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Le quotidien Al Diyar accuse, dans ses colonnes, le vice-premier ministre Saadé Chami, en charge des négociations avec le Fonds Monétaire International de faire supporter 75% des pertes du secteur bancaire aux déposants – soit 47.25 milliards sur 100 milliards de dollars de dépots, soit un haircut de 47.25% des sommes déposées – alors que les banques et leurs actionnaires ne perdraient que 12 milliards de dollars soit une proportion de 19% par rapport aux pertes.

Pour rappel, le précédent projet visait à faire supporter aux déposants 55% des pertes, une proposition déjà refusée par l’institution internationale qui estimait que la responsabilité du secteur bancaire dans la crise était importante et qu’il fallait que les actionnaires des banques prennent à leurs charges, une part plus importante des pertes de ce secteur.

Selon le quotidien, ces propos du négociateur auraient été tenus confidentiellement “dans une salle fermée” au public, probablement devant des membres du conseil économique et social. Il s’agirait, selon le quotidien de reporter l’essentiel des pertes sur les déposants et à moindre échelles sur les banques, l’état lui presque exonéré des charges financières induites.

Cette information intervient effectivement alors que le vice-président du conseil s’était exprimé hier publiquement devant le conseil économique et social avec des propos contradictoires, faisant état de négociations longues et complexes d’une part mais notant toutefois “que les choses bougent”. Il soulignait ainsi la nécessaire coopération entre autorités législatives et exécutives ainsi que la prise en considération des forces actives du Liban, cela afin de mettre en place des réformes microéconomiques liées à la politique budgétaire et structurelles.

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