L’ancien premier ministre Hassan Diab, revenu il y a quelques jours au Liban, a été convoqué le 28 octobre prochain par le juge d’instruction en charge de l’enquête de l’explosion du Port de Beyrouth. Les anciens ministres des travaux publics, Ghazi Zoaiter, et de l’intérieur Nouhad Machnouk, ont, quant-à-eux, été informés d’un rendez-vous judiciaire pour le 29 octobre en dépit de leur immunité parlementaire conférée par la session du Parlement.

Cette information intervient alors que le juge Tarek Bitar, a fait émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil, lundi 11 octobre et que la cour de cassation a rejeté les recours présentés par les anciens ministres, estimant qu’elle n’avait pas autorité sur ce dossier. Par ailleurs, les ministres chiites du gouvernement Mikati III sont allés jusqu’à menacer de démissionner si le dossier du port de Beyrouth n’était pas retiré au juge dès ce mardi, plongeant le Liban dans une crise politique majeure en dépit de la situation économique. La manifestation en soutien à l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil devant le tribunal de Beyrouth ce jeudi avait tourné à l’incident suite à une fusillade ce jeudi.

Le juge Tarek Bitar se retrancherait sous l’article 97 du code du parlement qui stipule qu’un député peut toujours être mis en examen sans l’aval du bureau du parlement pour des crimes non liés à ceux de la trahison, si le mandat d’arrêt intervient hors des sessions ordinaires de l’organe législatif.

Pour rappel, le juge Bitar avait déjà mis en examen les anciens responsables pour homicide volontaire et négligence criminelle ayant mené au drame du 4 août 2020 et au décès de plus de 200 personnes lors de l’explosion de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur du hangar 12 des installations portuaires. Plus de 6500 personnes ont également été blessées et une grande partie de la capitale libanaise avait été dévastée.

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