Le Liban Pays du Cèdre ? Comment sauver la forêt au Liban ?

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La onzième année, au troisième mois, le premier du mois, la parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots :
 Fils d’homme, dis à Pharaon, roi d’Egypte, et à la multitude de son peuple : A qui ressembles-tu dans ta grandeur ?
Voici, Assur était un cèdre sur le Liban, à la belle ramure, à l’ombrage touffu, d’une hauteur superbe, et ayant sa cime dans les nues.
Ses eaux l’avaient fait croître, l’abîme l’avait fait grandir en faisant couler ses fleuves autour du lieu où il était planté, tandis qu’il envoyait ses ruisseaux à tous les arbres des champs.

Tous les oiseaux des cieux avaient niché dans ses branches ; sous ses rameaux tous les animaux des champs avaient mis bas, et à son ombre s’étaient assises toutes sortes de nations nombreuses.

Prophétie d’Ézechiel 31

En L’an 2011,  toutes les forêts du monde  sont  à l’honneur,  mais selon  la  FAO  nous en perdrons  plus de 13 millions  d’hectares .

Les forêts  Notre  assurance  vie, sont  si  vitales  pour  la vie sur  terre que la communauté internationale doit se mobiliser  pour les préserver.

Depuis  l’antiquité, le Liban  a été  l’emblème de la biodiversité du Moyen-Orient, avec ses forêts de conifères, de cèdres  aussi la flore et la faune prospères sur ses montagnes.

Le problème de la surexploitation des forêts remonte à des milliers d’années.

Quelle est  la situation actuelle  de la forêt ?

Le  Liban dispose de deux types de végétations, un premier groupe  méditerranéen couvrant  des zones humides ou l’on trouve des chênes, pins,  le sapin de Cilicie, des genévriers de Tauride, des Cèdres du Liban, se  situant  dans le Mont- Liban,   et  un groupe de type pre- steppique qui prédomine tout le reste du pays à l’exception du Jabal Al Cheick, du Jabal Niha et du Jabal Barouk.

On estime que le couvert

Forestier n’excède pas 7,4 % de la superficie totale du pays, soit 74.000 hectares, alors qu’en France il représente plus du tiers de son territoire. Alors qu’il couvrait plus de 35 %  du pays  en 1965.

Le Liban  possède  plusieurs forêts primaires, véritable trésor de  biodiversité,  alors qu’elles ont disparu en Europe.

Comment  gérer  la  forêt  Libanaise

Le Ministère de l’environnement  conscient de l’urgence de sauvegarder la richesse  forestière du Pays, a élaboré un projet  pour la préservation des réserves naturelles auquel  il faudra  rajouter les projets de parcs régionaux comme la forêt de pins de Jezzine.

Le schéma d’aménagement du territoire a retenu  6 sites potentiels

(Qadisha, Jaouz, Ibrahim, Ras-el-Matn, Barouk-Bisri, et

Naqoura).Un travail  d’inventaire  préalable des richesses floristiques et faunistiques et forestières seront nécessaire pour  mesurer les progrès accomplis..

Une réflexion portant sur la nécessité de créer des couloirs de cèdres, avec un programme de reboisement en gestion intégrée par pallier.  Il serait  vital ici  de protéger le taillis feuillu qui joue un rôle certain dans la régénération du cèdre  en protégeant les semis du soleil et  du pâturage.

Une forêt est un mélange de nombreuses espèces de plantes et diverses sortes d’arbres ; les arbousiers,  les genévriers,  les cèdres, les sapins et une grande variété de chênes, espèce très menacée car son bois  est  préféré  pour  le charbonnage…

Un écosystème riche et diversifié  permet de protéger les sols de l’érosion, de restaurer la diversité écopaysagère de certains  milieux devenus  trop homogènes, de refroidir la température, de revivifier les forêts primaires, trésor de biodiversité, celles-ci  longent souvent les rives de cours d’eau et  maintiennent l’humidité, puis  fonctionnent comme des corridors  coupe-feux remarquablement résistants aux  incendies, Tandis que le forêts  composées  uniquement de pins  ou de résineux  sont  de véritables torches incendiaires.

Quel serait le rôle des ONG, collectivités locales… ?

Les associations au Liban  sont  trop focalisées sur la protection de notre cèdre nationale alors qu’il faut travailler sur des éco-systémes,  et  une action circulaire et multi-niveau. ,  ici les  municipalités pourraient  jouer un rôle primordiale  en récupérant les bois morts, les débris végétaux et les fragmentant  suivant la technique  du  bois  raméaux fragmentés, (BRF )  qui  permettrait de revitaliser  toutes nos collines  en zone  aride,  puis  de récupérer  le surplus de glands et  des jeunes plants pour  les planter  , d’ailleurs  beaucoup de villages du sud commencent à traiter leur déchets domestiques , ce compost serait  un excellent engrais naturel  pour reverdir toutes nos montagnes désertiques..

Mais à Quoi bons tous ces efforts, si nous ne maîtrisons pas la gestion des incendies de forêts, une  véritable  calamité,   plus de 3000 hectares de forêts ont  été déjà brûlés en moins de 3 étés. Renforçons la défense civile, avec du matériel, des gardes forestiers,  interdisons  le charbonnage au Liban et interdisons  toute forme de pique nique  avec des narguilés dans les forêts.

Puis  établir  de façon claire  le cadastre et de déterminer les zones constructibles les zones de reboisements et  les zones de réserves, et établir une politique de ramener la nature en ville.  Vous remarquerez  que les villages sont  plus  boisés que  les collines arides qui les avoisinent.

La  régénération naturelle est difficile  en raison de la destruction des semis, du pâturage.  Des programmes de reboisement  mono culture,  donc les associations en collaboration avec les collectivités locales  pourraient entreprendre des campagnes de reboisement massif et continu  en récoltant les surplus de glands  et  en les plantant  dans des zones  préalablement  renforcées par du compost  et du couvert végétal naturels.

On pourrait ainsi interdire de brûler du bois dans tous le Liban  hors le chauffage  pour certaines maisons.

Ibrahim El Ali

Blog http://fondation-elali.blogspot.com

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