Nous suivre sur

L’ultimatum de Netanyahu : un retour à la guerre est-il inévitable ?

- Advertisement -

Un ultimatum menaçant : Netanyahu met la pression sur le Hamas

Le Premier ministre israélien, Benjamín Netanyahu, a lancé un ultimatum au Hamas, exigeant la libération des otages israéliens avant samedi prochain sous peine de reprendre les opérations militaires à grande échelle dans la bande de Gaza. Cette annonce intervient alors que les négociations menées sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égyptepeinent à aboutir à un cessez-le-feu durable. Selon Al Sharq Al Awsat (12 février 2025), Netanyahu a affirmé que « l’armée est prête à une nouvelle offensive si le Hamas continue de tergiverser ».

Le chef du gouvernement israélien tente ainsi d’imposer un rapport de force maximal en exploitant la situation d’impasse actuelle. Toutefois, cette stratégie pourrait raviver les tensions et relancer une guerre dont les conséquences pourraient être dévastatrices. Le Hamas, de son côté, rejette les conditions imposées par Israël et exige en contrepartie un cessez-le-feu complet et la levée du blocus sur Gaza.

Les enjeux internationaux : Trump, un soutien inconditionnel à Israël ?

L’ultimatum de Netanyahu bénéficie d’un soutien fort de l’administration Trump, qui a toujours affiché une position pro-israélienne assumée. Contrairement à l’administration Biden qui prônait la retenue, Trump a réaffirmé son soutien total à Israël en déclarant, selon Al Bina’ (12 février 2025), que « toute nation a le droit de se défendre contre le terrorisme, et Israël ne fera pas exception ». Cette déclaration laisse entendre que Washington ne mettra aucun frein à une nouvelle offensive contre Gaza.

De plus, des hauts responsables de l’administration américaine, notamment le secrétaire d’État Mike Pompeo, ont exprimé leur accord avec la ligne dure de Netanyahu, jugeant qu’une pression militaire accrue sur le Hamas pourrait conduire à une meilleure position de négociation pour Israël. Cette position a d’ailleurs été confirmée par la décision de fournir des armes supplémentaires à l’armée israélienne, y compris des bombes de précision qui pourraient être utilisées dans une éventuelle campagne aérienne.

Toutefois, cette approche inquiète certains alliés de Washington, notamment en Europe. Selon Al Sharq Al Awsat (12 février 2025), la France et l’Allemagne ont discrètement tenté d’exercer des pressions pour que Trump encourage une trêve négociée plutôt qu’une escalade militaire. Mais ces efforts restent vains face à une administration américaine qui s’aligne presque totalement sur les positions israéliennes.

Les conséquences sur le terrain : vers une escalade incontrôlable ?

Si Israël décide de reprendre les hostilités, les conséquences pourraient être désastreuses tant pour la population civile de Gaza que pour la stabilité régionale. Selon Al Akhbar (12 février 2025), l’armée israélienne a déjà préparé un plan d’intervention rapide qui inclurait des frappes aériennes intensives suivies d’une possible incursion terrestre limitée. L’objectif affiché serait de détruire les infrastructures militaires du Hamas et de forcer le mouvement islamiste à céder sur la question des otages.

Toutefois, une reprise des combats pourrait provoquer une nouvelle catastrophe humanitaire. Déjà, plus de 70 % des infrastructures de Gaza ont été endommagées ou détruites lors des offensives précédentes, et une escalade militaire prolongée pourrait plonger l’enclave dans un chaos total. Selon Al 3arabi Al Jadid (12 février 2025), les agences humanitaires s’inquiètent d’un manque d’accès aux ressources vitales, notamment l’eau et l’électricité, qui sont déjà rationnées.

Par ailleurs, une offensive israélienne risquerait d’entraîner une réaction plus large des factions palestiniennes et de leurs alliés régionaux. Le Hezbollah a déjà prévenu que toute attaque prolongée contre Gaza pourrait conduire à une ouverture du front nord. Des groupes armés en Cisjordanie et dans le sud du Liban pourraient également être tentés d’intensifier leurs attaques contre Israël, augmentant ainsi le risque d’un conflit élargi.

