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Israël menace de raser les localités d’al-Hawsh, Maachouq et Burj al-Shemali dans le district de Tyr

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Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, a émis des ordres d’évacuation pour les localités d’al-Hawsh, Maachouq et Burj al-Shemali, situées à l’est de la ville de Tyr. Selon Adraee, ces zones abriteraient des activités du Hezbollah. Les avertissements de l’armée israélienne étaient accompagnés de cartes marquant ces trois localités en rouge, une couleur utilisée pour désigner les bâtiments que l’armée prévoit de cibler et de détruire.

Cette menace s’inscrit dans un contexte d’intensification des frappes israéliennes dans le sud du Liban. D’après le ministère libanais de la Santé, neuf personnes ont été tuées et six autres blessées mercredi lors des attaques sur les localités du district de Tyr. Ces bombardements se concentrent particulièrement sur le secteur ouest, notamment entre Tayr Harfa, Chamaa et Bayyadah, avec pour objectif apparent d’isoler Naqoura de Tyr.

Les conséquences humanitaires et stratégiques de ces opérations inquiètent la communauté internationale. La menace explicite de destruction de zones civiles, comme al-Hawsh et Maachouq, soulève des questions sur la conformité des actions israéliennes avec le droit international humanitaire, notamment en ce qui concerne la protection des populations civiles.

Contexte militaire et stratégique

L’armée israélienne a intensifié ses opérations dans le district de Tyr, une région stratégique proche de la frontière israélo-libanaise. Cette région, qui abrite de nombreuses infrastructures civiles et des camps de réfugiés, est également considérée comme une zone d’influence du Hezbollah. Depuis le début des tensions, les localités du district de Tyr ont été la cible de frappes aériennes répétées.

En ciblant al-Hawsh, Maachouq et Burj al-Shemali, Israël semble vouloir frapper ce qu’elle qualifie de « centres d’activité du Hezbollah ». Cependant, ces zones comptent également une importante population civile, rendant les évacuations d’autant plus complexes. Les autorités locales libanaises dénoncent ces ordres d’évacuation comme une stratégie visant à déplacer massivement les populations et à déstabiliser davantage la région.

Les zones désignées en rouge : une tactique militaire récurrente

Les cartes diffusées par Avichay Adraee montrent les trois localités entièrement colorées en rouge. Ce code est habituellement utilisé par l’armée israélienne pour indiquer les bâtiments destinés à être détruits lors des frappes. Cette tactique, souvent critiquée, est perçue comme un moyen de légitimer des frappes qui pourraient inclure des cibles civiles.

Cette stratégie a déjà été utilisée dans d’autres zones du Liban et des territoires palestiniens, où Israël allègue la présence de militants ou de matériel militaire dans des secteurs densément peuplés. Les organisations de défense des droits humains mettent en garde contre l’utilisation de telles méthodes, qui risquent de causer des pertes massives parmi les civils.

Les opérations dans le secteur ouest

Outre les frappes sur al-Hawsh, Maachouq et Burj al-Shemali, l’armée israélienne mène des opérations intensives dans le secteur ouest du district de Tyr, entre Tayr Harfa, Chamaa et Bayyadah. Ces localités, situées à proximité immédiate de la frontière, sont stratégiques pour Israël en raison de leur proximité avec Naqoura, où se trouve le siège de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

L’objectif apparent de ces frappes est d’isoler Naqoura de Tyr, une manœuvre qui pourrait compliquer les déplacements humanitaires et les opérations de la FINUL. Cette stratégie laisse présager une possible escalade dans la région, notamment si Israël décide de s’engager dans une offensive terrestre.

Réactions locales et internationales

Les frappes israéliennes et les menaces de destruction des localités dans le district de Tyr ont suscité des condamnations au Liban. Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé « des violations flagrantes du droit international et des principes fondamentaux de la protection des civils ». De son côté, le Hezbollah a averti que toute tentative de destruction systématique de localités dans le sud du Liban entraînerait une « riposte proportionnée et décisive ».

À l’échelle internationale, plusieurs organisations humanitaires ont exprimé leur inquiétude face à l’intensification des violences dans le sud du Liban. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé toutes les parties au conflit à respecter les lois de la guerre et à protéger les populations civiles. L’ONU, quant à elle, a mis en garde contre une dégradation rapide de la situation humanitaire dans la région.

Un sud du Liban sous tension

Depuis le début des hostilités, les régions frontalières du Liban avec Israël sont devenues un théâtre d’affrontements intensifiés. Ces zones, historiquement marquées par des tensions entre Israël et le Hezbollah, font face à une crise humanitaire croissante. Les frappes aériennes israéliennes, combinées aux tirs de roquettes transfrontaliers, ont forcé des milliers de civils à fuir leurs maisons.

Alors que les frappes se poursuivent, la situation dans le district de Tyr illustre les défis posés par ce conflit. La menace de destruction des localités d’al-Hawsh, Maachouq et Burj al-Shemali est emblématique de l’escalade des violences et du manque de protection des civils pris au piège dans cette guerre.

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Newsdesk Libnanews
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