Le sarcophage d'Ahiram est hébergé par le Musée National de Beyrouth dont il est l’une des pièces majeures. Datant du début du Ier millénaire av. J.-C., et destiné à recevoir la dépouille d'Ahiram, roi de Byblos, ce sarcophage, composé d’un bloc de calcaire, comporte une inscription qui est le plus ancien exemple écrit à l'aide de l'alphabet phénicien sur son couvercle Crédit Photo: François el Bacha, tous droits réservés.

Le Fonds Monétaire International a finalement gagné un avantage au 3ème round face aux banques et à leurs différents relais au sein du parlement et des commissions parlementaires. Reste encore à obtenir la divulgation des noms des titulaires des comptes bancaires impliqués dans des opérations de fraude financière.

Approuvée une première fois mais vidée de son contenu par le ministère des finances pourtant nécessaire pour le déblocage de l’aide internationale, le texte initial avait été à nouveau présenté par le Président de la République, le général Michel Aoun, avec les amendements exigés par le FMI. C’est au final ce texte qui a été approuvé suite aux pressions de l’institution internationale qui estimait nécessaire l’adoption d’un texte conforme en vue de permettre la poursuite des procédures visant à obtenir la signature d’un accord définitif.

Le ministère des finances aurait tenté de faire rejeter sans succès les amendements portés à la fois par le FMI et la présidence de la république.

Le président de la commission parlementaire, le député Ibrahim Kanaan, aurait été ainsi directement et personnellement contacté par les représentants du FMI qui l’aurait mis en garde contre toute tentative de perversion du texte demandé par l’institution.

Ainsi, désormais, le secret bancaire sera levé pour les fonctionnaires ou les élus, les communes, les candidats, leurs épouses ou époux, leurs enfants, les demandeurs de prêts, les associations, les responsables d’associations et membres d’administrations s’occupant d’affaires politiques ainsi que les organisations civiles et sociales, comme proposé par la présidence de la république mais également les directeurs de départements, membres de conseils d’administration, auditeurs des banques, propriétaires de médias et membres d’administration d’entreprises sur proposition des députés dits du changement.

Par ailleurs, désormais tout juge peut ouvrir une enquête sur des faits supposés de corruption et non plus le seul procureur financier ou les procureur de la républiques et juge d’instruction. La phrase en effet liée à ce volet a été modifiée.

Une simple demande de l’administration fiscale pourra également faire lever le secret bancaire tout comme la commission de contrôle bancaire, la Société d’assurance des dépôts et la Banque du Liban

Cependant, le fait marquant a été un débat impliquant le candidat à la présidence de la république pour les Forces Libanaises, Michel Moawad qui a tenté avec le député Georges Adwan de faire échouer les amendements relatifs à la divulgation des noms des titulaires des comptes en banque comme demandé par le FMI. Ils se sont heurtés à l’intervention du vice-président du conseil des ministres, Bassam al Shami qui a souligné la nécessité de ever la confidentialité des noms afin de répartir les pertes et de restructurer le secteur bancaire à l’avenir et au député Ibrahim Kanaan.

Pour l’heure cette mesure n’a pas encore été soumise au vote mais pourrait être bloquante pour le déblocage de l’aide internationale.

Newsdesk Libnanews
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