Dans une escalade récente des tensions entre la résistance islamique libanaise et Israël, un message significatif a été adressé aux habitants de 25 colonies israéliennes, les appelant à quitter les lieux sous peine de devenir des cibles militaires directes. Ce message fait suite à des avertissements répétitifs indiquant que certaines de ces zones, parmi lesquelles Nahariya, Meron et Kiryat Shmona, abritent désormais des infrastructures militaires et des positions de défense israéliennes, les transformant en cibles potentielles pour les attaques de la résistance. Le Hezbollah a ainsi choisi de répliquer de la même manière aux menaces israéliennes envers les habitants de nombreuses localités du Sud Liban.
Cette dynamique de « dissuasion » adoptée par la résistance islamique souligne une nouvelle stratégie de pression. En ciblant des colonies dans des zones relativement éloignées du front direct, le message vise également à provoquer une réponse d’Israël, qui se retrouve contraint d’envisager le renforcement de la sécurité dans des zones résidentielles. En requalifiant ces colonies comme des cibles, la résistance envoie un avertissement symbolique autant que militaire, faisant savoir qu’elle pourrait frapper directement des lieux où résident des civils israéliens si ceux-ci sont perçus comme des extensions de l’appareil militaire israélien.
Israël, de son côté, a déjà mis en place des systèmes de défense étendus et des dispositifs de sécurité dans ces zones frontalières, sachant que des roquettes et missiles de la résistance pourraient atteindre ces colonies. Toutefois, l’efficacité de ces systèmes pourrait être mise à l’épreuve, notamment avec des frappes potentielles visant des sites considérés comme stratégiques et au-delà de la simple ligne de front. Dans ce contexte, la résistance semble chercher à montrer sa capacité à frapper en profondeur, dans des territoires perçus jusqu’ici comme sécurisés pour les civils israéliens.