Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. Capture d'écran d'Al Manar
Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. Capture d'écran d'Al Manar

S’exprimant ce mardi soir, le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah a souligné que son parti sera représenté dans tout futur gouvernement, peu importe qui remporte la majorité parlementaire, en référence aux textes constitutionnels qui amènent à une gouvernance collective des affaires publiques.

“Nous continuerons à insister pour être présents dans n’importe quel gouvernement, indépendamment de sa nature, de sa structure et de son programme, afin de protéger le dos de la résistance”, a ainsi poursuivi Sayyed Hassan Nasrallah qui estime que “l’élimination et l’exclusion sous les slogans de la majorité et de la minorité plongeraient le Liban dans des aventures, et j’insiste sur le fait que nous sommes avec un partenariat national afin de sortir le Liban de ses crises”, en réponse aux propos de ses adversaires politiques.

“Le Liban ne peut pas supporter une secte dirigeante ni un parti dirigeant, peu importe à quel point ce parti peut bénéficier de la force et du soutien populaire”, a-t-il poursuivi.

“Dans un système confessionnel comme celui qui existe au Liban, toute discussion sur les majorités et les minorités n’est pas réaliste”, estime Sayyed Hassan Nasrallah, soulignant que le pays est construit sur le partenariat et la non-élimination et ajoutant que tout le monde doit être représenté au parlement en fonction de sa “taille naturelle”. Le dirigeant du Hezbollah a aussi souligné que le Pays des Cèdres ne peut supporter une nouvelle guerre civile décrite comme étant une ligne rouge et que les failles du système politique doivent être résolus par des réformes.

Hassan Nasrallah s’en est indirectement pris aux forces libanaises, estimant que les Libanais sont invités à choisir entre “ceux qui appellent à la paix civile et s’y accrochent bien qu’ils aient été tués sur les routes de Tayyouneh” et ceux qui “offrent leurs services aux forces étrangères et sont prêts à faire une guerre civile au Liban”. Pour rappel, le Hezbollah et le mouvement Amal accusent les partisans de Samir Geagea d’être à l’origine de cette fusillade qui a fait plusieurs morts en fin d’année dernière avant de réfuter toute intervention iranienne dans les élections.

“Vous avez vu quels ambassadeurs sont en tournée au Liban”, conclu Hassan Nasrallah en référence aux ambassadeurs saoudiens et américains au Liban.

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