Le cabinet Alvarez & Marsal a confirmé son retrait de la procédure d’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban en raison “d’un manque d’information” transmises.

Aussi, Alvarez & Marsal confirme que durant ses réunions avec le Ministère des Finances et de la Banque du Liban, les informations demandées n’auraient été communiquées dans un proche avenir, prenant ainsi à contrepied le ministre sortant des finances Ghazi Wazni qui avait pourtant évoqué de possibles réponses d’ici 3 mois à cette procédure.

Par un communiqué, le cabinet annonce donc formellement au ministère des finances de sa décision de mettre fin à son engagement.

Cette information intervient alors qu’Alvarez & Marsal avait déjà informé le ministre sortant des finances Ghazi Wazni de la fin de cette mission le 20 novembre dernier après que la Banque du Liban n’aurait répondu qu’à 43% des questions posées par Alvarez & Marsal, alors que ce dernier aurait déjà opéré avec succès dans des pays où des réglementations instaurant un secret bancaire était pourtant en place sans que cela ne cause un problème. Les questions portant notamment sur les réserves monétaires et les transferts effectués, qui pourraient avoir été pour une partie détournés dans le cadre du programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité, n’ont eu aucune réponse, alors que des experts légaux estiment que ces questions ne sont pas couvertes par le secret bancaire

Dans le cas libanais, il semblerait que les autorités monétaires aient décidé de coopérer avec le cabinet, alors que les pertes estimées de la banque centrale pourraient être plus importantes que les estimations faisant état d’un gouffre de 45 milliards de dollars, notent des sources gouvernementales citées par Forbes.

Hier, le directeur du département de recherche économique de la Banque Audi avait évoqué 58 milliards de pertes pour la Banque du Liban, une figure encore plus pessimiste concernant les comptes de la Banque du Liban qui devrait prochainement suspendre son programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité faute de réserves monétaires disponibles suffisantes.

Le Président de la République, le Général Michel Aoun, a cependant indiqué qu’il compte bien faire mener à terme l’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban, un préalable nécessaire à l’aide économique internationale.

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