De nombreuses stations essence auraient fermé leurs pompes après épuisement de leurs stocks en raison de l’impossibilité pour les importateurs de pétrole de payer les sommes nécessaires et ce en dépit de l’adoption, par la Banque du Liban, de la circulaire 530, garantissant à ces derniers, mais également aux importateurs de blé et de médicaments, un accès au dollar.

Il s’agirait notamment du cas de nombreuses stations essences, voir la majorité d’entre elles, au Akkar au Nord Liban mais également dans les caza d’Aley et du Metn. Certaines seraient fermées depuis samedi soir. À l’annonce de cette pénurie, comme les dernières fois, d’importantes files d’attente se sont formées devant les stations-service.

Pour rappel, les pompistes ont mené, depuis le début de l’été, un mouvement de grève générale, en raison des écarts entre parité nominale et officielle de la Livre Libanaise, alors que les banques privées refusaient de leur vendre des dollars au prix fixé par la Banque du Liban. Ainsi, ils devaient alors faire appel aux services de changeurs privés dont les tarifs sont plus élevés, de l’ordre 1 800LL/USD au lieu de 1511.5 LL/USD aux taux officiels.

Selon le texte de la circulaire 530 qui amende « la décision fondamentale » n ° 7144 du 30 octobre 1998 concernant la politique des crédits, sont exclusivement concernés l’importation de produits pétroliers (essence, gaz), de blé ou de médicaments.

La Banque du Liban assure par conséquent sous condition la valeur de ces crédits en dollars américains. Il s’agira de crédit à titre spéciaux et de soumettre une copie des documents relatifs à chaque dossier d’accréditation transmis par la banque, au titre de son client, qui en fera la demande auprès de la Direction des pièces et opérations extérieures de la Banque du Liban. La somme sera alors déposée sur un compte spécial pour chaque lettre d’accréditation et ce à la date d’ouverture officielle du crédit.

Les taux d’intérêts sur les sommes seront conformes au barème des intérêts applicable à la Banque du Liban qui en assumera le versement. De leur côté, les banques devront s’assurer que les conditions requises soient respectées par leur clientèle sous peine de faire face à certaines pénalités ou à d’autres mesures. 

Les importateurs d’essence accusent la Banque du Liban (BDL) de ne pas avoir encore mis en place les mécanismes nécessaires à l’application de cette circulaire.

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