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Élection présidentielle du 9 janvier 2025 : Joseph Aoun, un tournant pour le Liban?

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Fin d’un vide institutionnel historique

Le 9 janvier 2025, le Parlement libanais a mis fin à deux ans, deux mois et dix jours de vacance présidentielle en élisant à la majorité le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, comme 14e président de la République. Avec 99 voix sur 128 au second tour, ce vote marque un tournant significatif pour une nation en crise, confrontée à des défis politiques et économiques majeurs depuis des années. Cette élection intervient à un moment critique pour le Liban, pris dans un cercle vicieux de récessions économiques, d’instabilité politique et de divisions internes profondes (sources : Ad Diyar, 10 janvier 2025 ; Al Sharq, 10 janvier 2025).

Un processus sous pression internationale

L’élection du général Joseph Aoun s’est déroulée dans un climat de négociations intenses, tant sur le plan interne qu’externe. Des émissaires internationaux, tels que le représentant saoudien Yazid Ben Farhan et l’envoyé français Jean-Yves Le Drian, ont joué un rôle crucial en facilitant les compromis nécessaires. Parallèlement, la pression exercée par les États-Unis et d’autres partenaires européens a été décisive pour assurer l’issue de l’élection (source : Al Joumhouriyat, 10 janvier 2025).

Le scrutin, présidé par Nabih Berri, a été marqué par une première session où Joseph Aoun n’a pas obtenu les 86 voix nécessaires. Le report de deux heures, utilisé pour des négociations de dernière minute, a permis au général de recueillir un large soutien au second tour. Cependant, des partis comme le Courant patriotique libre ont maintenu leur opposition en votant avec des bulletins marqués « souveraineté et constitution » (sources : Al Quds, 10 janvier 2025 ; Al Liwa’, 10 janvier 2025).

Un discours d’investiture porteur d’espoir

Dans son discours de prestation de serment, le président Joseph Aoun a présenté une vision ambitieuse pour l’avenir du Liban. Il s’est engagé à rétablir l’autorité de l’État en renforçant son monopole sur les armes, en investissant dans l’armée pour protéger les frontières, et en appliquant les résolutions internationales. Il a également promis de lutter contre la corruption et de garantir une justice indépendante, conformément aux principes établis par l’accord de Taëf (sources : Al Bina’, 10 janvier 2025 ; Al Sharq Al Awsat, 10 janvier 2025).

Joseph Aoun a également insisté sur la nécessité de maintenir une politique de « neutralité positive », évitant l’alignement avec des puissances régionales, tout en s’engageant à renforcer les relations avec la Syrie pour résoudre les problèmes des réfugiés et des disparus. Il a affirmé que son mandat inaugurerait une nouvelle phase dans l’histoire du Liban, marquée par la stabilité, le dialogue et les réformes structurelles (source : Nahar, 10 janvier 2025).

Réactions nationales et internationales

L’élection de Joseph Aoun a suscité des réactions positives au Liban et à l’étranger. Sur le plan interne, elle a été accueillie comme une lueur d’espoir, notamment dans son village natal de Aichiyé, où des célébrations spontanées ont eu lieu. À l’international, des chefs d’État, dont Emmanuel Macron, Joe Biden et le roi Salman d’Arabie saoudite, ont salué cet événement comme une opportunité de réformes pour le Liban (source : Al Sharq Al Awsat, 10 janvier 2025).

Le président français Emmanuel Macron a qualifié cette élection de « moment historique » pour le Liban, soulignant qu’elle pourrait ouvrir la voie à des réformes tant attendues. De même, le président américain Joe Biden a exprimé son soutien à Joseph Aoun et a salué son engagement à maintenir la stabilité régionale et à appliquer les résolutions internationales, notamment celles liées au désarmement et à la sécurité des frontières (source : Al Sharq, 10 janvier 2025).

Un défi colossal à relever

Malgré cet élan d’espoir, Joseph Aoun fait face à des défis immenses. La formation d’un nouveau gouvernement, la relance économique et la restauration de la confiance des citoyens dans les institutions seront ses premières priorités. Le président devra également répondre aux attentes d’une population exaspérée par des années de mauvaise gestion et de corruption (sources : Al Diyar, 10 janvier 2025 ; Al Quds, 10 janvier 2025).

Parmi les priorités annoncées, la lutte contre les mafias et le trafic d’armes, ainsi que l’instauration d’un système judiciaire indépendant, occupent une place centrale. En parallèle, le président devra naviguer entre les intérêts divergents des différentes factions politiques pour parvenir à des réformes consensuelles (source : Nida’ Al Watan, 10 janvier 2025).

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Newsdesk Libnanews
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