Un risque d’embrasement régional : un conflit aux ramifications multiples

Une offensive israélienne prolongée à Gaza ne resterait probablement pas un conflit isolé. Selon Al Bina’ (12 février 2025), des indicateurs inquiétants montrent que plusieurs acteurs régionaux sont prêts à s’impliquer si les hostilités s’intensifient.

D’abord, le Hezbollah, qui a déjà multiplié les avertissements, pourrait ouvrir un front au sud du Liban en cas de prolongation des combats. Al Akhbar (12 février 2025) rapporte que des forces du Hezbollah ont été mises en état d’alerte, et que des tirs sporadiques ont déjà eu lieu entre des groupes armés du sud du Liban et l’armée israélienne ces derniers jours. Si Israël s’engage dans une guerre prolongée à Gaza, il pourrait être contraint de mener une bataille sur deux fronts, ce qui compliquerait sérieusement sa stratégie militaire.

Ensuite, l’Iran, allié du Hamas et du Hezbollah, surveille de près la situation. Selon Nahar Int’l (12 février 2025), des officiels iraniens ont averti qu’une attaque de grande ampleur contre Gaza pourrait provoquer une riposte via ses alliés régionaux, notamment en Syrie et en Irak. De plus, les milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie pourraient tenter d’exercer une pression sur les bases américaines dans la région, ce qui entacherait encore plus la situation géopolitique.

Enfin, certains pays arabes, bien qu’ayant normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham, se retrouvent dans une position inconfortableLes Émirats arabes unis et Bahreïn, qui ont signé des accords de coopération avec Israël, subissent une forte pression populaire pour dénoncer une offensive contre GazaAl Quds (12 février 2025) note que des manifestations ont éclaté en Jordanie et en Égypte, mettant les gouvernements locaux dans une posture délicate.

Si Israël décide d’ignorer ces mises en garde et de poursuivre son offensive, une dynamique de guerre régionale pourrait se mettre en place, entraînant un enchevêtrement des conflits entre plusieurs acteurs.

Les perspectives diplomatiques : une issue encore incertaine

Face à cette situation explosive, plusieurs tentatives diplomatiques sont en cours pour éviter une nouvelle guerre. Selon Al Sharq Al Awsat (12 février 2025), des discussions menées par le Qatar, l’Égypte et la Turquie tentent d’obtenir un accord temporaire de cessez-le-feu qui permettrait la libération progressive des otages israéliens en échange d’un assouplissement du blocus sur Gaza. Cependant, cette proposition se heurte à un rejet de principe de la part de Netanyahu, qui exige une reddition totale du Hamas avant toute concession.

De son côté, l’Arabie saoudite adopte une posture plus prudente. Selon Nahar (12 février 2025), Riyad mène des consultations discrètes avec les États-Unis et d’autres partenaires régionaux pour éviter une escalade tout en préservant ses intérêts stratégiques. L’Arabie saoudite, qui négocie un possible accord de normalisation avec Israël, pourrait utiliser ce levier diplomatique pour tenter d’influencer la décision de Netanyahu.

L’un des acteurs clés dans cette crise reste Washington. L’administration Trump, contrairement aux précédentes, refuse d’adopter une position équilibrée et continue de soutenir Netanyahu sans condition. Toutefois, selon Al Joumhouriyat (12 février 2025), certains responsables américains, notamment au Pentagone et au département d’État, s’inquiètent des répercussions d’une escalade militaire sur les intérêts américains dans la régionUne guerre prolongée à Gaza pourrait mettre en danger les bases américaines en Irak et en Syrie et entraîner une déstabilisation généralisée du Moyen-Orient.

Dans ce contexte, l’avenir du conflit dépendra de plusieurs facteurs :

  • La capacité des médiateurs régionaux à convaincre Netanyahu de privilégier la diplomatie plutôt que l’option militaire.
  • Les décisions stratégiques du Hamas, qui pourrait choisir de négocier ou, au contraire, de prolonger l’impasse.
  • L’évolution des tensions au Liban et en Iran, qui pourraient transformer un simple conflit localisé en guerre régionale ouverte.

Pour l’instant, l’ultimatum de Netanyahu laisse présager une possible offensive imminente, mais les pressions internationales pourraient encore infléchir la trajectoire du conflitReste à savoir si Israël, face à ces multiples enjeux, acceptera de revoir sa stratégie ou si une nouvelle guerre à Gaza est désormais inévitable.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A côté de l'actualité