Les forces de sécurité tenteraient de démanteler les tentes installées depuis le mois d’octobre par les manifestants, place des martyrs, en plein centre-ville de Beyrouth.

Il s’agit de la place où a été érigé le fameux poing de la révolution, symbole du mouvement.

Les FSI ont également enlevé les barrières qui bloquaient certaines routes du centre-ville, permettant le passage de véhicules.

Pour rappel, les manifestations ont débuté dans la nuit du 17 au 18 octobre 2019, au centre-ville de la capitale, après que le gouvernement Hariri III ait décidé de la mise en place d’une taxe de 6 USD sur les télécommunications gratuites mobiles VOIP, de type WhatsApp.

Elles s’étaient entendues à l’ensemble du Liban après un incident entre manifestants et gardes du corps du convoi du Ministre de l’Education Nationale Akram Chéhayeb. À la dénonciation de la taxe dite WhatsApp, se sont greffées de nombreuses autres revendications, comme le départ d’une classe politique accusée d’être corrompue et d’avoir mené le Liban à la quasi-banqueroute financière, avec plus de 150% de taux d’endettement public notamment.

Cependant, la crise économique a été révélée au grand jour suite à des inquiétudes en raison de la pénurie de liquidité en devises étrangères durant l’été. Ainsi, plusieurs grèves générales des stations essence ou encore des menaces de grève des minotiers et des boulangers avaient révélés au grand jour, les difficultés des banques à assurer l’approvisionnement en devises étrangères nécessaires à l’achat de marchandises de première nécessité, faisant craindre ou une dévaluation prochaine de la livre libanaise ou à un défaut de paiement.

Les manifestations se poursuivent toujours depuis 103 jours notamment au Nord du Liban ou au centre-ville de la capitale, en dépit de la formation d’un nouveau gouvernement le 21 janvier dernier. Il a succédé ainsi au gouvernement Saad Hariri, démissionnaire depuis le 29 octobre 2019.

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