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Une élection présidentielle sous pression
Le 9 janvier 2025, le Liban a élu Joseph Aoun à la présidence de la République, mettant fin à sept mois de vacance présidentielle. Ce scrutin, décrit par « Al Joumhouria » (11 janvier 2025) comme le résultat de compromis complexes entre les blocs politiques, a permis de débloquer une situation institutionnelle critique. Joseph Aoun, ancien chef des forces armées, a été choisi pour incarner une certaine stabilité dans un contexte où le pays est confronté à une crise économique, sociale et politique sans précédent.
Dans son discours d’investiture, Joseph Aoun a affirmé que la souveraineté nationale et la réforme des institutions seraient au cœur de son mandat. Il a notamment insisté sur le monopole des armes par l’État, une déclaration perçue comme un message direct au Hezbollah. Cette position a suscité des réactions variées. Selon « Al Binaa » (11 janvier 2025), elle reflète une volonté d’affirmer l’autorité de l’État, mais elle pourrait également compliquer les relations avec certains blocs parlementaires alignés sur le mouvement chiite.
Les consultations parlementaires : un enjeu crucial
Les consultations parlementaires obligatoires, convoquées pour le 13 janvier 2025, visent à désigner un Premier ministre. Cette étape, inscrite dans l’article 53 de la Constitution, est perçue comme un test pour la capacité des forces politiques à coopérer après des années de divisions. Trois candidats principaux émergent. Najib Mikati, actuel Premier ministre intérimaire, est soutenu par les blocs modérés, notamment celui du président du Parlement, Nabih Berri. Ashraf Rifi, ancien ministre de la Justice, est une figure de l’opposition connue pour ses critiques envers le Hezbollah. Enfin, Fouad Makhzoumi, député indépendant et homme d’affaires, représente une alternative centrée sur la réforme et l’expertise.
Selon « Addiyar » (11 janvier 2025), la répartition des portefeuilles ministériels sera au cœur des discussions. Certains ministères clés, comme les Finances, l’Intérieur et l’Énergie, sont âprement disputés. Le Hezbollah et ses alliés cherchent à conserver des postes stratégiques, tandis que l’opposition appelle à des nominations technocratiques pour garantir la transparence et la gestion efficace des ressources publiques.
Les attentes économiques et internationales
La crise économique libanaise, décrite par « Al Quds Al Arabi » (11 janvier 2025) comme l’une des pires au monde, impose une action immédiate. La monnaie nationale a perdu plus de 90 % de sa valeur, et la pauvreté touche plus de 80 % de la population. Les partenaires internationaux, notamment le FMI et la Banque mondiale, conditionnent leur soutien financier à des réformes structurelles. Parmi les priorités figurent la restructuration du secteur bancaire, la réduction du déficit budgétaire et la relance du système énergétique.
« Al Liwaa » (11 janvier 2025) souligne que la nomination du ministre des Finances sera décisive pour ces réformes. Alors que le poste est traditionnellement attribué à un chiite, certains blocs et partenaires internationaux plaident pour un technocrate indépendant. Le ministère de l’Énergie est également au centre des préoccupations, en raison des dysfonctionnements persistants du système électrique et de l’urgence de développer les infrastructures énergétiques.
Une pression sociale et politique croissante
La population libanaise exprime une impatience croissante face à l’incapacité des dirigeants à répondre à la crise. « Al Sharq » (11 janvier 2025) rapporte que les citoyens attendent des actions concrètes pour améliorer leur quotidien. L’inflation galopante, les pénuries de biens essentiels et l’effondrement des services publics ont exacerbé la frustration populaire. Des mobilisations sociales pourraient émerger si le processus de formation du gouvernement traîne en longueur.
« Al Binaa » (11 janvier 2025) met également en lumière les attentes des régions périphériques, souvent négligées dans les politiques publiques. Ces zones, fortement touchées par la crise, réclament une meilleure répartition des ressources et une représentation plus équitable au sein du gouvernement.
Des tensions régionales persistantes
Les relations avec Israël, la Syrie et les pays du Golfe continuent de peser sur la politique intérieure libanaise. « Asharq Al-Awsat » (11 janvier 2025) rappelle que le Liban reste un point névralgique dans les dynamiques régionales. La question de la souveraineté nationale, notamment en ce qui concerne la gestion des frontières et le contrôle des milices armées, est un sujet central pour le futur gouvernement.
Selon « Al Quds Al Arabi » (11 janvier 2025), la communauté internationale attend des avancées significatives sur la stabilisation des régions frontalières et la lutte contre le trafic d’armes. Ces enjeux, bien qu’essentiels pour renforcer la sécurité, pourraient provoquer des tensions avec certains blocs parlementaires alignés sur le Hezbollah.
Politique locale : Une scène politique en pleine recomposition
Un nouveau président dans un contexte de crise
L’élection de Joseph Aoun à la présidence de la République, rapportée notamment par Al Joumhouria (11 janvier 2025), a marqué une étape cruciale pour la scène politique libanaise. Après sept mois de vacance présidentielle, cette élection, perçue comme un compromis entre les principaux blocs parlementaires, a suscité des espoirs de stabilité tout en soulevant des interrogations sur la capacité du nouveau président à résoudre les crises institutionnelles. Al Liwaa (11 janvier 2025) souligne que cette élection a été obtenue grâce à des négociations intenses, impliquant à la fois des acteurs locaux et des médiations internationales.
Dans son discours d’investiture, Joseph Aoun a mis en avant deux priorités : la souveraineté nationale et la réforme des institutions. Addiyar (11 janvier 2025) rapporte que le nouveau président a insisté sur le monopole de l’État sur les armes, une déclaration interprétée comme une critique indirecte du Hezbollah. Si cette position a renforcé le soutien de certains blocs de l’opposition, elle a également suscité des réactions mitigées au sein des forces alignées sur cette organisation.
