaïa qui a lieu le 5 juin, journée mondiale du développement durable, s’inscrit dans le cadre d’une action touchant à un sujet primordial: le développement durable pour la sauvegarde et la sécurité environnementale en Méditerranée. Ses enjeux sont aujourd’hui au cœur de toutes les réflexions. Ils représentent une priorité pour le bassin méditerranéen, c’est pourquoi il est important d’envisager une coopération autour de thématiques aussi essentielles que le changement climatique, l’efficacité énergétique ou encore l’inclusion sociale.

Dans cette perspective, le colloque d’aujourd’hui, met l’accent sur les villes en envisageant une stratégie de développement urbain pour arriver à déterminer les conditions d’une croissance équilibrée.

En se basant sur cette vision, M. Fadi Comair a voulu mettre l’accent sur les cités qui tiennent une place importante dans les questions du développement durable et devraient jouer un rôle central dans la mise en œuvre des politiques de développement économique et social des pays. Pour cela, il faudrait mettre en œuvre une véritable stratégie urbaine, susceptible de répondre à la multiplicité des enjeux que peuvent rencontrer les villes aujourd’hui.

Pour terminer, M. Comair affirme que nous sommes responsables devant les générations futures, il est donc notre devoir de préserver la Méditerranée qui connaît plusieurs tensions et satisfaire les besoins afin de la rendre une région pacifique où le développement durable règne et constitue un cadre politique stratégique pour un avenir viable.

Le prince Nicolas Petrovitch Njegosh, Président de la Fondation Petrovitch Njegosh :

Le prince de Monténégro a prononcé une allocution dans laquelle il se réjouit d’avoir visité le Liban pour la deuxième fois et indique que le prix Gaïa trouve place privilégiée au Liban qui constitue une passerelle culturelle, spirituelle et historique entre les deux rives de la Méditerranée. 

Ce qui est impressionnant est que le Liban est le seul pays au monde à prendre le cèdre comme symbole, ce qui traduit la forte volonté du pays à être un pays environnemental par excellence.

Il ajoute que durant cette visite, il a pu se promener dans ce joli pays qui ressemble au Monténégro dans sa composition géologique, sa petite superficie et la diversité de sa population sachant que les deux pays rassemblent des populations de différentes religions.

Le Prince espère pouvoir créer une relation entre les deux pays à l’échelle environnementale et académique par le biais du transfert des élèves et la signature des conventions de coopération entre les universités.

Il a continué en disant que l’écologie ne veut pas dire seulement la préservation de l’environnement mais elle est aussi le moyen pour conserver la paix. Qui aime son pays, aime ses montagnes et son écosystème.

Il est certain que cette initiative va permettre aux pays concernés de faire face à la division politique, religieuse et culturelle et elle est l’outil nécessaire pour conserver la vie sur cette planète.

Les lauréats du Prix Gaïa 2018 ont été :

S.E.M. Mohamed Abdel Ati (rive sud)

L’ancien ministre Mme Corinne Lepage, M. Christian Huglo et la Fondation Albert II représentée par M. Olivier Wenden (rive nord)

Le président de l’USEK, Révérend père Georges Hobeika (Liban)

Révérend Père Georges Hobeika

Le père a remercié le Général Michel Aoun et le prince Nicolas II ainsi que la Fondation du Prix Gaïa d’avoir attribué à l’USEK ce prix universel comme appréciation de leurs travaux à l’échelle environnementale au Liban.

Il a ajouté que la préservation de l’environnement est devenue un combat quotidien, et aujourd’hui le Prix Gaïa tente de récompenser les éminentes personnalités conscientes des défis auxquels on fait face, notamment le changement climatique et le comportement nuisant de l’homme dans le but de parvenir à un développement durable et à la préservation de l’écosystème. Il a poursuivi en disant que l’USEK a pris l’initiative de lancer des projets et des ateliers visant à soutenir l’environnement dans les secteurs y liés
tout en sachant que l’USEK est la première « université éco ».

Le père a clôturé en disant que les gens protègent ce qui aiment et si on aime cette planète on doit la protéger et la passer aux générations futures.

S.E.M. Mohamed Abdel Ati

Le Ministre des ressources hydrauliques et de l’irrigation en Egypte, S.E.M. Mohamed Abdel Ati a remercié les organisateurs de cet évènement et a insisté sur l’importance de la coopération continue afin de parvenir à établir un dialogue entre les pays riverains loin des conflits et d’une  « gestion de force ».

S.E.M. Mohammed Abdel Ati a mentionné le colloque sur l’hydrodiplomatie et le changement climatique pour la paix au Moyen-Orient qui a eu lieu au Sénat à l’initiative de M. Fadi Comair en 2017.

