Elie Aboud, la République au Cœur

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« Le destin est à la vie, ce que le vent est à l’espace, il nous échappe. Pour beaucoup, il efface des rêves. Pour d’autres, il féconde des lendemains meilleurs. A chaque instant, il peut traduire, la renommée ou bien son absence. Et pourtant, certains jouent leur vie sur un destin. Il en est ainsi des hommes politiques. Dans leur quête d’absolu, beaucoup y perdent leur âme, peu sont des héros. Vorace et bien ingrate, dame politique peut faire oublier famille, amis, enfants, parfois même ses propres sentiments. Exigeante, elle demeure, en effet exclusive. Tel le calice imaginaire des anciens, enivrante sans être rafraîchissante, elle détourne ainsi du chemin de la quiétude. La sélection peut y être cruelle. Elle ne s’organise pas impunément.» Luc Gras*.

Le hasard fait bien les choses. « Il y a des moments où l’on fait des rencontres, sans se rendre compte ni de leur portée ni même de leur intérêt «. Un soir de décembre 2016, à l’occasion du dîner de gala de l’association médicale franco-libanaise à l’UNESCO, j’ai fait la connaissance avec le cardiologue Elie Aboud, député et candidat investi de la droite républicaine pour les législatives de juin 2017 pour la 6ème circonscription de l’Hérault. Le scrutin aura lieu les 11 et 18 juin prochains. Me dédicaçant son livre « Elie Aboud, La République au Cœur », en guise d’amitié, j’eus le plaisir dans un premier temps de le feuilleter rapidement. Une deuxième lecture, poussée par la curiosité de mieux le connaître, me replonge dans ce récit de vie d’un enfant qui se trouve devant le choix de quitter foyer et famille vers d’autres horizons en quête d’études et d’avenir. (Luc Gras, «Elie Aboud, La République au Coeur»,édition du Mont, novembre 2016 (http://editionsdumont.com/produit/elie-aboud-la-republique-au-coeur/).

Chacun de nous a son parcours l’entraînant à passer d’une rive à l’autre. Celui d’Elie Aboud, que l’auteur, Luc Gras, nous dévoile, est passionnant, « son histoire à nulle autre pareille, méritait l’attention » ; un parcours ambitieux qui exprime durant toute une vie, la reconnaissance envers cette France qu’on aime. Dans cette biographie rédigée au style direct, l’auteur relève le défi de mettre des mots sur son itinéraire, ses actions, faisant parler le député Elie Aboud ; il y décrit un parcours hors norme. « Né au Liban, celui-ci impressionne par la vigueur et la continuité de son combat : la Défense de la République. Au moment où celle-ci est attaquée, ce livre raisonne comme une déclaration d’amour » (4ème de couverture).

Au fil de ma lecture, je vois défiler à travers les lignes, des mots parfumés de souvenirs, des convictions et des certitudes pour un avenir meilleur pour la France. Si dans ma façon d’être, j’ai toujours senti le besoin de réussir ma vie en guise de reconnaissance et de remerciement au sacrifice de ma mère et à ma terre d’accueil la France, le récit de Elie Aboud, m’apporte une satisfaction et une compensation personnelle. En le voyant réussir dans son parcours et en le lisant défendant des principes sur lesquelles moi aussi, femme à l’enfance libanaise et la maturité française, j’ai été éduquée, je me sens affirmée dans mes convictions.

Ce livre de vie devient de plus en plus mon recours en cette période d’élection présidentielle. Afin de garder en moi cette ligne de mire, toujours aimer la République Française, je reprends la relecture de l’ouvrage, mais cette fois-ci dans l’optique de partager avec vous, un peu de cette expérience de vie qu’a bien voulu nous livrer l’auteur, mettant ainsi au grand jour le parcours du député Elie Aboud et témoignant dans cet ouvrage d’une intégration réussie, « encore possible de nos jours ». Mon objectif étant de communiquer ses messages à travers ce livre divisé en deux parties : une histoire avec la République et des actions pour la République incluant chacun des sous-chapitres ; la suite de mon article sera rédigée autour des extraits qui me tiennent à cœur.