Les consultations parlementaires : une épreuve de force
Les consultations parlementaires pour désigner un Premier ministre, comme le rapporte Al Binaa (11 janvier 2025), s’annoncent comme un véritable test pour la présidence de Joseph Aoun. Parmi les noms évoqués, Najib Mikati, Premier ministre intérimaire, bénéficie du soutien de blocs modérés mais fait face à des critiques pour son rôle dans le maintien du statu quo. Ashraf Rifi, figure de l’opposition, incarne une rupture avec les forces pro-Hezbollah, tandis que Fouad Makhzoumi, député indépendant, se positionne comme une alternative technocratique.
Selon Al Quds Al Arabi (11 janvier 2025), la répartition des portefeuilles ministériels reste un point de friction majeur. Les ministères stratégiques comme les Finances, l’Énergie et l’Intérieur sont au centre des tractations, avec des demandes divergentes entre les blocs alignés sur le Hezbollah et ceux qui plaident pour des nominations technocratiques.
La société civile : un acteur en quête de transformation
Depuis les manifestations massives de 2019, rapportées par Al Sharq (11 janvier 2025), la société civile a émergé comme un acteur incontournable de la politique locale. Ces mouvements citoyens réclament des réformes structurelles, une lutte effective contre la corruption et une redistribution équitable des ressources. Al Joumhouria (11 janvier 2025)met en avant l’arrivée de nouveaux parlementaires indépendants issus de la société civile lors des dernières élections législatives, bien que leur influence soit encore limitée.
Cependant, comme le souligne Al Binaa (11 janvier 2025), la fragmentation de ces mouvements réduit leur capacité à peser efficacement sur les décisions parlementaires. Malgré tout, leur rôle pourrait s’amplifier si les élites politiques continuent d’ignorer les revendications populaires.
Le Hezbollah au centre des tensions
La question du rôle du Hezbollah reste centrale dans le débat politique local, comme le rappelle Addiyar (11 janvier 2025). Cette organisation, qui combine un pouvoir militaire et une influence politique significative, divise profondément l’échiquier politique. Les partisans du Hezbollah insistent sur son rôle dans la défense nationale et la résistance face à Israël, tandis que ses opposants dénoncent son ingérence dans les institutions publiques et son rôle dans des activités économiques parallèles.
Selon Al Quds Al Arabi (11 janvier 2025), le discours de Joseph Aoun sur la souveraineté nationale, en particulier sur le contrôle des armes par l’État, a été interprété comme une tentative d’affaiblir l’influence du Hezbollah. Cette position pourrait accentuer les tensions entre les blocs politiques lors des consultations pour la formation du gouvernement.
Les dynamiques régionales et leur influence locale
Comme le rapporte Asharq Al-Awsat (11 janvier 2025), la politique libanaise est profondément influencée par les dynamiques régionales. Les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, deux puissances majeures jouant un rôle clé au Liban, façonnent les priorités et les tensions internes. Al Joumhouria (11 janvier 2025) mentionne que la récente détente entre ces deux pays pourrait ouvrir la voie à une médiation plus active pour débloquer les institutions libanaises.
Par ailleurs, la France et les États-Unis maintiennent une pression constante sur les dirigeants libanais, comme l’indique Al Liwaa (11 janvier 2025). Ces puissances internationales exigent des réformes concrètes pour débloquer l’aide financière essentielle, conditionnant leur soutien à la formation d’un gouvernement fonctionnel.
Une crise économique et sociale persistante
En toile de fond, le Liban reste plongé dans une crise économique sans précédent. Addiyar (11 janvier 2025) rappelle que plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et la dévaluation de la livre libanaise continue de réduire drastiquement le pouvoir d’achat. Les pénuries d’électricité, d’eau et de biens essentiels alimentent une colère croissante parmi les citoyens.
Les solutions à cette crise nécessitent des réformes structurelles, mais celles-ci se heurtent aux intérêts des élites politiques et économiques. Al Sharq (11 janvier 2025) rapporte que de nouvelles manifestations pourraient éclater si les négociations parlementaires échouent à répondre aux attentes des citoyens.
Diplomatie : Un Liban pris entre pressions internationales et repositionnements régionaux
Une diplomatie sous le poids des crises internes
La diplomatie libanaise est largement influencée par les crises économiques et politiques internes, qui affaiblissent la capacité du pays à projeter une vision cohérente sur la scène internationale. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), la priorité des diplomates libanais est devenue la quête d’une aide financière et humanitaire, plutôt que la défense des intérêts stratégiques du Liban. Cependant, les divisions internes paralysent l’action diplomatique, les partis politiques exploitant souvent les relations extérieures pour renforcer leurs propres positions locales.
Les récentes déclarations du ministre des Affaires étrangères par intérim reflètent ces limites. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), il a souligné l’urgence d’un consensus national pour renforcer les relations internationales, mais ses propos sont jugés peu suivis d’effet en raison de l’instabilité politique. Les ambassades libanaises, souvent mal financées, peinent à maintenir une présence active dans les forums internationaux.
La France et son rôle de médiateur
La France demeure l’un des principaux acteurs extérieurs tentant de résoudre la crise libanaise. Selon El Sharq (11 janvier 2025), Paris a intensifié ses efforts pour faciliter un compromis entre les factions politiques libanaises, notamment par l’organisation de rencontres entre des représentants des blocs rivaux. L’initiative française repose sur l’idée d’un gouvernement technocratique capable de mener les réformes économiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI).
Cependant, cette médiation se heurte à des obstacles majeurs. Selon Al Quds (11 janvier 2025), les partis alignés sur l’Iran, comme le Hezbollah, rejettent toute ingérence extérieure perçue comme une menace à leur influence. En parallèle, les opposants au Hezbollah, soutenus par l’Arabie saoudite, considèrent que la France n’exerce pas une pression suffisante pour contrer l’axe syro-iranien.
