En ce jour du 4 avril célébrant la Journée Mondiale de Lutte contre les Mines, un rappel pour montrer que ce fléau sévit encore au Liban. Contrairement à ce que certains pourraient penser, toutes les régions libanaises, du Nord Liban jusqu’au Sud Liban, sont touchées.

Quelques chiffres:

  • 3738 victimes, dont 907 morts et 2831 blessés;
  • 60 millions  de mètres carrés et pour l’essentiel des terres agricoles qui devenues impropres à leur utilisation;
  • 100 000 mines laissées par les protagonistes de la guerre civile de 1975 à 1990;
  • 550 000 mines laissées par Israël lors de son retrait en 2 000 après 12 ans d’occupation et 1 000 000 de bombes à sous-munitions qui n’ont pas explosé sur les 4 millions de bombes à fragmentation larguées par l’état hébreu lors du conflit israélo-libanais de juillet 2006 sur une zone de 55 kilomètres carrés où résident 1 million de personnes.

Un tiers de la population aujourd’hui reste exposé à ce risque majeur, ce qu’on a trop tendance à ignorer.

En plus des problèmes à la sécurité, la présence de ces mines est un frein au développement des régions touchées, développement économique avec l’impossibilité d’exploiter des terres agricoles ou encore un frein au développement social de ces régions déjà appauvries.

Par conséquent, ce fléau, lui agit malheureusement sur le long terme et les populations continuent à en souffrir jusqu’à aujourd’hui, bien après la fin de ces conflits.

En amont, parmi les organisations qui oeuvrent pour lutter contre les mines, la FINUL avec l’agence UNMAS des Nations-Unis et l’Armée Libanaise avec la Lebanese Mine Action Center (LMAC) qui dépend directement de son commandement. Faute de moyen, les institutions libanaises sont soutenues par des donations internationales que cela soit en matériel ou financièrement. Les USA ont, par exemple, jusqu’en 2015, financé jusqu’à hauteur de 54 millions de dollars, ces opérations de déminage.

Trois méthodes sont utilisées par les 23 équipes de déminage de l’Armée Libanaise:

  • La détection manuelle avec des détecteurs de métaux,
  • la méthode mécanique,
  • ou l’utilisation canine.

À ces 23 équipes de l’Armée Libanaise, s’ajoutent 31 équipes constituées par des organisations internationales et 7 locales.

Les types sont de tout type, antichar, anti-personnel et bombes à fragmentation, de différentes origines, américaines, françaises, allemandes, yougoslaves et israéliennes.

Israël de son côté, malgré l’insistance des organisations internationales et des ONG, refuse de révéler jusqu’à présent, depuis le retrait des troupes de TSAHAL, les emplacements des zones minées. Plus encore aujourd’hui, Tel Aviv refuse également de livrer les cartes des zones touchées par les bombes à fragmentation qui n’ont explosé lors du conflit de juillet 2006.

En aval, malheureusement, des milliers de personnes ont été handicapées suite à l’explosion de ces mines.

L’objectif de ces mines est généralement de ne pas tuer mais d’handicaper de manière lourde les victimes. Malheureusement, les premières victimes sont avant tout des enfants, qui prennent ces mines ou ces bombes à fragmentation comme des jouets.

31% des victimes sont en effet âgés de moins de 18 ans.

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