Les professionnels aux savoirs inclusifs, peuvent contribuer à un chantier de rétablissement humanitaire et réinitier des stratégies composées. Néanmoins, est-ce que des politiques génétiquement peu modifiées jusqu’à ce jour et encastrées dans leurs traditions peuvent tolérer un changement d’égards ? 

Les comportements représentatifs des normes démocratiques seraient-ils enfin  propices à des rapports éthiques et à la transparence en toute fonction avec les citoyens ?

Notre État s’est trop longtemps installé dans l’autosuffisance des préacquis. Au lieu de l’initiative des évolutions spontanées autonomes et des efforts concertés pour servir la nation il a plutôt privilégié ses multiples contextes, les héritages et les privilèges culturels et religieux, au détriment d’instruire et de promouvoir la responsabilité à toutes les étapes de la vie. Les conceptions du rapport démocratique et de l’expérience du dialogue demeurent dramatiquement façonnées par les interdits et les intentions plurielles alors que les lois écrites sont rarement également appliquées. 

La place humaine évolutive dépend des efforts de la raison, de l’évolution des pensées diverses et de l’apprentissage des actes nécessaires . Cette richesse spécifique aux valeurs humaines proactives demeure cependant barricadée par des influences locales et régionales, tacitement ou clairement voulues .

Cependant, ruinés matériellement, il reste à tant de libanais le choix de sombrer dans le désarroi ou celui d’apprendre à se corriger pour conduire leurs convictions à de justes rapports et vers des dialogues constructifs. Ils seraient alors sans autre tutelle que celles de la connaissance du terrain et du mérite pour travailler ensemble au rétablissement du pays. Que de personnes souffrent d’avoir lâché leurs repères dans un monde à la libanaise, en quête d’ordre urgent, d’harmonisation et de construction ! 

Pour composer, “l’Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue” du président Michel Aoun, il s’agirait de remettre le sens du vécu normal à sa place et d’user sans modération des relations humaines équitables. 

C’est par l’observation des peurs extrêmes qu’on redécouvre l’autre face du cloisonnement sécuritaire. C’est en rencontrant nos failles que nous pouvons vraiment saisir nos moyens et nos coincements.

Ceux-ci ravivent les méfiances socio-politiques et nos mécanismes de défenses.

Pourtant, le capital humain est indispensable pour résoudre la crise socio-économique au Liban. Il permet aux libanais de bien mieux valider son précieux message de coexistence au Moyen Orient à travers le dialogue évolutif, les expériences inter-communautaires fertiles, les actes composés et la prévalence de l’engagement effectif sur le verbe. 

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