Dans la première partie de l’ouvrage – Une histoire avec la République – plusieurs personnes de culture mixte s’y retrouveront. Entre le rêve d’avenir et la source, plusieurs citoyens français ont trouvé dans notre France, l’environnement nécessaire pour s’y adapter et y évoluer. Cette France qui nous a accueilli et ouvert les bras mérite « d’être servie et défendue ». De la première rencontre à l’Assemblée Nationale, maison du peuple (les sous-chapitres), je vois défiler devant mes yeux éblouis et larmoyants mes souvenirs d’enfance au pays du Cèdre. Elie Aboud, à travers la plume de Luc Gras, nous parle d’emblée de ses « délicieux parents » et leur obsession de lui donner, à ses frères aussi, « les meilleures chances dans la vie […] par la volonté farouche de nous faire délivrer un enseignement scolaire de qualité».

De sa terre natale le Liban, Elie Aboud, « porte une certaine nostalgie. Celle dont on connaît l’histoire sans en écrire le présent. Le temps passé n’efface pas les sentiments ». Ses premières années « s’égrenaient au Liban dans un milieu ultra-sécurisé et encadré où, certainement, l’on confondait parfois et rigueur et rigidité ». Sa rencontre avec la République, cette « Patrie mère » a commencé dès son jeune âge, dans son école primaire, quand il entonnait comme beaucoup d’enfants libanais, la Marseillaise après l’hymne national Libanais, كلنا للوطن – Kulluna lil watan – (Tous ! pour notre pays, notre drapeau et notre gloire).

Vers l’âge de 8 ans, il commençait à saisir l’importance de ce rituel capital : «La France protège le Liban». Pour ses maîtres d’écoles et les anciens, « ce pays, assurant notre protection, méritait plus que le respect […], la meilleure reconnaissance était d’en parler la langue […]. Le devoir était donc de s’exprimer en Français ». Il nous rappelle même ce système de sanctions mis en place par nos enseignants, « pour tous celles et ceux qui dérogeaient à cette pratique, sous forme d’un petit signal en bois donné et distribué par les élèves eux-mêmes à chaque enfant s’affranchissant de la règle ».

A l’aube de son adolescence, se dressait en ce petit libanais, comme horizon, la « Mère Patrie », cette France absolue et si forte nourrissait son imaginaire. Dès l’âge de ses dix ans, il conclut, suite à un problème de santé de sa mère, que l’on pouvait sauver des vies, ancrant dans son esprit cette volonté de devenir médecin. « Les années s’écoulent alors sans jamais me détourner de cette vocation ». Entre une terre natale déchirée et une France idéalisée et vénérée, il obtient pour ses 16 ans, sa préinscription à la faculté de médecine de Montpellier. Cap sur sa France, son rêve fou, mais aussi son ouverture au monde et à ses mystères. « Ce mot « France », tel un talisman, n’aura jamais cessé de m’accompagner toutes mes années de jeunesse […] choisir de partir n’est jamais facile. Quitter ses proches a toujours un sens : vivre ou survivre, subsister ou même exister ».

Dans son esprit déjà, l’accueil de la France signifiait cette exigence : Être en France, c’est accepter les règles. « La république sait tendre la main à ceux qui veulent sincèrement la rejoindre ». Il entreprit alors dès 1976, « des années d’études riches en émotions ». Etudier les sciences est devenu son horizon. En référence à ses idéaux de soins, il se spécialise en cardiologie. Il fait courageusement un choix de passion, qu’il poursuivit et assuma. « Cette culture, cette société, ce pays étaient devenus les miens ». La « Mère Patrie » est devenue sa Patrie, son choix alors est définitif et irrévocable. Il entame après sa vie professionnelle médicale dans un centre hospitalier et plus tard sa vie se mit en place à Béziers. « La seule pensée de rejoindre la citoyenneté française suscitait en moi un véritable stress à l’idée de rencontrer la République et d’en devenir l’un des fils ». Ce jour attendu, jour désiré ardemment fut dans sa vie un concentré d’émotions.Qui de nous se souvient encore de ces moments de joie et de bonheur et de ces longues files de nombreux demandeurs en attente de papiers ? Je lis les passages du livre et je vois dans sa première partie, défiler à travers ses pages écrites, ma vie à moi aussi, celle de toute personne ayant fait le choix, forcé ou pas, de quitter une rive pour en atteindre une autre.