Les tensions avec les pays du Golfe
Les relations entre le Liban et les pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite, restent tendues. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), Riyad a réduit son soutien financier et diplomatique au Liban, reprochant à Beyrouth son alignement sur les positions du Hezbollah et de l’Iran. Cette décision a des répercussions économiques importantes, notamment sur les transferts de fonds des expatriés libanais dans les pays du Golfe, qui représentaient une source majeure de devises pour le pays.
En décembre 2024, le ministre libanais des Affaires étrangères par intérim a tenté une visite diplomatique à Riyad pour apaiser les tensions. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), cette initiative n’a produit que des résultats limités, Riyad exigeant des réformes concrètes et une prise de distance claire vis-à-vis du Hezbollah avant tout rapprochement.
Le rôle de l’Iran dans la diplomatie libanaise
L’Iran reste un acteur central dans la scène politique et diplomatique libanaise. Selon El Sharq (11 janvier 2025), Téhéran maintient une relation étroite avec le Hezbollah, qu’il considère comme un pilier stratégique de son influence régionale. Cette proximité complique les relations du Liban avec les puissances occidentales et les pays du Golfe, qui voient cette alliance comme un obstacle majeur à la stabilité.
D’après Al Quds (11 janvier 2025), des représentants iraniens ont récemment intensifié leurs contacts avec des responsables libanais pour s’assurer que leurs intérêts soient protégés dans le contexte de la crise présidentielle. Cette ingérence renforce les tensions internes, certains partis accusant le Hezbollah de subordonner les intérêts nationaux à ceux de Téhéran.
L’enjeu des réfugiés dans la diplomatie internationale
La question des réfugiés syriens constitue un levier majeur dans la diplomatie libanaise. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), le gouvernement libanais utilise ce dossier pour demander un soutien accru de la communauté internationale, insistant sur le coût économique et social que représente cet afflux massif de réfugiés.
Cependant, cette stratégie divise les partenaires internationaux. Les Nations unies et l’Union européenne exhortent le Liban à respecter les droits des réfugiés et à garantir qu’aucun retour forcé vers la Syrie ne soit envisagé. À l’inverse, certains pays donateurs conditionnent leur aide à des réformes économiques et politiques, ce qui alourdit la pression sur Beyrouth. Selon El Sharq (11 janvier 2025), le Liban peine à répondre à ces attentes contradictoires, tout en cherchant à mobiliser davantage de financements pour alléger les tensions internes.
Une diplomatie fragmentée par les ingérences
Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), la diplomatie libanaise est de plus en plus fragmentée en raison des ingérences des puissances régionales et internationales. Les divisions internes entre les partis pro-occidentaux et pro-iraniens se reflètent dans les positions adoptées par les diplomates libanais lors des forums internationaux. Cette fragmentation affaiblit la crédibilité du Liban, rendant difficile toute négociation cohérente avec les partenaires étrangers.
Perspectives pour la diplomatie libanaise
À court terme, le Liban devra surmonter ses divisions internes pour redéfinir ses priorités diplomatiques. Selon Al Quds (11 janvier 2025), une réconciliation entre les blocs politiques est essentielle pour restaurer la crédibilité du pays sur la scène internationale. En parallèle, le rôle des puissances médiatrices, comme la France, pourrait devenir crucial pour parvenir à un compromis qui stabilise le système politique tout en rassurant les partenaires régionaux.
Cependant, tant que les ingérences étrangères et les rivalités internes domineront la scène politique, les perspectives pour la diplomatie libanaise resteront limitées, laissant le pays vulnérable aux crises extérieures et à l’isolement international.
Politique internationale : Le Liban au carrefour des rivalités mondiales et régionales
Les tensions autour des frontières maritimes
Le dossier des frontières maritimes continue de dominer la politique internationale du Liban. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), les négociations autour de la délimitation des frontières avec Israël, notamment sur la Zone économique exclusive (ZEE), restent un point central des discussions internationales. Ces pourparlers, facilités par des médiateurs américains, visent à régler les différends concernant les blocs d’exploitation de gaz offshore.
Les récentes découvertes de gaz dans la Méditerranée orientale renforcent les enjeux de cette dispute. Selon El Sharq (11 janvier 2025), les intérêts énergétiques mondiaux et régionaux poussent plusieurs pays, notamment les États-Unis et la France, à jouer un rôle actif dans ces négociations. Cependant, le Hezbollah, qui conserve une influence décisive dans cette affaire, affirme que toute concession dans ces pourparlers pourrait être perçue comme une capitulation face à Israël.
La Syrie : un voisin turbulent
La situation en Syrie continue d’affecter directement le Liban. Selon Al Quds (11 janvier 2025), la chute du régime de Bachar el-Assad, remplacé par un gouvernement sous contrôle de groupes islamistes radicaux tels que Hayat Tahrir al-Cham (HTS), a intensifié les préoccupations sécuritaires au Liban. Ces nouveaux acteurs en Syrie sont perçus comme une menace directe, notamment par le Hezbollah, qui craint une contagion islamiste dans les régions frontalières.
Les relations diplomatiques avec la Syrie sont devenues plus complexes, selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025). Le Liban, traditionnellement divisé sur la question syrienne, se trouve dans une situation où il doit équilibrer ses relations avec Damas, tout en répondant aux préoccupations de la communauté internationale concernant la montée de l’extrémisme dans la région.
Les rivalités internationales au Liban
Le Liban reste un terrain d’affrontement pour plusieurs grandes puissances. Selon El Sharq (11 janvier 2025), les États-Unis maintiennent une pression économique et diplomatique sur le Liban pour contrer l’influence iranienne dans le pays. Cette stratégie passe par des sanctions ciblées contre des individus et des entités affiliés au Hezbollah.
