Le quotidien Al Akhbar indique que le premier minsitre Najib Mikati aurait convenu avec le président de la république, le général Michel Aoun, qu’aucune mesure à l’encontre du juge Tarek Bitar ne sera prise par son gouvernement. Il reviendra donc au parlement de décider ou non de limiter l’enquête du magistrat en charge du dossier de l’explosion du port de Beyrouth, une affaire dans laquelle seraient impliqués plusieurs anciens ministres dont 2 proches du présidents de la chambre Nabih Berri.

Pour rappel, les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal ont décidé de boycotter le gouvernement, menaçant même de démissionner après que le juge ait décidé de publier un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil. Cette paralysie du cabinet dure désormais depuis plus d’un mois.

Selon le quotidien, le parlement pourrait décider de limiter les poursuites à l’encontre des personnalités politiques, séparant le volet adminsitratif du volet technique. Les actuels députés et anciens ministres pourront être ainsi déférés devant la haute cour de justice en charge de juger les anciens et actuels présidents de la république, premiers ministres et ministres, au grand damn des familles des victimes. Afin de se couvrir politiquement, Nabih Berri souhaiterait l’obtention d’une session parlementaire avec un quorum de 65 députés ainsi qu’un vote en faveur de cette mesure, ce qui implique la présence du bloc parlementaire du Courant Patriotique Libre.

Cependant, les derniers incidents entre mouvement Amal et CPL pourraient nuire à la mise en place de ce plan. Gébran Bassil craindrait, selon le journal Al Akhbar, l’impact d’un tel vote lors de la campagne électorale prochaine.

Un commentaire?