Le Ministre de l’environnement a indiqué ce lundi que la décharge de Bourj Hammoud devrait être étendue en raison de l’absence de solution à long terme, jusqu’à présent dans la gestion des déchets et des ordures.

Fadi Jreissati a tenu ces propos depuis la décharge de Costa Brava ou il se trouvait. Il a indiqué que les décharges de Bourj Hammoud et de Jdeideh devraient atteindre leurs capacités maximales en juillet.

Cette extension des capacités de Bourj Hammoud, vise, selon le Ministre, à éviter que les ordures ne se retrouvent dans les rues.

Il a également indiqué qu’un plan pour résoudre la crise chronique des ordures sera présenté la semaine prochain en conseil des ministres et mis en garde contre toute manifestation contre cette extension. Ainsi, cette décision serait mise en oeuvre par l’Armée Libanaise et les forces de sécurité, menace le Ministre.

Concernant la décharge de Costa Brava, Fadi Jreissati a indiqué qu’une unité de triage serait mise en place en octobre 2019. Elle permettra de retraiter une partie des déchets.

Pour rappel, cette décharge qui se trouve à proximité de l’Aéroport International de Beyrouth avait augmenté le risque de collision aviaire avec les avions à destination et au départ de la capitale.

Lire également

Pour rappel, les ordures avaient commencé à s’accumuler dans les rues de Beyrouth et du Mont-Liban à partir du 17 juillet 2015 suite à l’annulation du contrat avec la compagnie de ramassage Sukleen et de l’expiration du mandat à ce que les déchets soient transportés dans la décharge de Naameh.

Cette crise avait amené à la mobilisation d’une frange de la population, avec de nombreuses manifestations qui se sont ainsi déroulées durant l’été 2015 au centre-ville de Beyrouth.

Les Forces de Sécurité ont été critiquées pour un usage inapproprié de la la violence, alors que certaines sources indiquaient que des éléments proches de partis politiques s’étaient infiltrés parmi les manifestants pour provoquer des incidents.

Largement dépassées par la tournure des évènements, les autorités libanaises, face aux manifestants qui demandaient alors le retrait de la classe politique actuelle accusée de corruption dans différents dossiers, ne se sont contentées que d’annoncer des plans provisoires dont la mise en place de décharges au lieu-dit de Costa Brava au Sud de la Capitale et à Bourj Hammoud et Jdeideh au Nord de la Capitale, toutes sur des espaces gagnés sur la mer en contradiction avec le traité de Barcelone dont le Liban est portant signataire.

Lire également

Un commentaire?