Par un communiqué, le syndicat des propriétaires des hôpitaux privés a dénoncé la situation de crise à laquelle il fait face, suie à la dégradation des conditions économiques et de la détérioration de la livre libanaise face au dollar mais également aux conséquences de l’épidémie du coronavirus COVID19.
Selon le communiqué:
- le coût des charges financières, que les hôpitaux supportent, a doublé en raison du taux de change du dollar américain. Les prix des fournitures médicales soutenues par la Banque du Liban ont augmenté malgré le soutien à hauteur de 25%.
Pour les produits médicaux qui n’étaient pas couverts, le prix a été au moins triplé.
De plus, la majorité des commerçants réduisent les délais de paiement à quelques jours seulement ou réclament un paiement immédiat.
Ces dispositions s’appliquent également aux différents biens courants, comme la nourriture, le nettoyage, la stérilisation, l’entretien, les pièces détachées, etc., - Les coûts de fonctionnement des hôpitaux ont augmenté d’au moins 50% par rapport à ce qu’ils étaient avant la crise actuelle, en raison des facteurs précédent. Cela a entraîné un déséquilibre majeur de leur équilibre financier.
- Le taux d’occupation des hôpitaux a diminué en raison de la crise de Corona de 50%, ce qui a entraîné une baisse de moitié des revenus.
- Les hôpitaux ne sont plus en mesure de continuer à subir des pertes importantes résultant de l’écart important entre leurs coûts d’exploitation et les tarifs actuellement en vigueur.
- Les hôpitaux n’ont pas encore reçu les paiements promis, bien qu’ils aient obtenu les fonds nécessaires pour cela.
Par conséquent, le communiqué appelle les autorités publiques libanaises à mettre en oeuvre les solutions nécessaires pour faire face à cette situation, faute de quoi, le syndicat appelle le Ministère de la Santé à reprendre les hôpitaux privés en raison de “la situation d’urgence sanitaire, financière et sociale” actuelle.
Pour rappel, plus de 1.3 milliards de dollars d’arriérés dont certains remontent à 2011 sont dûs par les autorités publiques aux hôpitaux privés. 15 structures hospitalières privées seraient menacées de faillites, alors que déjà l’Hôpital Notre Dame de Jounieh a annoncé la cessation de ses activités le mois dernier en raison de difficultés financières.