La CGT Liban a dénoncé à l’issue d’une réunion de son conseil général, la dégradation accrue des conditions sociales et économiques actuelles.

Elle estime ainsi que 84% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté en raison des politiques engagées par les gouvernements successifs, la dilapitation des fonds publics et la corruption. Aussi, parmi les causes, les syndicalistes notent que “la composition sectaire et confessionnelle a induit une hausse massive de l’emploi dans le secteur public” pour des raisons de clientélisme et de népotisme, aboutissant à l’épuissement du Trésor Public”.

Elle estime ainsi que le salaire minimum, actuellement de 675 000 LL, devrait être porté à 12 millions de livres libanaises par mois “sur base d’une étude menée par l’Union nationale avec des experts économiques pour subvenir aux besoins d’une famille de 5 membres”.

Les responsables syndicaux accusent ainsi l’état d’écouter les demandes du Fonds Monétaire International notamment concernant la levée des subventions ” sans aucune étude sociale ni réformes financières et économiques”.

Il note ainsi que le gouvernement et plus précisement le ministère du travail n’ont toujours pas répondu aux demandes d’inclusion de représentants de la CGTL au sein de la commission tripartite de l’indice des prix avant de s’en prendre “au plus grand cartel du Liban, celui de la Banque du Liban.

Par conséquent, la CGTL annonce l’ouverture d’une confrontation ouverte avec les autorités actuelles en vue de récupérer l’argent des déposants,. Il s’agira d’un appel à la désobeissance civile. Outre les autorités, le syndicat annonce tenir en ligne de mire les monopoles “et leur principal allié l’Association des banques”.

Pour rappel, lors de la dernière manifestation de la CGTL, l’Association des Banques du Liban s’était plutôt jointe à ce mouvement.

La CGTL indique mener désormais une bataille sur plusieurs dossiers pour exiger le règlement par l’état de ses cotisations et non de les supprimer comme le prévoit le budget 2022.

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