En parallèle, la Russie, qui cherche à renforcer son influence au Levant, a intensifié ses contacts avec les responsables libanais. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), Moscou propose des partenariats économiques et énergétiques pour se positionner comme un acteur clé dans la région. Ces initiatives se heurtent toutefois aux résistances des puissances occidentales, qui restent sceptiques quant aux intentions de la Russie au Liban.
Les relations avec les pays arabes
Le Liban maintient des relations fluctuantes avec les pays arabes, particulièrement ceux du Golfe. Selon Al Quds (11 janvier 2025), Riyad et Abou Dhabi continuent de conditionner leur aide financière à des réformes politiques et à une réduction de l’influence du Hezbollah. Cette position complique les relations avec les acteurs chiites du Liban, qui dénoncent une ingérence dans les affaires internes du pays.
Les récents efforts diplomatiques du Liban pour renforcer ses liens avec les pays du Golfe, notamment à travers des visites officielles, n’ont donné que des résultats limités. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), les pays du Golfe restent prudents, insistant sur une réelle neutralité libanaise dans les conflits régionaux, en particulier celui opposant l’Iran et l’Arabie saoudite.
Le Liban et l’Europe : une relation stratégique
L’Union européenne joue un rôle clé dans le soutien au Liban, notamment à travers l’aide humanitaire et les discussions autour des réformes économiques. Selon El Sharq (11 janvier 2025), l’Europe cherche à stabiliser le Liban pour éviter une aggravation de la crise des réfugiés syriens, qui pourrait avoir des répercussions directes sur le continent européen.
Cependant, les attentes européennes restent conditionnées à des réformes internes. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), Bruxelles a récemment averti que toute aide supplémentaire serait suspendue si le Liban ne parvenait pas à des avancées significatives sur les questions de transparence et de lutte contre la corruption.
Les enjeux sécuritaires régionaux
La montée des tensions sécuritaires dans la région constitue une préoccupation majeure. Selon Al Quds (11 janvier 2025), le Liban est particulièrement vulnérable à une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah, qui pourrait entraîner le pays dans un nouveau conflit destructeur.
De plus, les répercussions de la guerre civile syrienne continuent d’exercer une pression sur le Liban. Les incursions de groupes armés à travers la frontière syrienne restent une menace persistante, exacerbée par l’instabilité politique et le manque de coordination sécuritaire.
Perspectives internationales pour le Liban
À court terme, le Liban devra naviguer dans un environnement international complexe, où les pressions externes et les intérêts concurrents compliquent toute solution durable à ses crises internes. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), l’avenir du Liban dépendra en grande partie de sa capacité à équilibrer ses relations avec les différentes puissances, tout en maintenant une certaine neutralité dans les conflits régionaux. Cependant, cette neutralité reste difficile à atteindre en raison des divisions internes et des ingérences étrangères.
Économie : Un pays paralysé entre effondrement et espoirs ténus
Une dévaluation historique de la livre libanaise
La livre libanaise continue de s’effondrer face au dollar américain, plongeant le pays dans une crise économique inédite. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), le taux de change a dépassé les 150 000 livres pour un dollar, reflétant une perte de plus de 98 % de sa valeur depuis 2019. Cette dévaluation sans précédent a entraîné une flambée des prix des biens essentiels, augmentant la pauvreté et amplifiant l’angoisse sociale.
Le secteur bancaire, autrefois colonne vertébrale de l’économie libanaise, est au cœur de cette tourmente. Les restrictions sévères sur les retraits et les transferts de devises, en place depuis plusieurs années, ont aggravé la méfiance envers les institutions financières. Al Quds (11 janvier 2025) souligne que les banques libanaises, perçues comme complices des élites politiques, sont accusées de détournements et d’une gestion opaque des capitaux.
Une crise énergétique paralysante
La crise énergétique représente un autre aspect de l’effondrement économique. Les citoyens libanais subissent des coupures d’électricité atteignant parfois 22 heures par jour, les forçant à se tourner vers des générateurs privés onéreux. Selon El Sharq (11 janvier 2025), cette situation résulte de décennies de mauvaise gestion et de corruption dans le secteur de l’électricité, combinées à des investissements insuffisants dans les infrastructures.
Des propositions visant à développer des sources d’énergie renouvelables, soutenues par des bailleurs de fonds internationaux, peinent à voir le jour en raison des luttes politiques et des intérêts particuliers. Les réformes nécessaires pour améliorer les performances de l’Électricité du Liban (EDL), comme la réduction des pertes techniques et commerciales, restent bloquées.
Le rôle clé de la diaspora libanaise
Dans ce contexte de crise, la diaspora libanaise joue un rôle vital en soutenant financièrement leurs proches restés au pays. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), les transferts de fonds des expatriés libanais constituent l’une des rares sources de devises stables pour le Liban. Cependant, ces envois ont diminué ces dernières années, notamment en raison des tensions entre le Liban et les pays du Golfe, où résident une grande partie des expatriés.
Des réformes attendues et toujours reportées
Les réformes économiques, condition essentielles pour obtenir une aide du Fonds monétaire international (FMI) et des partenaires internationaux, demeurent bloquées. Selon Al Quds (11 janvier 2025), des mesures comme la restructuration du secteur bancaire, l’instauration d’une politique fiscale plus équitable, et l’amélioration de la transparence dans les finances publiques sont exigées par le FMI pour débloquer les 3 milliards de dollars promis dans le cadre d’un programme d’aide.
Cependant, les divisions politiques internes freinent toute avancée. Al Joumhouria (11 janvier 2025) note que les élites politiques, préoccupées par le maintien de leurs intérêts confessionnels, privilégient le statu quo, même au détriment de l’intérêt général.
L’exode des compétences : une fuite irréversible ?
La crise économique a également entraîné une vague d’émigration massive. Selon El Sharq (11 janvier 2025), plus de 30 % des jeunes diplômés ont quitté le pays depuis 2019, cherchant de meilleures opportunités à l’étranger. Les secteurs essentiels comme la santé, l’éducation, et l’ingénierie sont particulièrement touchés, menaçant le futur développement du Liban.