Le jour de l’obtention de sa nationalité française, Elie Aboud nous relate un fait, mettant en évidence une triste réalité, déjà à l’époque : « tout le monde pouvait accéder à la nationalité française, sans condition, pourvu qu’il en ait le temps, y compris celles et ceux qui ne parlaient pas un mot de français. » la découverte fut rude pour lui. « Cette France de mon enfance, rêvée, idéalisée, et finalement tant espérée, était en souffrance ». «En réalité, une fois le désarroi passé, cela stimula mon envie de servir et défendre la République, trop souvent malmenée. Voilà une nouvelle étape de mon existence, un choix complémentaire assumé : avoir « La République au cœur ». Lutter pour elle, lui rendre son honneur, sa dignité et tout ce qu’elle a pu donner à ses enfants. A partir de là, il faut entendre mon engagement dans la vie civique sociale puis politique ».

Pour lui, la France n’est pas seulement sa « Mère Patrie » elle est surtout la Patrie des droits de l’homme et du citoyen, « Être Français, c’est en servir l’idéal ». Membre à part entière de cette République, jouissant des droits civiques, il vit comme un enchantement cette nouvelle étape de sa vie : « Par la générosité de son peuple, je suis désormais un sujet français reconnu comme tel ». La République lui a offert les conditions d’un déploiement de sa personnalité et lui permet « d’aller au bout de ses aspirations professionnelles, de son rêve d’adolescent d’être un jour formé comme médecin ». Surmontant les épreuves une par une et toujours en avançant, il avait comme sensation d’inachevé, en dépit de ses fonctions médicales, un appel, « une sorte de volcan à l’intérieur de lui ». Il ne se considérait pas quitte vis-à-vis de la « Mère Patrie » et ressentait surtout le désir au fond de lui de s’ancrer encore davantage au sein de la société française, cette volonté de redonner un peu de ce qu’il avait reçu, certainement. « Cela allait passer par un engagement public de plus en plus important et contraignant. «Servir la République» est désormais devenu sa façon de dire « merci ».

Au gré de ses rencontres, son cheminement s’inscrivait progressivement dans cette tradition humainement sociale et économiquement libérale. Gardant au fond de lui, un souvenir très fort de l’anarchie institutionnelle régnante au Liban, caractérisée par une justice sociale extrême à laquelle présidait un libéralisme des grandes familles, il observait ainsi « un contraste saisissant entre sa terre natale où régnait un « ultralibéralisme débridé » et l’hexagone, déjà à l’époque, champion du monde et de la pression fiscale. « La France, sur-étatisé, pour un regard venu d’Orient, menait certes une politique remarquable en matière de prestations sociales, mais à quel prix ? ».

Sa conviction est faite : « Libérer les forces créatrices de richesses, pour mieux les redistribuer ensuite à ceux en ayant vraiment besoin ». Dans son désir de servir la République et ses concitoyens, une nouvelle activité locale, un engagement municipal en 1995, vient s’ajouter à sa carrière. « Mon plus grand bonheur fut de découvrir tout cela pas à pas, dossier après dossier […] Je souhaite servir pour remercier la République, la République étant la chose publique, je ferai de la politique ». Gravissant pas à pas les échelons, il devient, jusqu’à 2013, premier adjoint de sa ville, Béziers.  S’engageant à être fidèle à ses convictions et servir la Nation, le voilà immergé en 2007, reprenant le flambeau à Paul-Henri Cugnenc, dans ce « Palais de la République », l’Assemblée nationale, la maison du peuple. Il a enfin retrouvé la France qu’il aimait, celle de la grandeur éternelle, illustrée par la solennité des décors. « La France a son histoire, elle mérite d’écrire son avenir ». A partir de cet instant, il n’aurait de cesse d’inscrire son action dans cette filiation.

Dans la deuxième partie du livre – Des actions pour la République -, du travail parlementaire en passant par les nouveaux défis pour la République jusqu’aux propositions de loi et les questions au gouvernement, notre député s’affirme en défenseur de la République. Élu en 2007, Elie Aboud rejoint un groupe parlementaire et une commission permanente : la Commission des affaires familiales, culturelles et sociales. De part sa formation et son métier de soignant, il s’intéresse également « à tout ce qui concerne la santé, et d’une manière générale, l’immense secteur social », les dépenses de prestations sociales dépassant largement le budget de l’Etat, plus de 100 milliards à ce jour. « C’est dire l’importance de ce dossier et le rôle des parlementaires en la matière». L’aspect des travaux législatifs relatifs à la défense des valeurs de la République, occupe une partie grandissante de son temps, il ne peut « assister passivement au délitement progressif du lien social, aux manifestations d’incivisme et, finalement aux attaques contre notre Nation ».

