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Frappe israélienne au Liban : un chef du Hezbollah tué malgré le cessez-le-feu

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Une frappe de drone israélien a visé une voiture dans la ville de Reshknanay, dans le district de Tyr, ce mardi 4 mars 2025, tuant une personne identifiée par la chaîne Al-Arabiya comme Khodor Hashem, un haut commandant de la Force Radwan du Hezbollah. Cet incident, le dernier en date dans une série de raids israéliens, survient alors qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, conclu le 27 novembre 2024, est en place. La mort de ce cadre illustre les tensions persistantes dans le sud du Liban, où les accusations mutuelles de violations de l’accord fragilisent une trêve déjà précaire.

Une attaque ciblée dans le district de Tyr

L’Agence nationale de presse libanaise (NNA) a rapporté qu’« un drone ennemi a lancé une frappe » dans le district de Tyr, publiant une image d’une voiture en flammes et gravement endommagée. Selon Al-Arabiya, la victime, Khodor Hashem, était un membre senior de la Force Radwan, une unité d’élite du Hezbollah connue pour ses opérations spécialisées le long de la frontière israélienne. Aucun autre détail sur l’identité ou le rôle précis de Hashem n’a été immédiatement confirmé par des sources officielles libanaises ou par le Hezbollah.

Cet assassinat ciblé intervient après une guerre d’un an entre Israël et le Hezbollah, qui a culminé avec deux mois de conflit total en 2024, laissant le groupe chiite affaibli. La perte de nombreux dirigeants, dont son secrétaire général Hassan Nasrallah tué en septembre 2024, a marqué un tournant dans cette confrontation, conclue par le cessez-le-feu de novembre.

Un cessez-le-feu sous tension

L’accord du 27 novembre 2024, négocié sous médiation américaine, stipulait un retrait progressif des forces israéliennes du sud du Liban et un démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah dans la région, avec un déploiement de 5 000 soldats libanais pour garantir la stabilité. Cependant, Israël maintient des troupes dans cinq positions jugées « stratégiques » par son armée, une présence contestée par Beyrouth comme une violation des termes de la trêve.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, Israël a effectué des dizaines de frappes au Liban, visant des cibles qu’il associe à des activités militaires du Hezbollah. De son côté, le groupe accuse Israël de transgresser le cessez-le-feu par ces raids et par le maintien de ses forces au sud, tandis qu’Israël reproche au Hezbollah de ne pas avoir pleinement retiré ses combattants au nord du fleuve Litani, comme prévu. Ces échanges d’accusations ont empêché une normalisation complète de la situation frontalière.

Un sud Liban encore marqué par la guerre

La guerre de 2024 a laissé des traces profondes dans le sud du Liban, avec plus de 3 900 morts, selon le ministère libanais de la Santé, et des dizaines de villages dévastés. Environ 100 000 habitants restent déplacés, incapables de regagner leurs foyers en raison des destructions et de l’instabilité persistante. La frappe de Reshknanay souligne les défis d’un retour à la paix, alors que les opérations israéliennes continuent de viser des cadres du Hezbollah, perçus comme des menaces potentielles pour la sécurité de l’État hébreu.

Du côté israélien, le conflit a également coûté cher, avec des milliers de résidents du nord déplacés et des pertes militaires significatives face aux roquettes et drones du Hezbollah. La mort de Khodor Hashem pourrait raviver les tensions, incitant le groupe à envisager une réponse, bien que sa capacité opérationnelle soit réduite depuis la perte de ses principaux leaders.

Une trêve fragile à l’épreuve

Cet incident met en lumière la difficulté d’appliquer le cessez-le-feu dans un contexte de méfiance mutuelle. Les frappes israéliennes, comme celle de Tyr, visent à maintenir la pression sur le Hezbollah, mais elles risquent de compromettre davantage un accord déjà vacillant. Les autorités libanaises, sous la direction du gouvernement de Nawaf Salam, doivent jongler entre les pressions internationales pour respecter la trêve et les réalités d’un sud où le Hezbollah conserve une influence notable.

Alors que les deux camps s’accusent de violations, la communauté internationale, notamment les États-Unis et les Nations unies, observe avec inquiétude une situation qui pourrait dégénérer à nouveau. Pour l’heure, la mort de Khodor Hashem reste un symbole des limites d’une paix imposée dans une région où les blessures de la guerre sont loin d’être cicatrisées.

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Newsdesk Libnanews
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