Le 19 avril marque l’anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, un acte de résistance mémorable en 1943 contre l’oppression nazie, où les Juifs confinés dans le ghetto se sont levés contre une extermination imminente. Ce moment d’histoire rappelle la lutte désespérée pour la dignité, la liberté et la survie contre une oppression écrasante.

De façon contemporaine, la situation à Gaza évoque parfois des parallèles dans les discussions publiques et médiatiques, notamment en ce qui concerne les conflits, les blocus et les conditions de vie difficiles des populations. Des convois de chair humaine, des frappes à l’artillerie, aux drones, non pas aveugles mais volontaires, seule la technologie a changé.

Le ghetto de Varsovie était une politique d’extermination orchestrée par les Nazis, visant spécifiquement à anéantir le peuple juif. Face à cette volonté d’exterminer, profitant de l’avance et de l’affaiblissement de la Wehrmacht, Varsovie s’est révoltée dans un dernier sursaut.

Hier des images d’enfants qui lèvent les mains, aujourd’hui des enfants qui meurent en jouant au football. Hier l’extermination, aujourd’hui, une volonté à faire partir les palestiniens, à coloniser les terres qui étaient les leurs. Les Palestiniens aujourd’hui payent des crimes commis lors de la 2ème guerre mondiale, par d’autres comme à Varsovie.

C’était un environnement de brutalité extrême où la mort était une présence quotidienne, et le soulèvement, bien que tragiquement voué à l’échec, reste un symbole poignant de résistance contre la tyrannie absolue, un dernier espoir pour concrétiser un acte vers la Liberté mais surtout aussi vers l’indépendance face à la fois l’Allemagne et l’Union Soviétique qui retarda son offensive.

À Gaza, la communauté internationale laisse faire également, non pas depuis le fameux 7 octobre mais depuis plus de 20 ans, depuis ce fameux retrait israélien. La Bande de Gaza était soumise au bon vouloir des israéliens, un blocus strict étant imposé, amenant à la mise en place de ces tunnels, fameux tunnels utilisés par le Hamas, au final, face à l’urgence, nécessité fait force de loi.

Evidemment, que des personnes refuseront non pas toute similarité entre Varsovie et Gaza, tout parallèle entre Gestapo et Tsahal, tout parallèle entre Hamas et Résistance. La question n’est pas là. La question essentielle est celle de la souffrance des populations civiles, qu’elles soient juives, polonaises, palestiniennes, musulmanes, chrétiennes. La question est aussi celle du cynisme d’une certaine communauté internationale, hier soviétiques qui n’ont pas avancé pour sauver les populations du ghetto de Varsovie, aujourd’hui d’une communauté internationale où critiquer Israël revient à être considéré comme antisémitisme.

Varsovie était une mort rapide dans une prison à ciel ouvert, Gaza est une mort lente dans une prison dont le ciel est tout aussi ouvert. Il s’agit au final de la seule différence.

Cependant, il peut venir à l’esprit les mots de certains résistants face à l’abomination nazi, avant même la création de l’état d’Israël, juifs ou d’origine juive de surcroit, qui estimaient justement qu’au nom des valeurs qu’ils ont défendu, arme au poing, se devaient aussi de défendre par la suite la population palestinienne.

Il revient ici évidemment, même s’ils n’étaient pas à Varsovie, les noms de Stephan Hessel qui s’était opposé, comment oublier au Liban, aux frappes israéliennes de 2006, mais aussi d’une grande figure, celle de Raymond Aubrac et de son épouse Lucie. Raymond Aubrac était aussi membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009 et qui a abouti à la condamnation d’Israël pour des crimes commis contre les palestiniens.

Ces figures illustrent la persistance de la lutte pour la justice et la paix dans un monde complexe et souvent divisé. Leur héritage est un rappel puissant que les défis des droits humains et de la souveraineté nécessitent une vigilance constante et une participation active de la communauté internationale. Leurs efforts démontrent que l’engagement envers ces valeurs peut avoir un impact profond, même face à des défis apparemment insurmontables, et continuer à inspirer les nouvelles générations à lutter pour un monde plus juste, hier à Varsovie et contre les crimes des nazis et aujourd’hui et demain au Moyen Orient.

Newsdesk Libnanews
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