Des perspectives incertaines
Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), l’avenir économique du Liban repose sur plusieurs facteurs, dont la capacité à former un gouvernement crédible, à instaurer des réformes structurelles, et à restaurer la confiance des partenaires internationaux. Toutefois, les analystes estiment que sans une révision complète du modèle économique libanais, le pays continuera de s’enfoncer dans une spirale de déclin.
Justice : Paralysie, ingérences et enjeux structurels
Le système judiciaire libanais est au cœur des blocages qui caractérisent la gouvernance du pays. Alors que le Liban s’enfonce dans une crise systémique, les institutions judiciaires, minées par les ingérences politiques et le sous-financement, peinent à jouer leur rôle en garantissant l’État de droit. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), la méfiance généralisée envers la justice reflète l’échec des réformes institutionnelles promises depuis des décennies. Cet état de fait alimente le sentiment d’impunité au sein des élites et affaiblit la cohésion sociale.
Les blocages des dossiers de corruption
La corruption endémique est l’une des causes principales de l’effondrement économique et institutionnel du Liban. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), les affaires impliquant des détournements de fonds publics et des malversations dans des ministères clés stagnent dans les méandres judiciaires. Parmi ces cas, celui de l’explosion du port de Beyrouth en 2020 illustre les obstacles structurels de la justice. Al Quds (11 janvier 2025) rapporte que cette enquête, pourtant considérée comme une priorité nationale, est bloquée par des pressions politiques exercées sur les magistrats. Aucun des hauts responsables directement impliqués n’a été poursuivi de manière significative. Les familles des victimes, qui réclament justice depuis plus de trois ans, dénoncent une instrumentalisation de la procédure à des fins politiques.
Selon El Sharq (11 janvier 2025), l’absence de verdicts dans les affaires de corruption de grande ampleur, comme celles concernant la gestion des finances publiques ou les projets d’infrastructure, décourage les partenaires internationaux. Les réformes judiciaires exigées par les bailleurs de fonds, en particulier celles liées à la transparence et à l’indépendance des magistrats, n’ont pas été mises en œuvre.
L’indépendance judiciaire compromise
L’une des problématiques majeures du système judiciaire libanais réside dans l’ingérence politique. Al Joumhouria (11 janvier 2025) met en lumière le rôle des factions politiques dans la nomination des juges, un processus souvent dicté par des affiliations confessionnelles ou partisanes. Cette mainmise sur la justice empêche toute impartialité, surtout dans les affaires impliquant des figures politiques influentes. El Sharq (11 janvier 2025) ajoute que cette dépendance des magistrats vis-à-vis des pouvoirs en place s’accompagne d’un manque d’autonomie financière, rendant les institutions judiciaires vulnérables aux manipulations.
En parallèle, le Conseil supérieur de la magistrature, organe chargé de superviser les juges, est régulièrement paralysé par des conflits internes, limitant son efficacité. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), ces tensions entravent la mise en œuvre de réformes pourtant cruciales pour assurer l’indépendance et la crédibilité du système judiciaire.
Une justice freinée par le sous-financement
Le sous-financement chronique du système judiciaire libanais exacerbe les problèmes structurels existants. Al Quds (11 janvier 2025) rapporte que les tribunaux souffrent d’un manque criant de ressources, avec des infrastructures obsolètes, des carences en personnel, et des retards accumulés dans le traitement des affaires. Cette situation force les citoyens à chercher des alternatives informelles pour résoudre leurs différends, affaiblissant encore davantage l’autorité de l’État.
Les retards judiciaires augmentent également les tensions sociales. Al Joumhouria (11 janvier 2025) souligne que les populations les plus vulnérables, privées d’un accès équitable à la justice, sont les premières victimes de ce dysfonctionnement. Parallèlement, l’absence de sanctions contre les responsables corrompus alimente le sentiment d’impunité.
Le rôle des acteurs internationaux dans la réforme judiciaire
Face à l’incapacité des autorités libanaises à réformer la justice, les acteurs internationaux interviennent pour combler les lacunes. Selon El Sharq (11 janvier 2025), plusieurs organisations internationales et pays donateurs financent des programmes de renforcement des capacités judiciaires. Ces initiatives incluent des formations pour les magistrats, l’introduction de mécanismes de transparence, et des projets de modernisation des infrastructures.
Cependant, ce soutien reste conditionné à des réformes structurelles qui peinent à voir le jour. Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025) rapporte que certains bailleurs de fonds envisagent de réduire leur soutien en raison de l’absence de progrès concrets. Cette réduction risque d’aggraver les défis auxquels le système judiciaire est confronté.
Une réforme indispensable mais incertaine
Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), la réforme du système judiciaire est une condition sine qua non pour restaurer la confiance du public et garantir l’État de droit. Parmi les propositions figurent l’indépendance totale des juges, la révision du processus de nomination, et le renforcement des capacités logistiques des tribunaux. Cependant, l’absence de consensus politique et la fragmentation des institutions rendent ces objectifs difficiles à atteindre. Les analystes cités par Al Quds (11 janvier 2025) estiment que, sans pression accrue de la communauté internationale et une mobilisation de la société civile, le système judiciaire continuera de fonctionner comme un outil au service des élites.
Diplomatie : Marginalisation internationale et enjeux régionaux
Le Liban, confronté à une crise systémique, voit son influence diplomatique s’amenuiser alors qu’il tente de naviguer dans un contexte régional tendu et des pressions internationales croissantes. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), la politique étrangère du pays est paralysée par ses luttes internes, ses alliances stratégiques controversées et son économie en chute libre.
