Le ministre de l’éducation nationale,  Tarek Al-Majzoub, a annoncé la suspension de l’enseignement pour une durée d’une semaine au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée en début de matinée.

Cette décision aurait été prise en raison de nombreux facteurs, notamment en raison de l’épidémie du coronavirus COVID19 mais aussi de difficultés économiques.

Le ministre sortant a ainsi déploré qu’en dépit d’une coordination avec le ministère des télécommunications, de la Santé ou encore de diverses organisations dont la croix rouge et l’UNICEF, un soutien financier aux parents et aux enseignants n’a pas été accordé.

“Toutes ces demandes ont été accueillies avec négligence, car l’éducation au Liban n’est pas une priorité, contrairement à la plupart des pays du monde”, déplore Tarek Al-Majzoub, qui note que les écoles et les universités ont pu ouvrir dans certains pays via un enseignement donné à distance.

Il a également estimé que le vaccin devrait être rendu prioritaire pour le personnel éducatif face à l’épidémie.

Cependant, “nous en sommes arrivés à la conviction que l’éducation au Liban ne fait pas partie des priorités, après des souffrances quotidiennes et des réunions interministérielles et des autres . Les promesses sont innombrables, mais non mises en oeuvre”, dénonce le responsable, indiquant cependant qu’un plan d’action est prêt alors que les établissements scolaires font toujours l’objet d’une fermeture et que le secteur commercial ouvre actuellement ses rideaux.

Tarek Al-Majzoub dénonce ainsi l’absence de plan de vaccination pour les enseignants publics et privés, l’absence d’aide économique alors qu’un projet de loi a été présenté mais non mis à l’ordre du jour pour un montant estimé à 500 milliards de livres libanaises dont 350 milliards à destination des écoles privées et 150 milliards à destination des écoles publiques, et l’absence de mise en oeuvre de la loi relative au dollar étudiant en dépit de son approbation par la chambre des députés.

Aussi, le ministre s’en est également pris au prix des communications internet au Liban ou encore à celui de l’électricité public ou des générateurs de quartier avant de détailler les difficultés auxquels font face tant le secteur de l’enseignement privé que public.

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