La fameuse banque Goldman Sachs a salué l’adoption par les autorités libanaises du plan de réforme du secteur électrique. Il s’agira cependant, selon la Banque, que ce mouvement puisse se poursuivre dans d’autres secteurs afin de réduire les déficits publics.

Le rapport qui a été publié par la banque souligne les difficultés du gouvernement à mettre en place les mesures d’austérité visant à contenir le déficit public. Il reste cependant optimiste en dépit des manifestations de différentes catégories socio-professionnelles qui traversent le Liban.

La raison de cet optimisme, l’adoption préalable du plan de réforme du secteur de l’électricité publique qui pourrait servir d’exemple pour les programmes de réforme économique et fiscale. Ces réformes sont jugées nécessaires pour le versement de l’aide économique prévue lors de la conférence CEDRE en avril 2018.

Il existe cependant des risques financiers à moyen-terme, notamment au niveau de la baisse des rentrées monétaires au Liban et les liquidités moins disponibles actuellement pour financer l’état ou encore défendre la livre libanaise.

Un gros progrès: l’adoption du plan de réforme du secteur de l’électricité

L’établissement rappelle que les subventions accordées à l’Electricité du Liban (EDL) atteignent jusqu’à 4% du PIB et contribuent à 1/3 des déficits publics.

Goldman Sachs se montre cependant prudent quant à la mise en oeuvre de ce plan, soulignant l’instabilité historique au niveau des différents gouvernements qui se sont succédés. La Banque rappelle également que les programmes de réforme précédents ou encore les aides accordées par les précédentes conférences Paris I, II et III ne se sont pas achevées avec le respect des promesses par les autorités libanaises.

Il s’agira, pour les autorités libanaises, de montrer une forte volonté de l’ensemble de la classe politique, afin d’en assurer le succès notamment dès l’année prochaine pour l’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette hausse sera cependant compensée, selon le plan présenté, par une baisse de la consommation des moteurs de quartier.

Autre difficulté selon le rapport, le vol d’électricité qui serait responsable de 20% à 25% des pertes de l’EDL. Mettre fin à ces vols pourrait s’avérer être impopulaire et les personnes qui bénéficieraient de ces vols seraient soutenus par certains partis politiques clés, note le rapport de Goldman Sachs.

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