Ils sont trop putrescents
trop virulents
trop despotiques
trop maléfiques
trop primaires
trop sanguinaires
pour être qualifiés d’humains…

Ils sont trop inconscients 
trop indifférents
trop endurcis
trop abrutis
trop nombrilistes
trop bellicistes
pour être en mesure de changer…

Les flammes de l’enfer n’en voudraient pas
Les bandits des pires terres ne les fréquenteraient pas 
Les meutes de bêtes qui vocifèrent ne les supporteraient pas

Il n’existe pas de détergent suffisamment efficace
pour laver le sang de leurs mains
ou effacer les gluantes traces
qu’ils laissent sur leur chemin

Ils ont légèrement plus de férocité que les prédateurs 
Légèrement moins de sincérité que le diable et ses assesseurs

Ils chevauchent l’ignorance, comme une monture de gloire, 
en bombant le torse,
quand le peuple en souffrance, courbant l’échine de désespoir,
applaudit leur passage en force.

Ils ne devraient pas sévir, pourtant ils sévissent
Ils ne devraient pas gouverner, pourtant ils le font
Ils ne devraient pas être gavés comme des oies, pourtant ils le sont

Ils sont trop heureux du pouvoir que nous leur avons laissé
Ne comptez donc pas sur eux pour regretter 
Ils sont trop vaniteux pour reculer

Trop cruels pour demander l’absolution
Trop coupables pour envisager une sanction
Trop débiles pour redresser la situation

Pour eux, une seule équation : 
leur brutalité et notre soumission
Ils ne peuvent concevoir une autre solution
car le soulèvement du peuple en communion
signerait leur imminente évaporation

C’est qui ces « ils » qui prolifèrent ?
Ce sont ceux que le peuple du Liban laisse faire…

Mais un jour viendra, et il est déjà là mes compagnons :
le temps de la Révolution !

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