Folie du parcours solitaire

“Notre dépendance nous rend esclaves, surtout si cette dépendance est celle de notre estime de soi. Si vous avez besoin d’encouragements, de louanges, de félicitations de tout le monde, alors vous faites de chacun votre juge.” -Fritz Perls-

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L’avènement du courant initié par D. Cooper, R.D Laing, Esterton et d’autres psychiatres a démarqué dans les années 1970 un clair positionnement d’ordre éthique et relationnel.  Il est ce regard avisé pour recevoir la réalité,  comprendre les besoins et les perceptions diffuses d’une personne en désarroi.

La révision des systèmes autoritaires, abusifs et/ou rétrogrades objecte que des textes de lois soient dépouillés de leurs substances pour des interprétations consensuelles  opportunes. Le courant anti-systémique est un exemple singulier mais substantiel pour introduire le rétablissement d’un partenariat nouveau et évolutif avec les patients concernés. Ce processus sert à freiner l’injustice des volontés arbitraires ainsi que la catégorisation excessive des pratiques diagnostiques et des traitements non personnalisés. Les recherches diverses en neurosciences poursuivent des faits observables ainsi qu’une plate-forme d’apprentissages qui remettent en question la prévalence du savoir préconçu chez les  professionnels de la santé et de l’éducation.

De façon étrangement similaire ici au Liban, on constate qu’au nom des droits dénigrés ou réduits du citoyen, de sa dynamique interactive pour devoir rétablir la reprise économique et défendre la norme d’une vie décente au quotidien, presque rien n’est encore dûment  entrepris ni poursuivi par une majorité d’élus et d’électeurs. L’éducation accessible pour tous et la formation pour une citoyenneté interactive à tous les âges, les niveaux et les milieux est en phase de cogitation ou quasi inexistante.
La pratique des pouvoirs successifs indique que le libanais et ses responsables préfèrent quémander des opportunités dissemblables sans devoir assumer ni réclamer des rôles correspondants et des devoirs équidistants!

Ainsi, notre société toute entière s’autorise des rapports et des comptes complètement incohérents! Le bluff quasi permanent du libanais demeure d’attendre, même noyé dans sa propre ordure. Celui-ci préfère être servi de suite, ne pas savoir ni de prévaloir ses droits et  se faire guider par des hommes d’affaires déguisés en politiciens aux humeurs consensuelles!

Quel est ce choix préféré de complicité mutuelle qu’une abstinence partagée?
Elle mène tous les marins à couler indistinctement selon des distinctions en baisses et des impuissances auto-infligés!
Néanmoins ce constat, on ne trompera plus bon nombre de citoyens d’un genre ordinaire mais bien rare. Eux ne veulent d’autre soutien que celui de correspondre à la lucidité du sens et à l’auto-critique constructive afin que les comportements humains persistent malgré une jungle “démocratique” en fin de ressources!!

Cet espace est bien celui autour et en chacun de nous. Il est étouffant de par ses odeurs et ses souffrances multiples. Les gens sont plus que jamais éloignés des solutions qui leur appartiennent et isolés dans une cage de déperditions. Le libanais étale ses composantes dissociatives et la part dysfonctionnelle de sa cohérence car il veut tout et rien. Il ne semble interagir vivement  qu’à travers des héros étrangers lors d’un événement mondial pour revenir ensuite à la désinvolture, à la démission et aux grincements. Cependant, il lui reste des réactions embarrassées par des parcours insensés, l’appétit touristique saisonnier dans son propre pays et la folie du parcours solitaire!

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