Les émeutes de 2005, ayant commencé à Clichy-sous-Bois et s’étant répandues ensuite à travers la France, marquent un tournant à son sens. « Le mal-être de quartiers entiers, se considérant comme isolés du reste de la société, s’exprime violemment […].Dans cet environnement, la perte des repères civiques et républicains est une réalité. L’Etat de droit n’est plus présent. Pour une partie de la jeunesse, l’avenir est sombre, les idéaux de la République, ils ne savent même pas ce que cela veut dire ». Ces incidents annonciateurs de bien des difficultés actuelles et illustrant « un malaise profond, ils ont généré et fait naître un terreau de défiance extrêmement dangereux, propice à de nouveaux soulèvements ». L’année 2005 a été « un moment de basculement de l’imaginaire collectif ». Sans véritable résistance face à eux, les émeutiers « des quartiers » avaient pris conscience de leur puissance et « cet état de fait a ouvert la porte à bien des excès dont nous n’avons pas fini de payer le prix ». On assiste alors à « une dilution du lien social, à une parole disqualifiée, jamais écoutée, au profit d’un repli communautaire […].Or notre modèle social a toujours reposé sur deux piliers : la réussite individuelle et le refus du communautarisme ».

Fort de son parcours et de son expérience, le député Elie Aboud, eut une conviction : « si autant de jeunes sont en déshérence, cela est dû à a trop grande passivité de nombreux acteurs dans notre société et à un excès d’individualisme égoïste. Il convient donc de réarmer, au sens moral, notre société ». Il aspire surtout « à redonner toute sa puissance symbolique à la République, seule à même de fédérer les esprits ». « Cette République à laquelle j’ai consacré ma vie, mérite ce combat ». Tel fut l’état d’esprit de ses propositions de loi enregistrées à l’Assemblée Nationale. Les initiatives prises par le député Aboud pour défendre la République et ses valeurs sont nombreuses, sur le plan législatif. Voici quelques unes de ses propositions de loi :

En l’absence de texte législatif en la matière, le 5 novembre 2009, le député fait enregistrer à la présidence de l’Assemblée Nationale une proposition de loi visant à « faire respecter les symboles républicains lors des célébrations de mariage se tenant dans les locaux de la mairie ». Il dénonce ainsi des actes d’irrespects caractérisés. De son point de vue, « l’adhésion à la République passe par le respect des actes officiels et des symboles ». 93 députés ont cosigné sa proposition. « Cette initiative permet ainsi une véritable prise de conscience de la représentation nationale d’un phénomène finalement assez nouveau ». Ce texte de loi a surtout pour effet de « susciter de nouvelles initiatives amenant à poser de bonnes questions, comme celle relative au port de l’uniforme dans les classes des écoles de la République (pourquoi pas ?) à côté de la présence des paroles de l’hymne national et du drapeau tricolore », l’école étant « un lieu sacré de la République ».

Dans le même esprit, il cosigne un autre texte visant à « instaurer une journée dédiée au drapeau dans les établissements scolaires » afin de contribuer « à renforcer le sentiment d’appartenance à des valeurs communes ». « Cette journée serait un moment de convivialité et de commémoration, autour des grands événements historiques ayant marqué le pays ». Président du groupe d’études sur les rapatriés, il continue à « lutter pour faire connaître les souffrances de chacun au nom d’un principe de justice ». Dans ce prolongement, le devoir de mémoire s’insère dans l’hommage à la République. Il fait donc enregistrer à la Présidence de l’Assemblée Nationale, une proposition de loi visant à « préserver la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie ».

Il cosigne en 2015 une proposition de loi visant à « étendre le principe de laïcité à l’ensemble des établissements publics ». « La vie en République est une exigence. On ne peut impunément chercher à repousser les frontières de l’intégration au profit de visées communautaires ». « Le principe de laïcité surplombe notre droit. Il s’applique à toutes et à tous ». Dans cet état d’esprit, il élabore une proposition n°3697 dans un souci d’unité et de consensus national et visant à instituer un service citoyen universel (SCU). Il propose d’instaurer ce service obligatoire de deux mois (modulable) permettant de renforcer le sentiment d’appartenance nationale et « la transmission des valeurs républicaines, dans un cadre militaire, probablement le plus à même de favoriser naturellement l’émergence de ce sentiment patriotique […]. L’objectif de ce service universel n’est pas de faire de nos jeunes exclusivement des mobilisables, mais des citoyens épris de leur Patrie ».

