La chute du régime d’Assad a été facilitée par une coalition hétérogène de factions rebelles. Selon Yedioth Ahronoth(édition du 9 décembre 2024), cette alliance comprend des groupes modérés et des factions extrémistes comme Hayat Tahrir al-Sham. Leur unité face à Assad masque des rivalités internes qui pourraient rapidement dégénérer en luttes de pouvoir. HaDerekh (édition du 9 décembre 2024) souligne que cette fragmentation compromet l’émergence d’un gouvernement centralisé, ouvrant la voie à une instabilité prolongée. Pour HaMevasser (édition du 9 décembre 2024), la prise de pouvoir par ces factions pourrait transformer certaines zones stratégiques en bastions jihadistes, augmentant les risques sécuritaires pour Israël et les pays voisins.
La menace des arsenaux militaires
L’un des enjeux cruciaux soulevés par la presse israélienne concerne les arsenaux militaires laissés par le régime d’Assad. Selon Shaharit (édition du 9 décembre 2024), plusieurs dépôts d’armes, y compris des stocks chimiques, ont été pillés lors de la prise de Damas. Ces armes pourraient tomber entre les mains de groupes terroristes, amplifiant les menaces régionales. Yedioth Ahronoth souligne que Tsahal mène des frappes ciblées pour neutraliser ces risques, tout en collaborant avec les alliés internationaux pour surveiller les stocks restants.
Israël face aux retombées sécuritaires
Israël, voisin direct de la Syrie, se trouve en première ligne des retombées de cet effondrement. HaDerekh rapporte que Tsahal a renforcé ses positions sur le plateau du Golan, prenant le contrôle de points stratégiques pour empêcher toute infiltration armée. Le Premier ministre, cité par Yedioth Ahronoth, a déclaré que ces mesures sont essentielles pour protéger les localités frontalières israéliennes. Parallèlement, des efforts diplomatiques sont en cours avec la Jordanie pour surveiller les mouvements transfrontaliers et contenir les menaces potentielles.
La crise humanitaire et ses implications
La chute d’Assad aggrave une crise humanitaire déjà dramatique. Avec des millions de réfugiés syriens éparpillés dans la région, HaMevasser rapporte que la perspective d’un retour dans les zones libérées reste incertaine en raison de l’absence d’infrastructures et de la persistance des violences. Des organisations internationales appellent à une mobilisation rapide pour répondre aux besoins urgents, mais les rivalités entre factions compliquent l’acheminement de l’aide. Israël, bien que limité dans ses actions directes, surveille de près ces développements pour anticiper d’éventuels flux migratoires vers ses frontières.
Les rivalités internationales
La reconfiguration géopolitique engendrée par la chute d’Assad suscite également des tensions entre grandes puissances. HaDerekh rapporte que l’Iran, principal allié du régime syrien, perd un levier stratégique majeur. La Russie, autre soutien clé, tente de sécuriser ses bases militaires tout en appelant à une transition politique ordonnée. Les États-Unis, quant à eux, voient cette situation comme une opportunité pour remodeler la région, tout en limitant l’influence iranienne. Yedioth Ahronoth souligne que la diplomatie israélienne s’efforce de renforcer ses alliances pour peser sur les discussions internationales concernant l’avenir de la Syrie.
La presse israélienne, notamment Yedioth Ahronoth, HaDerekh, et HaMevasser, met en lumière une période d’incertitudes et de défis complexes pour la Syrie post-Assad. Entre fragmentation des factions, menace des arsenaux militaires et rivalités internationales, l’avenir de la région reste incertain. Israël, en état d’alerte, adapte sa stratégie sécuritaire et diplomatique pour faire face à ces nouvelles dynamiques.