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Les enseignants contractuels de l’Université libanaise annoncent une grève générale pour l’année universitaire 2024-2025

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La Commission des enseignants contractuels de l’Université libanaise a annoncé une grève générale et illimitée dans toutes les facultés et instituts à compter du premier jour de cours de l’année universitaire 2024-2025. Cette décision découle des résultats d’un sondage interne auquel ont participé 645 enseignants contractuels éligibles à la titularisation, dont la grande majorité a exprimé son refus de reprendre les cours tant qu’ils ne seront pas titularisés.

Cette crise, loin d’être une première, s’inscrit dans une longue série de conflits entre les enseignants contractuels et le gouvernement libanais. Depuis des années, la question de la titularisation est au cœur des revendications des enseignants de l’Université libanaise. Ce problème récurrent, aggravé par la crise économique du pays, a déjà mené à plusieurs mouvements de grève, paralysant régulièrement l’université et impactant des milliers d’étudiants. Les enseignants contractuels réclament la sécurité de l’emploi et la régularisation de leur statut, ce qui permettrait à l’université de fonctionner plus efficacement dans un contexte de crise économique persistante.

Le communiqué précise que la grève prendra automatiquement fin dès que le gouvernement approuvera la titularisation des enseignants contractuels. La commission a encouragé tous les enseignants à rester fermes malgré les pressions, et a indiqué qu’elle suivra régulièrement l’évolution de la situation, évaluant la participation à la grève et son efficacité. Des actions supplémentaires pourront être envisagées selon les besoins.

Ce mouvement survient dans un contexte de plus en plus tendu, alors que le gouvernement libanais est également confronté à une autre controverse majeure : la scolarisation des enfants réfugiés syriens en situation illégale dans les établissements publics. La décision récente du ministère de l’Éducation d’autoriser l’inscription des enfants de réfugiés syriens non régularisés a suscité une levée de boucliers parmi de nombreux secteurs de la société, y compris les enseignants. Cette mesure, qui intervient en pleine crise économique et institutionnelle, a provoqué des débats houleux sur la capacité du système éducatif libanais à supporter un tel afflux d’élèves supplémentaires sans ressources adéquates.

Les enseignants contractuels de l’Université libanaise, déjà en lutte pour leurs propres droits, se sentent doublement lésés par cette décision. Le manque de financement, le sous-investissement dans l’infrastructure éducative et la précarité de leurs contrats rendent la situation intenable pour de nombreux enseignants, d’autant que l’inclusion des réfugiés dans le système public sans solutions durables ajoute une pression supplémentaire sur le secteur éducatif.

La commission a dénoncé toute tentative de menace, de rupture de contrat ou de réduction des heures de travail des enseignants contractuels, et a mis en garde contre toute mesure visant à ne pas payer les salaires en retard. Elle a exhorté les autorités politiques, religieuses et éducatives à intervenir pour garantir les droits des enseignants et à défendre la liberté d’expression, qu’elle considère comme un droit sacré à protéger.

Enfin, la commission a lancé un appel pressant aux autorités et aux forces politiques du pays pour sauver l’Université libanaise en approuvant rapidement la titularisation des enseignants contractuels. Ce dossier, s’il n’est pas résolu rapidement, risque de plonger encore plus profondément l’institution publique dans une crise qui met en péril l’avenir de milliers d’étudiants.

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Newsdesk Libnanews
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