Nouvel épisode de la crise financière par laquelle passe le Liban: les autorités onusiennes ont annoncé hier dans la nuit que le pays des cèdres avait perdu son droit de vote à l’Assemblée Générale de l’ONU, ayant échoué à régler les 2 dernières années de cotisation et ce conformément à l’article 19 de la Charte des Nations Unis.

Pour rappel, le Liban fait parti des pays fondateurs des Nations Unies, ayant participé au congrès de San Francisco du 24 octobre 1945.

Par ailleurs, le montant brut de la cotisation du Liban atteint 1.4 millions de dollars seulement selon le site des Nations Unies.

Un pays membre perd son droit de vote à l’Assemblée générale de l’ONU si le montant de ses arriérés atteint la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. Toutefois, l’Assemblée peut autoriser ce membre à participer au vote si elle constate que ce manquement de paiement est dû à des circonstances indépendantes de la volonté dudit membre.

Au 9 janvier 2020, dix pays membres avaient au moins deux années d’arriérés de paiement, ce qui pourrait les priver de leur droit de vote à l’Assemblée générale de l’ONU, indique Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Ces dix membres sont la République centrafricaine, les Comorres, la Gambie, le Liban le Lesotho, Sao Tomé-et-Principe, la Somalie, Tonga, le Venezuela et le Yémen.

Selon certaines sources, des efforts politiques sont actuellement en cours pour permettre au Liban de poursuivre ses obligations devant l’assemblée générale de l’ONU

Pour sa part, le ministère des Affaires Etrangères indique regretter la perte du droit de vote lors des assemblées générales. Il indique cependant avoir mis en oeuvre les choses nécessaires pour régler sa contribution en temps et en heure dans les délais légaux, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information (ANI) semblant ainsi rejeter indirectement la responsabilité sur le Ministère des Finances. Le Ministère des Affaires Etrangères espère que ce dossier sera réglé au plus vite.

Pour rappel, le Pays des Cèdres traverse une grave crise économique, avec un déficit public atteignant 154% du PIB, un déficit budgétaire de 11.9% en 2019, un taux de chômage de 30% à 40% de sa population active ou encore 50% de sa population risquant de se retrouver vivant sous le seuil de pauvreté en 2020.

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