Le petit terrorisme

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Devant la Convention, le 5 février 1794, Maximilien de Robespierre, qui préside le Comité de Salut Public, ….tente de préciser les objectifs politiques de la Terreur : « Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur sans laquelle la vertu est impuissante. La Terreur n’est pas autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible […] elle est une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux pressants besoins de la patrie ! »

La violence psychologique persiste au quotidien. Elle devient cet abus considérable et grave quand de façon insoupçonnée il présente des points communs aux violences kamikazes de par le monde.

Le cloisonnement mental construit également une structure hermétique du refus de reconnaître, de considérer et d’apprécier respectueusement la spécificité ainsi que le choix et la différence d’autrui. La verticalité des rapports entre les hommes permet elle aussi d’endoctriner par le préconçu des contextes individuel, familial et communautaire. L”autorité” passe par l’orgueil et l’autosuffisance du “savoir”. Elle perturbe, menace et conditionne les alternances inhérentes aux fluctuations interactives entre les individus. La prévalence des échanges “civilisés” se caractérise entre autre par la politesse extrême, les distanciations ciblées et les rapprochements opportuns. Ils concernent au mieux les mouvements inhérents aux rencontres, la découverte des particularités, l’apprentissage des espaces et des limites et les convenances mutuelles. Au pire ils initient ce droit auto-proclamé de “s’approprier” le lien relationnel avec l’autre selon la pensée unique qui prévaut sur toute autre. Le fanatisme de la conception unilatérale indique dramatiquement la façon non civilisée du raisonnement accompli. Celui qui se défini souvent par les sournoises aptitudes à privilégier des susceptibilités et à justifier des intolérances. Elles autorisent l’interprétation abusive, l’accusation effrénée et le jugement fait d’avance sur toute position individuelle libre, non similaire et donc inadmissible.

La perception d’un “soi” martyrisé installe ainsi au gré des personnalités une carapace de “sensibilités”, de multiples justificatifs et de trompeuses apparences.

Le déni à assumer la responsabilité des actes, des rôles, des statuts et des fonctions ressemble étrangement à la permission de ceux qui attisent la provocation, le scandale ou le désordre. Eux ne répondent qu’au pouvoir individuel de soumettre par l’obeissance.

“La Terreur” est autre chose que la justice. Elle ne peut être qu’invasive, “prompte, sévère, inflexible […] elle s’applique aux urgences malveillantes de ces gens qui transmettent des pensées étriquées et les arrogances du petit terrorisme.

Joe Acoury.

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