Des manifestants ont bloqué l’un des principaux axes de Beyrouth, le ring Fouad Chehab. Ils entendent protester contre le projet gouvernemental d’instaurer une taxe de 6 USD par mois sur l’utilisation des messageries VOIP comme WhatsApp, Skype, FaceTime ou Viber.

Quelques légers heurts avec les forces de l’ordre rapidement déployées sur les lieux sont à déplorer pour l’heure alors que les manifestants bloquaient cet axe mais l’ambiance semble être plutôt bon enfant. Les manifestants ont entamé ensuite une marche vers le quartier de Saïfi demandant la démission des autorités actuelles.

L’annonce de cette nouvelle taxe a provoqué une vive réaction parmi la population qui s’interroge sur la volonté réelle des autorités libanaises à combattre, dixit les manifestants, la corruption qui ronge l’administration publique. Ces derniers entendent également dénoncer les conditions socio-économiques et la crise qu’ils affrontent quotidiennement.

Pour rappel, le Ministre des Finances Ali Hassan Khalil, avait reconnu que la corruption coutait jusqu’à 4.2 milliards de dollars annuellement en 2018 dont 1.5 milliards pour la douane libanaise.

Pour rappel, les services VOIP sont normalement interdits au Liban depuis l’adoption d’une loi de régulation de ce secteur en 2002. Les autorités avaient depuis implicitement accepté l’utilisation de services VOIP pour un usage personnel et non dans les affaires. Si une taxe est ainsi créée sur ces services, le cadre légal devrait également être modifié, ce qui pourrait compliquer l’adoption d’une telle mesure dans l’immédiat, le texte de loi en vigueur ayant également mis en place une autorité de tutelle dans ce secteur.

Pour l’heure, ces services étant gratuits et les conditions d’utilisation stipulant l’interdiction de les voir être commercialisé par des tierces parties, on ignore quelles seront les réactions des entreprises en question.

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