Le ministre sortant de l’économie Raoul Nehmé a indiqué au cours d’une conférence de presse que les ruines du silo à blé devront être détruits en raison de fissures qui se trouvent dans ses fondations même suite à une étude menée par des experts étrangers.

Suite à l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août dernier, d’importants risques d’explosions des gaz émis par les céréales auparavant entreposées auraient été constatés, précise le ministre. Le Conseil de Développement et de Reconstruction, ne disposant pas d’experts à ce sujet, des experts étrangers ont été mandatés pour intervenir avec l’aide de l’AUB et de l’USJ et la société locale Khatib et Alami.

Suite à l’étude entreprise, les silos ont été considérés comme un danger à la sécurité publique et devront donc être détruits tout en prenant en compte la protection de l’environnement et en coopération avec l’Armée Libanaise.

Par ailleurs, les 45 000 tonnes de céréales précédemment stockées jusqu’au moment du drame ne sont pas aptes à la consommation humaine ou animale. Il s’agira donc de les détruire.

Par ailleurs, les silos seront reconstruits avec un financement koweïtien a rappelé le ministre. Un nouveau silo d’une capacité de 175 000 tonnes devrait être ainsi construit ainsi que 2 silos de 120 000 tonnes chacun à Tripoli et dans la Békaa.

Abordant la découverte dans les sous-sols de la Cité Sportive de stocks de farines, Raoul Nehmé indique que le Liban n’avait pas besoin de nouveaux stocks de farines suite à l’explosion du port de Beyrouth, puisqu’il disposait déjà d’un stock de 3 mois de consommation.

Cependant, les pays donateurs ont envoyé au pays des cèdres d’importantes quantités de blé, qui ne peut être utilisé que dans une proportion de 25% dans le cadre de la fabrication de pain arabe. Il restait 10 jours au maximum afin qu’il ne soit distribué.

10 000 tonnes de blé ont également été reçu d’Irak et 3 000 tonnes distribués aux minotiers. Il restait donc un stock de 7 000 tonnes qui devaient être entreposés dans un local, celui de la cité sportive. Les quantités de blé endommagées seraient réduites à 3 sacs de blé seulement, précise le ministre.

Par ailleurs, Raoul Nehmé indique que le prix de la tonne de blé est passé à 280 dollars, augmentant mécaniquement les coûts de production des minoteries.

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