Alors que des incidents ont actuellement lieu entre manifestants et forces de sécurité, un gibet a été improvisé, place des martyrs où sont rassemblés plusieurs dizaines de milliers pour pendre symboliquement les dirigeants politiques libanais. D’autres manifestants continuent à se déplacer vers les lieux de la manifestation.

Pour l’heure, les affrontements sont concentrés au niveau de la municipalité de Beyrouth. Aux jets de pierre, les forces de sécurité répondent par des tirs de gaz lacrymogène.

Ces manifestations font suite à un mouvement entamé depuis le mois d’octobre 2019. Après s’être quelque peu essoufflé, le mouvement a repris de plus belle suite à l’explosion du 4 août 2020 qui a dévasté le port et les rues de Beyrouth.

Les protestataires désignent la classe politique comme étant corrompue et d’avoir mené le Liban, crise après crise, à la situation actuelle. Si une grande majorité d’entre eux en exigeait le départ, ils demandent maintenant à ce que cette dernière soit jugé.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes sont toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.