Les relations tendues avec les pays du Golfe
Les relations entre le Liban et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se sont gravement détériorées ces dernières années. Al Quds (11 janvier 2025) rapporte que les critiques de responsables libanais envers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, souvent liées à l’influence croissante du Hezbollah, ont provoqué une série de réactions diplomatiques hostiles. Ces tensions ont entraîné des restrictions sur les importations libanaises, une suspension des aides financières et une diminution drastique des investissements des pays du Golfe.
L’Arabie saoudite, selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), exige que le Liban prenne des mesures concrètes pour limiter l’influence du Hezbollah et garantir que le territoire libanais ne serve pas à des activités contraires aux intérêts saoudiens. Cette demande reste difficile à satisfaire, compte tenu des équilibres politiques internes du Liban.
La diplomatie sous pression des États-Unis et de la France
La relation entre le Liban et les pays occidentaux, notamment les États-Unis et la France, est cruciale mais conditionnelle. El Sharq (11 janvier 2025) souligne que les États-Unis maintiennent leur aide au Liban sous réserve de réformes économiques et politiques, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Par ailleurs, la nomination de postes clés, comme celui du gouverneur de la Banque centrale ou du commandant de l’armée, nécessite implicitement l’aval de Washington.
La France, acteur historique au Liban, tente de jouer un rôle de médiateur. Al Joumhouria (11 janvier 2025) rapporte que les initiatives françaises, notamment les conférences internationales de soutien au Liban, se heurtent à l’immobilisme des dirigeants libanais. Le président français a exprimé sa frustration face à l’absence de réformes concrètes tout en réaffirmant l’engagement de la France à soutenir le peuple libanais.
L’influence de l’Iran et de la Syrie
Le Liban reste étroitement lié à l’Iran et à la Syrie, deux pays qui polarisent la scène politique locale et internationale. Al Quds (11 janvier 2025) indique que l’Iran renforce son influence au Liban principalement à travers le Hezbollah, acteur politique et militaire clé. Cette proximité avec Téhéran alimente les tensions avec les pays du Golfe et les puissances occidentales, qui considèrent cette alliance comme un obstacle à la stabilisation du pays.
La Syrie, bien que politiquement affaiblie, conserve une influence notable au Liban. El Sharq (11 janvier 2025)rapporte que Damas s’appuie sur des liens économiques et sécuritaires avec Beyrouth pour maintenir une présence active. Cependant, cette relation suscite des critiques, notamment de la part des factions libanaises opposées à toute ingérence syrienne.
Une diplomatie affaiblie par la crise interne
La crise économique et politique a un impact direct sur la capacité du Liban à mener une politique étrangère cohérente. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), les ambassades libanaises fonctionnent avec des budgets réduits, ce qui limite leur efficacité à représenter le pays à l’étranger. Les retards dans le versement des salaires et le manque de ressources logistiques affaiblissent encore davantage l’action diplomatique.
Par ailleurs, les tensions internes au sein du ministère des Affaires étrangères reflètent les rivalités politiques nationales. Al Joumhouria (11 janvier 2025) mentionne que plusieurs postes de diplomates restent vacants en raison de désaccords sur les nominations, ce qui réduit considérablement la capacité du Liban à engager des initiatives internationales.
Priorités pour une diplomatie renouvelée
Selon Al Quds (11 janvier 2025), la normalisation des relations avec les pays du Golfe, le renforcement des partenariats avec les puissances occidentales, et une approche équilibrée vis-à-vis de l’Iran et de la Syrie figurent parmi les priorités pour restaurer la diplomatie libanaise. Cependant, ces objectifs restent hors de portée sans stabilité politique interne et sans une coordination entre les factions libanaises.
Société : Les Libanais face à la survie quotidienne et à l’effondrement des services publics
Une population en proie à la précarité
La crise économique sans précédent qui frappe le Liban a plongé une grande partie de la population dans une pauvreté extrême. Selon les données citées dans Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), plus de 80 % des Libanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui a explosé depuis le début de la crise en 2019. La hausse vertigineuse des prix, notamment des produits alimentaires de base, combinée à une hyperinflation galopante, rend les conditions de vie insoutenables pour des millions de citoyens.
Les classes moyennes, autrefois colonne vertébrale de la société libanaise, ont quasiment disparu. Selon Al Quds (11 janvier 2025), des familles autrefois considérées comme aisées sont désormais contraintes de recourir à des associations caritatives pour se nourrir ou payer leurs factures.
L’effondrement des services publics
Les services publics, autrefois fonctionnels malgré les défis politiques, sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. El Sharq (11 janvier 2025) rapporte que la plupart des hôpitaux publics manquent de médicaments essentiels et d’équipements de base. Les écoles publiques, qui accueillent une proportion croissante d’élèves en raison des difficultés financières des familles, sont confrontées à des pénuries de professeurs et de matériel pédagogique.
Le secteur de l’électricité, depuis longtemps en crise, illustre particulièrement bien cet effondrement. Avec des coupures quotidiennes qui dépassent 20 heures dans de nombreuses régions, la population dépend des générateurs privés, dont le coût devient prohibitif. Al Joumhouria (11 janvier 2025) souligne que cette situation pousse certains citoyens à quitter les zones rurales pour les villes, où les services sont légèrement meilleurs.
Une émigration massive en quête d’espoir
La crise actuelle a également entraîné une vague d’émigration massive, comparable à celle des années de guerre civile. Al Joumhouria (11 janvier 2025) note que des milliers de jeunes diplômés et de professionnels qualifiés quittent le pays chaque mois, en quête de meilleures opportunités à l’étranger. Cette fuite des cerveaux représente une perte majeure pour le Liban, notamment dans des secteurs cruciaux comme la santé, l’ingénierie et l’éducation.
Par ailleurs, des familles entières choisissent de partir, malgré les risques, à bord d’embarcations de fortune en direction de l’Europe. Selon Al Quds (11 janvier 2025), les départs illégaux par la mer se sont multipliés, alimentant une crise migratoire régionale.
