Alors que 40% des entreprises sont actuellement menacées de faillite en raison du manque de liquidité en dollar, que de nombreuses institutions tant publiques – comme cela est le cas des intérimaires du ministère des affaires sociales, de certains chercheurs du CNRS Libanais, ou de certaines associations comme celles en charge des personnes handicapées et qui ont défilé hier à Bkerké qui n’ont pas reçu leurs salaires et leurs subventions depuis le début de l’année – que privées comme le personnel enseignant de nombreuses écoles, des infirmières et d’autres secteurs productifs, n’ont également pas été honorées -, les députés libanais perçoivent leurs salaires à taux plein.

Pour rappel, un député touche actuellement plus de 12 millions de Livres Libanaises mensuellement. 

Cette information intervient alors que la classe politique, dans son ensemble, reste la cible d’importantes manifestations. Les contestataires dénoncent des politiciens qu’ils considèrent comme corrompus et ayant amené le Liban à la quasi faillite financière, avec un taux d’endettement public atteignant 154% du PIB, des indicateurs économiques qui tournent au rouge vif, comme cela est le cas de celui concernant la croissance économique alors que des études indiquent craindre que le Pays des Cèdres entre désormais officiellement en récession.

Aussi, les difficultés sociales et économiques s’accumulent, avec un rapport de la Banque Mondiale qui prévoit que 50% de la population pourrait se trouver en 2020, vivant sous le seuil de pauvreté. Ainsi, certains drames se déroulent, avec le suicide d’un père de famille à Aarsal, ancien militaire à la retraite depuis 7 ans et au chômage. Endetté à hauteur de 700 000 Livres Libanaises, il s’est donné la mort, après avoir été incapable de donner 1 000 LL à sa fille pour pouvoir acheter un Manouché, sorte de galette au thym.

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