Alors que les difficultés à former le prochain gouvernement ne sont toujours pas résolues et que surgit une nouvelle polémique concernant les liens entre la Syrie et le Liban, le Président de la République, le Général Michel Aoun a contacté son homologue syrien Bachar el Assad, indique le quotidien Al Akhbar.

Au menu de l’entretien téléphonique qui se serait déroulé ce mardi, la présence des centaines de milliers de réfugiés syriens présents sur le sol libanais.

Cette information intervient alors que le ministre des AF Gébran Bassil a rencontré à Moscou son homologue russe Serguey Lavrov, plus tôt cette semaine pour discuter de l’initiative russe qui semble être aujourd’hui dans l’impasse côté libanais, en raison de l’absence de progrès dans la constitution du prochain gouvernement.

Lancée en juin dernier, l’initiative russe vise au retour de 5 millions de réfugiés syriens à leur pays à l’issue des principaux combats de la guerre civile syrienne qui a débuté en 2011.

Un million et demi de réfugiés syriens présents au Liban

Le Liban héberge selon les organisations internationales moins d’un million de réfugiés syriens, alors que les autorités libanaises évoquent officiellement la présence de plus d’un million et demi de réfugiés, provoquant de nombreuses tensions au niveau social et économique. Ainsi, ces derniers sont accusés d’accaparer des emplois normalement réservés aux ressortissants libanais ou encore d’exercer des pressions sur les infrastructures du Pays des Cèdres, privant notamment la population de jusqu’à 5h électricité alors qu’elle est déjà confrontée à une pénurie.

Les autorités libanaise, en coopération avec les autorités syriennes, ont organisé le retour de plusieurs centaines de réfugiés, ces dernières semaines, à l’initiative du chef de la Sûreté Générale, le Général Abbas Ibrahim. Le nombre de réfugiés de retour en Syrie reste cependant inférieur aux attentes des autorités libanaises.

Polémique sur les contacts entre responsables libanais et syriens

Le Général Abbas Ibrahim avait déjà déclaré le 7 août dernier que “La Sûreté générale est prête à coopérer avec toute partie prête à garantir le retour des réfugiés syriens à leur pays”

Confronté à la problématique de la formation du prochain gouvernement, le premier ministre désigné Saad Hariri a, quant-à-lui indiqué la semaine dernière que le prochain cabinet ne serait être formé si “le camp pro-syrien souhaite restaurer les liens entre les 2 pays”, inaugurant ainsi une nouvelle polémiques à celles déjà existantes.

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