Le général Joseph Aoun, un candidat de consensus
Le général Joseph Aoun s’est imposé comme une figure majeure du paysage politique. Selon Al Joumhouriyat (23 janvier 2025), sa candidature est perçue comme un effort pour surmonter les divisions sectaires et politiques qui paralysent le pays. Joseph Aoun bénéficie d’un large soutien, tant au niveau local qu’international, notamment de la France et des États-Unis.
Selon les rapports de Al Joumhouriyat (23 janvier 2025), son élection a été possible grâce à un consensus entre plusieurs blocs parlementaires, notamment les Forces libanaises et certains groupes sunnites. Cette élection intervient dans un contexte de crise politique et économique profonde, où le pays espérait une figure capable de transcender les divisions confessionnelles et partisanes.
Cependant, Nida’ Al Watan (23 janvier 2025) souligne que cette présidence suscite également des réticences de certains partis politiques, notamment ceux qui perçoivent le rôle croissant de l’armée comme une menace à la primauté du pouvoir civil. Malgré ces tensions, Aoun a souligné son attachement à un rôle strictement constitutionnel, déclarant récemment que l’armée restera une institution apolitique et neutre.
Un contexte de crise institutionnelle
Le Liban est plongé dans une crise institutionnelle, avec une vacance présidentielle prolongée et des divisions profondes au sein du Parlement. Selon Al Sharq Al Awsat (23 janvier 2025), ces divisions empêchent les partis de s’accorder sur un candidat de consensus, rendant la tâche d’Aoun d’autant plus complexe. Al Akhbar (23 janvier 2025) rapporte que ses partisans espèrent que son profil de militaire indépendant, non affilié à un parti politique, pourra transcender ces divisions.
En outre, Ad Diyar (23 janvier 2025) met en lumière le rôle clé des puissances étrangères dans cette élection. Alors que la France plaide pour une solution rapide, les États-Unis et l’Arabie saoudite insistent sur la nécessité de réformes avant tout soutien financier supplémentaire.
Des soutiens et des oppositions internes
L’élection présidentielle au Liban se joue souvent sur des lignes confessionnelles et politiques complexes. Al Akhbar (23 janvier 2025) rapporte que Joseph Aoun a pu bénéficie du soutien d’une partie des blocs parlementaires chrétiens, notamment des Forces libanaises, qui voient en lui une figure capable de transcender les divisions partisanes. De plus, le bloc sunnite, affaibli depuis le retrait de Saad Hariri, semble incliner en sa faveur en raison de son image de neutralité.
Les priorités immédiates de Joseph Aoun
L’élection de Joseph Aoun met fin à une longue vacance présidentielle, mais ouvre une phase de défis colossaux. Selon Al Sharq Al Awsat (23 janvier 2025), ses priorités immédiates incluront :
- La relance des négociations avec le FMI pour obtenir une aide financière cruciale.
- La mise en place d’un gouvernement capable de mener les réformes structurelles exigées par la communauté internationale.
- La stabilisation de la situation sécuritaire, notamment au Sud-Liban et dans les zones frontalières.
Par ailleurs, Al Akhbar (23 janvier 2025) souligne que Joseph Aoun devra également traiter la question de la présence des réfugiés syriens, une crise qui pèse lourdement sur les infrastructures et les finances publiques.
Les défis politiques et économiques à relever
Selon Al Bina’ (23 janvier 2025), la priorité sera de relancer les négociations avec le FMI pour obtenir une aide financière indispensable au redressement économique du Liban. Toutefois, Nahar (23 janvier 2025) souligne que ces négociations sont conditionnées à la mise en œuvre de réformes structurelles, notamment dans le secteur bancaire et énergétique.
D’un point de vue politique, Aoun devra également travailler à rétablir la confiance des citoyens envers les institutions de l’État. Al 3arabi Al Jadid (23 janvier 2025) rapporte que les protestations de ces dernières années ont révélé une défiance généralisée envers la classe politique, un problème qui persistera même si un président de consensus est élu.
Un consensus fragile
Bien que son élection ait nécessité des alliances entre blocs politiques rivaux, les tensions sous-jacentes restent palpables. Ad Diyar (23 janvier 2025) rapporte que certains groupes politiques, notamment le Hezbollah et ses alliés, ont exprimé des réserves sur son élection, craignant une marginalisation de leur influence. D’un autre côté, les partis réformistes et la société civile voient en lui une opportunité pour restaurer la crédibilité des institutions.
Cette situation, selon Al Bina’ (23 janvier 2025), reflète un équilibre délicat : Joseph Aoun devra gouverner avec un Parlement fragmenté tout en évitant des blocages institutionnels similaires à ceux qui ont marqué la présidence précédente.
Les attentes de la société civile
La société civile, acteur clé des manifestations de 2019, attend de cette élection un véritable changement institutionnel. Nahar (23 janvier 2025) rapporte que les manifestants exigent un président qui s’engage à lutter contre la corruption et à renforcer l’État de droit. Joseph Aoun, de par son indépendance apparente vis-à-vis des partis politiques traditionnels, semble répondre à une partie de ces attentes.
Cependant, Al 3arabi Al Jadid (23 janvier 2025) met en lumière la méfiance de certains membres de la société civile envers les figures militaires, craignant une militarisation indirecte du pouvoir civil. Cette méfiance est renforcée par le rôle central de l’armée dans la répression de certaines manifestations passées.
Un soutien international, mais sous conditions
Joseph Aoun bénéficie d’un soutien important de la communauté internationale, mais celui-ci est conditionné à des engagements concrets. Al Liwa’ (23 janvier 2025) indique que les partenaires internationaux du Liban, notamment la France, les États-Unis et les pays du Golfe, ont exprimé leur volonté de collaborer avec un gouvernement stable et réformiste. Cependant, Al Sharq (23 janvier 2025) rapporte que ces mêmes partenaires attendent des garanties sur la neutralité de l’armée et l’indépendance des institutions judiciaires.
En parallèle, Al Joumhouriyat (23 janvier 2025) souligne que des consultations intensives sont en cours entre les puissances étrangères et les blocs parlementaires libanais pour parvenir à un compromis sur la formation d’un gouvernement. Cette dynamique pourrait jouer en faveur d’Aoun, à condition qu’il parvienne à convaincre les acteurs locaux de sa capacité à gouverner.
Une opportunité pour rétablir la confiance
L’élection de Joseph Aoun pourrait représenter une opportunité pour rétablir la confiance des citoyens envers les institutions de l’État. Al Joumhouriyat (23 janvier 2025) rapporte que sa capacité à rassembler les différentes factions politiques et à mettre en œuvre des réformes déterminera le succès de son mandat. Cependant, Nida’ Al Watan (23 janvier 2025) souligne que cette tâche sera particulièrement ardue dans un pays où les citoyens sont profondément désabusés par des années de corruption et de mauvaise gouvernance.