Le fameux audit controversé de la Banque du Liban a été rendu public ce soir. Effectué par Ernst & Young et Deloitte, le Financial Times avait déjà révélé en consultant les bonnes feuilles que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé avait “créé” ou plutôt inventé de manière unilatérale 6.8 milliards de dollars en 2018 seulement.

Parmi les principales choses donc à noter, le montant des réserves nettes étaient déjà négatives de 30 milliards de dollars en 2018, un chiffre que le gouverneur de la Banque du Liban refusait de révéler, préférant évoquer les réserves monétaires brutes.

Ce chiffre négatif explique une grande partie des problèmes monétaires actuels et notamment ceux liés à l’incapacité de la Banque du Liban à défendre la parité de la Livre Libanaise.

Face à cette situation, le gouverneur de la Banque du Liban aurait abusé de ses prérogatives, inventant jusqu’à 6.4 milliards de dollars de profits liés aux profits fiduciaires, c’est à dire aux différences entre la valeur nominale de billets mis en circulation et le coût de fabrication de ces derniers, allant jusqu’à les estimer de manière aléatoire au nom de la stabilité financière.