Le point à 8 heures: Après le massacre du 23 septembre, le Liban s’attend toujours au pire

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Le Liban et Israël sont plongés dans une spirale d’escalade militaire sans précédent, menaçant de déclencher un conflit régional majeur. Depuis plusieurs jours, la frontière sud du Liban est en proie à une intensification des hostilités, marquée par des échanges de tirs de roquettes et des frappes aériennes meurtrières.

Roquettes et ripostes massives

Dans la matinée, plusieurs roquettes ont été tirées depuis le Liban vers le nord d’Israël, touchant notamment les zones de Haïfa, Nahariya et Nazareth. Bien que certains de ces projectiles aient été interceptés par le système de défense israélien ou soient tombés en mer, les alarmes ont retenti à plusieurs reprises, semant la panique dans ces villes. Des explosions ont été signalées dans le secteur de Marj Ibn Amer, où cinq détonations ont suivi le lancement de roquettes depuis le territoire libanais.

Face à cette menace, l’armée israélienne a intensifié ses opérations, menant des frappes aériennes massives contre des cibles au Liban. Les villes de Baalbek, de Shaath, ainsi que des villages de la vallée de la Bekaa et du sud du Liban, ont été lourdement bombardées. À Shaath, un raid a coûté la vie à au moins dix personnes. Dans l’ensemble, le ministère libanais de la Santé fait état de 492 morts et 1 645 blessés, alors que les bombardements israéliens continuent de s’abattre sur diverses régions du pays.

Intensification des actions du Hezbollah

Le Hezbollah a répliqué en revendiquant plusieurs tirs de missiles, notamment sur la base militaire de Megiddo et l’aéroport de Ramat David, dans le nord d’Israël. Ces attaques s’inscrivent dans une série d’opérations visant à affaiblir les infrastructures militaires israéliennes. Le groupe chiite libanais a également visé des installations à proximité d’Afula et dans la région de la Galilée. Israël a réagi en ciblant directement des positions du Hezbollah, affirmant avoir frappé 1 600 cibles liées au groupe en 24 heures.

Gaza, également sous le feu

En parallèle, la bande de Gaza est la cible de frappes israéliennes répétées. Dans la ville de Khan Younis, située au sud de l’enclave palestinienne, un bombardement a causé la mort de sept civils et blessé plusieurs autres. L’armée israélienne a également détruit des bâtiments résidentiels dans le quartier d’Al-Sabra, ajoutant à une situation humanitaire déjà catastrophique.

Vers une guerre régionale ?

Face à cette montée des violences, les inquiétudes d’une guerre à plus grande échelle se multiplient. Lors d’une réunion d’urgence des ministres arabes des Affaires étrangères, un avertissement a été lancé concernant le risque d’un conflit régional. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a exprimé des craintes similaires, déclarant que « la guerre totale » pourrait être imminente si aucune désescalade n’était amorcée. La France, de son côté, a demandé une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour aborder les frappes israéliennes au Liban.

Un climat international tendu

Le président américain Joe Biden a réaffirmé son soutien à Israël tout en appelant à une solution diplomatique rapide pour éviter un embrasement général. Toutefois, les perspectives d’une trêve semblent minces, alors que l’aviation israélienne continue ses opérations au Liban et que le Hezbollah ne montre aucun signe de répit dans ses attaques.

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Newsdesk Libnanews
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