La Ministre de l’Information a indiqué que la décision concernant le paiement des obligations arrivant à échéance le 9 mars prochain ou la mise en défaut du Liban sera prise d’ici une semaine.

Cette information intervient alors que le gouvernement libanais est soumis à différentes pressions de tout bord. Ainsi, certains créanciers, notamment les banques libanaises ou certains fonds internationaux souhaiteraient que les autorités libanaises continuent à puiser dans les réserves monétaires de la Banque du Liban afin de rembourser les obligations qui viennent à échéance.

Cependant, des experts indépendants soulignent que ces réserves monétaires devraient plutôt assurer les besoins vitaux de la population, notamment l’achat de nourritures ou encore de médicaments.

Pour rappel, le Liban est également confronté à une importante dette publique, atteignant 166% du PIB soit 91.68 milliards de dollars. Par ailleurs, le Pays des Cèdres est entré officiellement en récession en 2019, certains sources estiment que cette récession aurait même débuté en 2018. Ainsi, la décroissance de l’économie libanaise pourrait atteindre 7% à 10%.

Face à cette crise et en raison de leurs expositions à la dette souveraine, les banques libanaises ont instauré un contrôle des capitaux, limitant transferts et retraits. Cependant ces mesures aggravent la situation des entreprises libanaises qui ne peuvent plus payer leurs fournisseurs. Ainsi, près de 260 000 emplois auraient été détruits depuis le l’année dernière.

La population est très impactée par cette crise avec 50% des libanais vivant sous le seuil de pauvreté ou encore 40% de la population active au chômage. Le pouvoir d’achat de la population est également affecté par la dévaluation dans les marchés parallèles du taux de change entre Livre Libanaise et dollar nécessaires au financement des marchandises.

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