Ensuite, il pense qu’on doit utiliser nos ressources d’une façon rationnelle  et qu’on doit développer des ressources hydriques supplémentaires et guider les recherches nécessaires en vue d’arriver à un accord avec les pays riverains en question.

Enfin il a affirmé encore une fois que seul le dialogue pourra contribuer à la promotion de l’économie et de la coopération.

S.E. Mme Corinne Lepage

L’ancien Ministre de l’Environnement, Mme Corinne Lepage a exprimé son plaisir d’être au Liban et a remercié la Fondation Petrovitch Njegosh pour ce prix prestigieux qui lui été décerné.

Mme Lepage a parlé de son métier et de l’importance de la préservation de l’environnement dans sa vie vu qu’elle a consacré plus de 40 ans au service de la société et de l’écosystème y lié.

Elle ajoute que la sauvegarde et la protection environnementale est le devoir  de tous les citoyens ; c’est un processus ou plutôt une responsabilité que nous portons avec nous dès l’âge précoce et c’est d’ailleurs la seule façon d’atteindre les objectifs du développement durable.

Enfin elle a décrit le Liban comme étant un pays oscillant entre la tragédie et l’Histoire ou en d’autres termes un pays qui se distingue par l’art de survivre malgré tous les défis et les conflits affrontés.

S.E.M. Tarek Al Khatib

Le ministre Khatib a dit qu’il était chargé de représenter le président de la République dans cette conférence qui coïncide avec la journée mondiale du développement durable.

Il a remercié l’université pour l’organisation de cet événement distingué et pour l’attention attribuée aux questions environnementales.

Il a poursuivi sa parole en disant que le ministère de l’environnement encourage les mesures pilotes et approuve le développement de l’industrie au Liban.

Nous pensons que le rapprochement entre la croissance industrielle et la protection de l’environnement est possible grâce à des procédures réduisant la pollution et les dégâts écologiques de l’air et de l’eau.

Le Ministre ajoute que de nombreuses réunions ont eu lieu avec l’association industrielle et plusieurs usines et le ministère leur a  présenté des incitations et des prêts à des conditions avantageuses pour les aider à lutter contre la pollution industrielle.

Ensuite, le ministre a indiqué que le lancement de la stratégie nationale pour la diversité biologique préserve la richesse écologique du Liban et est considéré la pierre angulaire pour arrêter ou inverser le phénomène de croissance urbaine et préserver de cette façon les montagnes, les zones naturelles, les espaces verts, les terres agricoles et les plages.

Enfin, il ajoute qu’en plus de toutes les mesures prises pour préserver l’environnement, on a besoin de la grâce de votre université qui nous accompagnera afin de pouvoir répondre à toutes les questions liées à notre mission qui est certes la protection de l’environnement en vue de réduire les répercussions écologiques de la crise du déplacement des syriens sur notre pays.

La remise du prix

Le prix Gaïa a été distribué aux lauréats:

Pour la rive sud: M. Fadi Comair a remis le Prix au ministre Mohamed Abdel Ati.

Pour la rive nord : M. Mohamed Nadir Aziza a remis le Prix à l’ancien ministre Mme Corinne Lepage et M. Christian Huglo, avocat spécialisé dans le droit de l’environnement ainsi qu’à la Fondation Albert II représentée par M. Olivier Wenden.

Alors que le prix décerné au Liban était remis au président de l’USEK révérend père Georges Hobeika par M. Yvan Lachaud.

De nombreuses allocutions et discours étaient prononcés durant cette cérémonie parmi lesquels on cite les interventions du président du programme MED21 M. , le Secrétaire perpétuel de l’académie des sciences d’outre-mer, M. Pierre Gény et le président de Nîmes Métropole M. Yvan Lachaud.

Tous les conférenciers ont appuyé sur le besoin urgent de coopérer pour préserver l’environnement dans le monde entier, surtout qu’il est de plus en plus menacé à cause des risques et des catastrophes rencontrés.

Ils ont également présenté des solutions et des propositions dans ce contexte, reconnaissant que la responsabilité incombe à chaque habitant sur cette planète.

La cérémonie a également inclut l’annonce du Prix Gaïa 2019 et un interlude musical présenté par la chanteuse Mme Carla Ramia.

La conférence

La cérémonie de remise du Prix Gaïa était suivie d’une conférence sur le développement durable. Cette conférence s’est tenue à l’amphithéâtre Jean Paul II de l’Université Saint-Esprit de Kaslik ; à laquelle plusieurs spécialistes et experts ont participé afin de discuter les sujets divers en question tels que : Nexus : eau – énergie – alimentation, la construction des villes de demain : le concept de la médiation, la culture, la solidarité et l’innovation sociale.

Hervé Piglowski

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