Les ONG et la solidarité citoyenne en première ligne
Face à l’effondrement de l’État, ce sont les ONG locales et internationales qui jouent un rôle central dans l’aide aux populations les plus vulnérables. Des organisations humanitaires distribuent des repas, offrent des soins médicaux et soutiennent l’éducation des enfants dans les zones marginalisées. Cependant, selon El Sharq (11 janvier 2025), les ressources disponibles pour ces ONG diminuent, tandis que les besoins augmentent de façon exponentielle.
En parallèle, la solidarité entre citoyens devient une réponse vitale à la crise. Des initiatives locales, comme des banques alimentaires ou des réseaux de soutien communautaire, émergent pour pallier les carences de l’État. Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025) met en lumière des initiatives qui, bien que limitées, réussissent à atténuer temporairement les souffrances.
Une société en quête de résilience
Malgré ces difficultés, la société libanaise continue de montrer des signes de résilience. Des mouvements de protestation sporadiques ont lieu, exigeant des réformes politiques et une meilleure gouvernance. Cependant, ces manifestations peinent à obtenir des résultats concrets en raison de la répression et de l’épuisement des citoyens. Al Joumhouria (11 janvier 2025) souligne que la résilience seule ne suffira pas à inverser la tendance sans un changement profond du système politique et économique.
Culture : Une richesse mise à mal par la crise, mais une créativité qui persiste
Un secteur culturel frappé de plein fouet par la crise économique
La crise économique au Liban n’a pas épargné le secteur culturel, autrefois un pilier de la vitalité nationale. Les institutions culturelles, déjà fragilisées par le manque de financements publics, sont aujourd’hui dans une situation critique. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), de nombreuses galeries d’art, théâtres et centres culturels ont dû fermer leurs portes en raison de l’incapacité à couvrir leurs coûts de fonctionnement.
Les artistes, écrivains et autres acteurs du monde culturel, souvent soutenus par des mécènes privés ou des subventions internationales, peinent à produire et à diffuser leurs œuvres. La situation est aggravée par la fuite de nombreux talents vers l’étranger, attirés par de meilleures opportunités dans des pays où les infrastructures culturelles sont intactes.
La résilience des artistes locaux
Malgré ces défis, les artistes libanais continuent de témoigner de leur résilience et de leur créativité. Al Quds (11 janvier 2025) rapporte que des initiatives indépendantes émergent pour préserver l’héritage culturel et promouvoir de nouvelles créations. Des expositions à petite échelle, souvent organisées dans des lieux alternatifs comme des cafés ou des espaces publics, permettent à la scène artistique de subsister malgré les contraintes financières.
Le théâtre, une forme d’art profondément ancrée dans la culture libanaise, reste également actif. Des troupes locales mettent en scène des pièces abordant les thèmes de la crise, du déracinement et de l’espoir, attirant un public restreint mais engagé. El Sharq (11 janvier 2025) souligne que ces productions, bien que modestes, jouent un rôle crucial dans le maintien du dialogue social et la sensibilisation aux défis actuels.
Le patrimoine en danger
Le patrimoine historique et architectural du Liban, connu pour sa richesse et sa diversité, est également en péril. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), de nombreux sites archéologiques et bâtiments historiques souffrent de l’absence d’entretien, faute de budgets suffisants. Les musées, déjà touchés par un déclin du tourisme, peinent à conserver leurs collections dans des conditions appropriées.
Les initiatives visant à protéger ce patrimoine existent, mais elles reposent largement sur des financements extérieurs. Des organisations internationales collaborent avec des institutions locales pour limiter les dégâts, mais les besoins dépassent largement les moyens disponibles.
L’industrie musicale et cinématographique en déclin
L’industrie musicale, autrefois florissante, est aujourd’hui en déclin. La production d’albums, la tenue de concerts et l’organisation de festivals sont devenues presque impossibles sans financement stable. Les musiciens se tournent souvent vers des plateformes en ligne pour partager leur travail, mais cette solution ne compense pas les pertes financières.
Le cinéma libanais, reconnu pour sa qualité et son originalité, est également en difficulté. Selon Al Quds (11 janvier 2025), plusieurs projets de films ont été suspendus en raison du manque de fonds, et les projections dans les cinémas sont rares en dehors des grandes villes. Cependant, certains réalisateurs continuent de tourner des films à petit budget, mettant en lumière les réalités sociales du pays.
Les espoirs d’un renouveau culturel
Malgré ces défis, le secteur culturel libanais conserve un potentiel de renaissance. Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025)note que plusieurs organisations internationales ont intensifié leurs efforts pour soutenir les artistes locaux. Les diasporas libanaises jouent également un rôle important en finançant des projets artistiques et en promouvant la culture libanaise à l’étranger.
De plus, les réseaux sociaux et les plateformes numériques offrent aux artistes de nouvelles opportunités pour partager leurs œuvres avec un public international. Ces outils permettent de contourner certaines des limitations imposées par la crise, bien qu’ils ne remplacent pas les infrastructures culturelles traditionnelles.
Sport : Une passion populaire mise à l’épreuve par la crise
Le football : une survie dans des conditions difficiles
Le football, sport phare au Liban, reflète les défis économiques et sociaux du pays. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), de nombreux clubs, autrefois soutenus par des sponsors locaux et des fonds privés, peinent aujourd’hui à couvrir les salaires des joueurs et à financer leurs infrastructures. Les compétitions locales continuent, mais avec des moyens réduits, affectant la qualité des matches et le moral des équipes.
Malgré cela, les stades restent un espace de rassemblement populaire, offrant un moment d’évasion face à la dure réalité quotidienne. Les supporters, bien que moins nombreux, continuent de soutenir leurs équipes, créant une atmosphère de solidarité rare dans un contexte de divisions politiques et confessionnelles.
