Face à la détérioration de la parité de la livre libanaise, les libanais ne manquent pas d’humour en cette Saint Valentin

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Face à la dégradation dramatique de la livre libanaise dans les marchés parallèles, la parité ayant franchi en fin d’après-midi le seuil d’un nouveau plus-bas historique de 69 000 LL/USD, la population libanaise, tant bien que mal, semble désormais s’être accoutumée du pire.

Ainsi, circulent sur les réseaux sociaux différentes réactions, faisant le parallèle entre cette nouvelle parité du jour avec le fameux 69, la position sexuelle dans laquelle les deux partenaires stimulent avec la bouche le sexe de l’autre, une manière de quelque peu changer de l’apathie actuelle face à un effondrement comme jamais de l’économie libanaise et la situation dramatique pour de nombreux foyers.

Il s’agit cependant de rappeler aussi que 85% de la population libanaise se trouve désormais à vivre sous le seuil de pauvreté, un tiers dans un état même de pauvreté extrême. Un tiers des enfants ne mange également plus à sa faim, notaient les auteurs d’un rapport de l’UNICEF, une situation d’une gravité extrême alors qu’aucune perspective de sortie de crise s’offre avec l’échec pour l’heure de la conclusion d’un accord final avec le FMI, une condition jugée nécessaire par la communauté internationale pour débloquer son aide. Cet échec est largement imputé à la classe politique considérée comme corrompue et non à la hauteur mais aussi aux banques publiques et privées à l’image du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé lui-même, accusé par les justices de certains pays de détournements de fonds et de blanchiment d’argent en collusion avec certains établissements financiers locaux.

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