Au-delà de cette formation civique visant à renforcer nationale, «cette proposition peut ouvrir des perspectives de remise à niveau et d’orientation […]. La jeunesse étant le bien le plus précieux de toutes les sociétés, il convient de l’accompagner en fonction de notre histoire et de nos valeurs ». L’emploi figurant à côté de l’insertion citoyenne est aussi son cheval de bataille. « Etre citoyen pour beaucoup, c’est d’abord bénéficier d’un travail avant de penser à autre chose. […] L’absence d’activité fait le lit de la marginalité ». Sa proposition de loi vise à créer les conditions de la croissance et de l’emploi des personnes, notamment de celles sans emploi », une mesure urgente de lutte contre le chômage. Elle consiste donc à « répondre aux exigences des entreprises […].Pour l’emploi dans la République, il faut donc modifier notre approche ». « Promouvoir la République, c’est aussi lutter contre ses agresseurs ».

C’est pourquoi le député Elie Aboud s’associe à la proposition du 13 mars 2013 visant à alourdir les sanctions pour violence volontaire contre les dépositaires de l’autorité publique. « Devant cette situation de vide, il convient de promouvoir le rétablissement d’un contrat de responsabilité parentale (CRP) rappelant aux titulaires légaux de l’autorité parentale leurs obligations ». Amoureux de la République, il a clairement engagé, à travers ses travaux législatifs « une profonde réflexion de nature à donner au pays de meilleurs moyens de faire face aux dangers et de les combattre plus efficacement ». Sa proposition de loi du 9 décembre 2016, visait à prévenir l’infiltration et le maintien de salariés radicalisés dans les entreprises de transport de personnes ferroviaires et routières.

Depuis 2012, il a élaboré régulièrement de nouveaux textes afin de mieux lutter contre les menaces pesant sur le pays. « Il y va de la survie de nos institutions, de notre modèle de société et de nos modes de vie […]. «Collectivement nous devons redire : Républicains nous sommes, républicains nous demeurons » sans renoncer à adapter notre appareil sécuritaire aux nouvelles menaces, bien au contraire ». Dans cette logique de lutter pied à pied contre le mal menaçant la République, « il convient d’agir contre les trafics en tout genre nourrissant les actes de délinquance et d’incivisme », précisément le trafic et les ventes d’armes. C’est pourquoi avec d’autres parlementaires, le député Elie Aboud fait le choix de « proposer les sanctions en cas d’acquisition, de cession, de détention de munitions ainsi que de port, de marquage et de transport d’armes, ne respectant pas les dispositions du code de la sécurité intérieure ».

Deux autres propositions de lois récentes se rajoutent à son cursus, elles visent à « conforter notre société, en essayant d’asseoir la responsabilité de chacun et d’affermir la République ». En mai 2015, il dépose le premier en France, une proposition de contribution aux frais d’incarcération, n° 2818, partant du constat que « les prisonniers ne participent en rien au coût qu’ils engendrent à la société » menant ainsi une réflexion et invitant à « repenser notre système d’emprisonnement en milieu carcéral ». L’objet de sa proposition est de faire participer les détenus aux frais de leur incarcération. « La République n’a pas vocation à entretenir les auteurs de crimes et délits condamnés au détriment des autres citoyens ».

Sa dernière proposition, n° 3703, consiste à autoriser les forces de l’ordre à porter leur arme en permanence. Elle provient directement de ses réflexions faisant suite aux événements tragiques du 13 novembre 2015. « Si les terroristes savaient qu’à tout moment, en France, leur offensive peut se terminer en échec, ils réfléchiraient davantage avant d’envahir une salle de spectacle où tout autre espace public fermé, pour procéder à un carnage, de peur de trouver du répondant. Par cette proposition, on fait en sort que l’incertitude change de camp ». Luc Gras nous rappelle qu’à côté du vote des lois, la fonction de contrôle de l’exécutif figure sur le plan des actions menées par les députés ; de ce fait, les parlementaires ont la possibilité d’interroger le gouvernement à travers des questions qui lui sont destinées. Le député Elie Aboud a eu très souvent recours à cette procédure. En 2013, par sa question n° 28221, il attire l’attention du ministère de l’Education nationale sur l’importance de promouvoir les fondements de la République à l’école. Il a également demandé de «voir enseigner, comme dans beaucoup d’autres pays, notre hymne, signe d’appartenance à notre pays».