Les sports individuels : un espoir pour la reconnaissance internationale
Les sports individuels, notamment l’athlétisme, la boxe et les sports de combat, connaissent une popularité croissante. Selon Al Quds (11 janvier 2025), plusieurs athlètes libanais se démarquent dans des compétitions internationales, souvent grâce à des financements provenant de la diaspora ou de sponsors étrangers.
Cependant, ces succès cachent une réalité plus sombre. Les infrastructures sportives au Liban sont dans un état de délabrement avancé, et les programmes d’entraînement manquent cruellement de ressources. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), de nombreux athlètes doivent s’entraîner dans des conditions précaires ou chercher des opportunités à l’étranger pour poursuivre leur carrière.
Les initiatives communautaires pour le sport
Face à l’effondrement des institutions sportives officielles, des initiatives locales émergent pour promouvoir le sport comme outil de cohésion sociale. Des tournois amateurs organisés dans les quartiers populaires, souvent soutenus par des ONG ou des associations communautaires, permettent à la jeunesse de s’engager dans des activités positives malgré les difficultés.
Ces initiatives, rapportées par El Sharq (11 janvier 2025), incluent des projets visant à utiliser le sport comme outil d’éducation et de sensibilisation, notamment dans les domaines de la santé mentale et de la prévention de la violence. Bien que limitées, ces actions jouent un rôle important dans la création d’un sentiment de normalité et de solidarité.
Le rôle de la diaspora dans le soutien au sport libanais
La diaspora libanaise, déjà active dans d’autres secteurs, joue également un rôle crucial dans le soutien aux activités sportives. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), des associations basées à l’étranger financent des équipements, des stages d’entraînement et même des tournois pour les athlètes locaux. Ce soutien permet à certains clubs de survivre et à des talents prometteurs de se faire remarquer sur la scène internationale.
Une relance nécessaire mais incertaine
La survie et le développement du sport libanais nécessitent une relance structurée, impliquant à la fois des investissements publics et privés. Cependant, selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), la situation économique actuelle rend difficile tout plan à long terme. Les dirigeants sportifs appellent à une mobilisation nationale et internationale pour préserver ce secteur, essentiel à la culture et à l’unité du pays.
International : Crises, alliances et tensions géopolitiques mondiales
La guerre en Ukraine : un conflit qui redessine l’ordre mondial
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui entre dans sa deuxième année, continue d’avoir des répercussions globales majeures. Selon Al Arabi Al Jadid (11 janvier 2025), les récentes offensives ukrainiennes dans l’est du pays ont intensifié les tensions, tandis que la Russie maintient une stratégie de frappes ciblées sur les infrastructures civiles. Ces attaques, combinées à l’hiver rigoureux, aggravent les souffrances des populations locales.
Sur le plan diplomatique, les efforts de médiation par des acteurs internationaux comme la Chine et la Turquie se poursuivent, mais sans résultats concrets. Les sanctions économiques imposées à la Russie par les pays occidentaux ont ralenti l’économie russe, mais n’ont pas réussi à modifier sa stratégie militaire.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine
Les relations sino-américaines restent tendues, notamment autour de la question de Taïwan. Selon El Sharq (11 janvier 2025), les récentes incursions d’avions militaires chinois dans l’espace aérien taïwanais ont suscité des réactions fermes de Washington, qui a renforcé son soutien militaire à Taipei. Ce soutien inclut des ventes d’armes sophistiquées et une présence accrue de la flotte américaine dans le Pacifique.
Par ailleurs, la guerre commerciale entre les deux puissances se poursuit, avec des restrictions technologiques imposées par les États-Unis sur les exportations vers la Chine, notamment dans le domaine des semi-conducteurs. Ces tensions économiques, selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), pourraient avoir des répercussions sur les marchés mondiaux.
Le Moyen-Orient : nouvelles alliances et défis sécuritaires
La région du Moyen-Orient continue d’être marquée par des réalignements stratégiques. Selon Al Quds (11 janvier 2025), l’Iran et l’Arabie saoudite, après leurs récents accords de rapprochement, cherchent à limiter les tensions dans la région, notamment au Yémen et en Syrie. Cependant, des désaccords subsistent, notamment sur les milices soutenues par l’Iran dans plusieurs pays.
La question israélo-palestinienne demeure également un sujet de préoccupation. Les récents affrontements en Cisjordanie, associés à une montée de la violence dans les colonies, ont attiré l’attention de la communauté internationale. Les négociations de paix sont au point mort, tandis que les dirigeants palestiniens appellent à un soutien accru des Nations Unies.
L’Afrique face aux coups d’État et aux défis climatiques
L’Afrique subsaharienne a été le théâtre de plusieurs coups d’État militaires ces dernières années, notamment au Sahel. Selon Al Joumhouria (11 janvier 2025), le Burkina Faso et le Niger continuent de faire face à des instabilités politiques, exacerbées par la montée en puissance de groupes armés djihadistes. La communauté internationale, notamment la CEDEAO, cherche à rétablir des gouvernements civils tout en luttant contre l’insécurité.
En parallèle, les défis climatiques pèsent lourdement sur le continent. Les sécheresses récurrentes et les inondations aggravent l’insécurité alimentaire, forçant des millions de personnes à se déplacer. Les programmes internationaux d’aide humanitaire sont insuffisants face à l’ampleur de la crise.
L’Amérique latine : un tournant politique
En Amérique latine, plusieurs pays connaissent des transitions politiques marquées par des tensions sociales. Selon El Sharq (11 janvier 2025), le Brésil, sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva, cherche à regagner une place de leader régional après les divisions internes causées par son prédécesseur. Cependant, des défis économiques et sociaux persistent, notamment en raison de l’inflation élevée et de l’insécurité.
Au Pérou, la crise politique s’intensifie, avec des manifestations massives contre le gouvernement actuel. Les protestataires réclament des élections anticipées et une réforme constitutionnelle, soulignant une méfiance croissante envers les élites politiques.