Dans un sermon prononcé lors de la messe dominicale, le Patriarche maronite Béchara Boutros al-Rahi a lancé un appel pressant à la paix, soulignant avec force que le Liban ne devrait en aucun cas être entraîné dans les affres de la guerre, de la destruction et de la souffrance humaine.
Ses paroles semblent pointer indirectement du doigt le Hezbollah, suite à l’escalade militaire sur le front sud du Liban contre Israël, déclenchée au lendemain de l’attaque sans précédent du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre.
Le patriarche Al-Rahi a articulé sa vision d’un Liban messager de paix, enracinée dans sa diversité culturelle et religieuse, son histoire, son système politique, et son pacte de coexistence. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes, où le spectre de la guerre menace de nouveau de déchirer le tissu social et politique du pays.
Parallèlement, Al-Rahi n’a pas manqué de condamner avec la plus grande fermeté les agissements d’Israël dans la bande de Gaza, qu’il a qualifiés de “crimes horribles et honteux”. Il a exprimé sa profonde affliction face à la mort délibérée de dizaines de personnes, affamées et en attente d’aide alimentaire, illustrant ainsi la tragédie humaine qui continue de se dérouler dans la région.
Les répercussions de ces conflits sont profondément ressenties des deux côtés de la frontière. Depuis le début des affrontements, au moins 289 personnes ont été tuées au Liban, principalement des combattants du Hezbollah et leurs alliés, ainsi que 44 civils. Côté israélien, l’armée rapporte la mort de 10 soldats et de six civils, tandis que des dizaines de milliers de résidents ont été déplacés, témoignant de l’ampleur des déplacements forcés et de la détresse humaine engendrés par ce conflit.