dimanche, juillet 20, 2025

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Budget 2025: Face à la controverse, Youssef Khalil semble vouloir s’expliquer

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Le ministère des Finances libanais, via son bureau de presse, a récemment publié un rapport détaillé élaboré par le ministre des Finances, Youssef Khalil, concernant les finances publiques pour 2024 et le projet de budget pour 2025. Ce rapport, rendu public pour la première fois, vise à offrir aux responsables et au grand public un aperçu complet de la situation financière actuelle du Liban ainsi qu’une explication des diverses lignes directrices et objectifs du projet de budget pour l’année 2025 alors que les oppositions à ce budget accusé de nuire au pouvoir d’achat de la population la plus vulnérable face à la crise se multiplient.

Contexte général des finances publiques

Les finances publiques libanaises sont actuellement dans une situation critique après deux années de réformes budgétaires et de mesures fiscales visant à rétablir la stabilité économique. Le rapport insiste sur le fait que, malgré les efforts de restructuration, la situation financière reste fragile en raison du manque de financements extérieurs. Le financement interne reste donc le principal pilier pour assurer la durabilité de la trésorerie de l’État.

Le taux d’inflation a toutefois montré une nette diminution, passant de 222% en 2023 à 35,4% en juillet 2024. Cette baisse est perçue comme un pas important vers l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et vers une certaine stabilisation des prix, selon les données fournies par l’administration centrale des statistiques (CAS).

Les priorités du projet de budget 2025

Le projet de budget pour 2025 se concentre sur plusieurs objectifs principaux. En premier lieu, il est essentiel que le budget soit adopté dans les délais constitutionnels, afin de garantir la stabilité financière et monétaire du pays. Le ministère des Finances s’efforce de rétablir la confiance du public et des investisseurs en renforçant la transparence et en publiant régulièrement les données financières de l’État.

Le rapport souligne également l’importance de maintenir un engagement budgétaire réaliste. En effet, les défis posés par l’absence de législations nécessaires pour la restructuration du secteur bancaire et les réformes institutionnelles globales continuent de limiter l’impact positif du budget sur la reprise économique.

Répartition des dépenses et des recettes en 2025

Le budget 2025 prévoit un total de 427 695 milliards de livres libanaises (LL) en termes de dépenses publiques, soit environ 17 % du produit intérieur brut (PIB). Cette estimation est légèrement supérieure aux chiffres de 2024, avec une augmentation des dépenses dans plusieurs secteurs essentiels, notamment la santé, l’éducation, et la sécurité sociale.

Du côté des recettes, le gouvernement table sur environ 410 129 milliards de LL, soit une augmentation significative par rapport à 2024, où les recettes anticipées étaient de 308 000 milliards de LL. Cela représenterait environ 16,7 % du PIB, reflétant une légère hausse par rapport aux 12,8 % enregistrés en 2024.

Les dépenses de personnel, y compris les salaires et les prestations sociales, devraient représenter près de 50 % des dépenses totales en 2025. Les paiements d’intérêts sur la dette publique devraient également connaître une augmentation, atteignant 31 485 milliards de LL, contre 14 648 milliards de LL en 2024.

Réformes fiscales et mesures prévues

En matière de fiscalité, le projet de budget pour 2025 introduit plusieurs réformes visant à élargir l’assiette fiscale et à corriger certaines distorsions dans le système de prélèvements. Parmi les principales mesures, on note :

  • La conversion des salaires en devises étrangères en livres libanaises pour le calcul des impôts sur le revenu, à un taux de change de 89 500 LL pour 1 dollar (article 63).
  • L’introduction de nouveaux moyens de paiement pour les frais de timbre fiscal (article 67) afin de faciliter les transactions.
  • Une révision des taux pour les transactions immobilières et foncières, en imposant des taxes sur les contrats de location à hauteur de 200 000 LL par an (article 31).

Ces mesures visent à améliorer la collecte des recettes fiscales tout en évitant d’imposer une charge excessive sur les citoyens à faible revenu.

Objectifs économiques et sociaux

Le projet de budget 2025 met en avant l’importance de préserver les services publics essentiels, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité. Le ministère des Finances s’engage également à honorer les dettes accumulées, notamment celles envers l’Électricité du Liban (EDL) et d’autres créances publiques.

L’un des axes prioritaires de la politique fiscale consiste à réduire progressivement les dépenses inutiles tout en garantissant la continuité des services publics. Par exemple, le secteur de l’éducation bénéficiera de 13 500 milliards de LL pour l’amélioration des infrastructures et des incitations au personnel, tandis que des fonds supplémentaires seront alloués à la réforme du secteur de la sécurité sociale et au soutien des soins de santé publics et privés.

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Newsdesk Libnanews
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