Pour rappel, les autorités libanaises ont commandé 2.1 millions de doses de vaccins Pfizer BioNTech. Ce programme de vaccination devrait encore être complété par les vaccins financés par le programme COVAX de l’ONU. Ce programme est également financé par la Banque Mondiale qui a débloqué, cette semaine 34 millions de dollars.

Quand est-ce que les vaccins arriveront au Liban?

Les vaccins devraient arriver au Liban vers le 7 février ou le 12 février, indiquent les sources officielles.

250 000 doses supplémentaires devraient parvenir par un deuxième lot fin mars, puis un acheminement constant devrait être mis en place jusqu’à l’obtention de 2.1 millions de doses du vaccin Pfizer.

2 millions de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca devraient également parvenir au Pays des Cèdres. Pour l’heure, on ignore cependant, quand les premières doses parviendront au Pays des Cèdres.

Est-ce qu’il faudra payer pour être vacciné?

Ces vaccinations seront gratuites pour ce qui est des personnes faisant appel au secteur public.

Par ailleurs, des opérateurs privés pourraient également procéder à la vaccination. On ignore pour le moment si cet acte sera gratuit ou payant pour le public, si le prix sera également assuré par le ministère de la santé et quelles en seront les modalités. À priori, sur base des informations actuellement disponibles, la gratuité de la vaccination serait assurée également au sein des hôpitaux privés.

Le Liban est-il équipé de super-congélateurs?

Selon les autorités, le Liban disposerait déjà de 12 super-congélateurs qui pourront conserver chacun 35 000 doses à – 70 degrés. 4 autres sur-congélateurs devraient également être mis prochainement en service afin d’augmenter les capacités de stockage locales.

Aussi, selon les données préliminaires, le vaccin reste actif jusqu’à 5 jours “en stockage normal”, ce qui donne une marge de manoeuvre pour l’acheminement vers les centres de vaccination qui devraient être mis en place.

A qui ce programme de vaccination sera destiné?

Selon les informations actuelles, les autorités devraient accorder en priorité le vaccin au personnel de santé et aux personnes vulnérables, en priorité aux personnes âgées de plus de 74 ans, puis de 65 ans et de 54 ans dans les étapes suivantes.

Pour le moment également, les femmes enceintes et les enfants âgés de 16 ans sont exclus de ce programme, conformément aux directives des entreprises pharmaceutiques. Entre 16 et 18 ans, les personnes désirant être vaccinées devraient toutefois obtenir la permission parentale.

Comment se passera la vaccination?

Les personnes désirant être vaccinées devront prendre un rendez-vous et se rendre auprès des 33 à 35 centres de vaccination qui sont prévus. Pour l’heure, un système d’enregistrement en ligne ou par voie téléphonique devrait être mis en place selon les informations disponibles. Il devrait être disponible à partir de lundi, précise le ministère de la santé.
Concernant le vaccin Pfizer, 2 doses devront être administrées à 3 semaines d’écart.

Le ministère de la santé devrait mettre en place une base de donnée afin d’enregistrer les noms des personnes souhaitant bénéficier du programme de vaccination, de les notifier des dates et des lieux de la première vaccination puis de les informer de la date de la 2ème dose. Cette base de donnée devrait également servir à surveiller les effets secondaires potentiels des différents vaccins qui seront acheminés au Liban.

Selon les autorités, les vaccins devraient être distribués gratuitement via 33 à 35 centres de vaccinations qui seront mis en place, tant au niveau d’institutions gouvernementales comme l’Hôpital Universitaire Rafic Hariri que les établissements privés.

Est-ce que cette vaccination permettra de retrouver une vie normale?

Cette question est sujette à de nombreuses controverses. Si certains experts estiment qu’il s’agit de permettre à 80% de la population de développer des anticorps au Coronavirus, certaines études sembleraient indiquer que cette immunité de masse ne pourrait se produire, comme le note le quotidien Le Figaro.

Cette vaccination devrait cependant également être accompagnée du respect des mesures de distanciation ou encore visant à prévenir l’extension de la maladie comme le lavage des mains et le port du masque.

Si l’immunité serait acquise suite à l’infection au moins huit mois en moyenne, deux variants porteurs de mutations problématiques, P1 et B.1.1.28 présentent tous deux plusieurs mutations affectant la protéine de spicule (clé d’entrée du virus dans nos cellules), dont la mutation E484K, qui pourrait conférer au virus la capacité d’échapper à la réponse immunitaire et/ou d’être davantage transmissible.
Pour l’heure, les entreprises pharmaceutiques et les chercheurs se veulent rassurants à ce sujet et estiment que les vaccins continuent à protéger les personnes en ayant bénéficié.
Cependant, de nouvelles mutations pourraient également modifier l’efficacité des vaccins, dans un sens ou dans un autre… ce qui nécessitera alors de les adapter à ces changements.

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