Le 24 septembre 2013, il attire l’attention du ministre de l’Intérieur sur les violences urbaines survenues à Trappes, question n° 38419. « Dans la République, l’Etat ne peut se permettre de laisser se propager l’irrespect et la violence envers les forces de l’ordre ». « La France ne peut, en aucun cas, se plier aux logiques du communautarisme ». « C’est pourquoi on ne peut se limiter à condamner ces exactions ».

Le 4 juin 2016, il interroge le ministre de la Défense, question n° 28496, au sujet de la sécurité de nos soldats déployés sur le territoire national, dans le cadre du plan Vigipirate. Il préconise de repenser notre stratégie face à ces nouveaux types d’attaques faisant référence aux événements tragiques de Londres du 22 mai 2013. « Nous devons impérativement adapter nos moyens de défense aux menaces de plus en plus diffuses. Je demande alors au ministre de bien vouloir me préciser l’état de sa réflexion à ce sujet».

Le 7 octobre 2014, question n°65889, il attire l’attention du ministre de l’Intérieur sur « l’exceptionnel raté concernant l’incroyable non-arrestation de trois djihadistes français à leur retour du Moyen-Orient » ; il lui demande « de bien vouloir lui préciser ses intentions pour empêcher toute nouvelle bévue ».

Le 3 février 2015, s’adressant à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, question n°73351, il lui fait part des « vives inquiétudes des Français devant les menaces pour leur sécurité ». La politique pénale menée par ses soins est loin de le rassurer : « le pays est désormais confronté à une vague de défis sans précédent perpétrée par des ennemis de la République », lui disait-il en concluant qu’il nous faut donc « réaffirmer nos valeurs et nous dorer d’un arsenal pénal à la hauteur des enjeux ».

Le 20 janvier, sidéré par les déclarations des services du ministre de l’Intérieur qui déclare « ce n’est pas un délit de prôner le djihad », il interpelle le ministre sur ses récentes déclarations, question n° 72684. « On ne peut s’abriter éternellement derrière ambiguïté du mot djihad, assimilé par certains extrémistes au combat à mort contre les non-musulmans, sens qu’a d’ailleurs pris de plus en plu communément ce terme. Or, je rappelle que notre droit est armé pour lutter contre cela et constant sur ce point : l’article 23 de la loi du 29 juillet 1881, notamment, assimile ce type de provocation à un délit. Le code pénal français est donc clair. Il précise également dans son article 222-17 que cette menace est un délit ».

Le 3 février 2015, question n° 73363, il attire l’attention du ministre de l’Intérieur, sur l’attente profonde des Français de plus de mesures de sécurité à l’avenir. Elie Aboud, relaye à nouveau, l’exaspération citoyenne et lui demande de bien vouloir lui préciser de quelle manière il compte répondre à ces aspirations.

Enfin, et en guise de conclusion à cet article, rien ne vaut une citation d’Elie Aboud, député de l’Hérault, résumant l’essentiel d’un combat juste et digne et qui résume tout : « La République, notre chère République, mérite qu’on la protège tout de même davantage. Tous les combats menés par nos glorieux aînés, au nom de la liberté, ne peuvent rester ainsi sans défense. Nos enfants eux-mêmes, vivront dans le pays que nous leur laisserons. Rien que pour eux, il nous faut combattre pour défendre la République, ses idéaux et lui assurer un avenir. » En ayant « la République au cœur, nous pouvons y croire ».

*L’auteur,  ancien élève de l’université de Paris II Assas et de l’IEP Paris, diplômé du barreau de Paris, Luc GRAS a consacré près de 25 ans à conseiller des personnalités politiques (anciens ministres et parlementaires). Il est un spécialiste du fonctionnement de nos institutions. (http://editionsdumont.com/produit/elie-aboud-la-republique-au-coeur/)

Jinane Chaker-Sultani Milelli

Jinane Chaker Sultani Milelli
Jinane Chaker-Sultani Milelli est une éditrice et auteur franco-libanaise. Née à Beyrouth, Jinane Chaker-Sultani Milelli a fait ses études supérieures en France. Sociologue de formation [pédagogie et sciences de l’éducation] et titulaire d’un doctorat PHD [janvier 1990], en Anthropologie, Ethnologie politique et Sciences des Religions, elle s’oriente vers le management stratégique des ressources humaines [diplôme d’ingénieur et doctorat 3e cycle en 1994] puis s’affirme dans la méthodologie de prise de décision en management par construction de projet [1998].

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