Le siège de l'Electricité du Liban (EDL).Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés
Le siège de l'Electricité du Liban (EDL).Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés

Les protestataires qui en sont à leur 26ème jour de manifestations ont entrepris d’assiéger le siège de l’Electricité du Liban (EDL) à Mar Michael. Ainsi, des tentes ont été installées à proximité de l’édifice de la compagnie publique à Beyrouth.

Ils entendent ainsi protester contre l’échec des différents politiciens de respecter leurs promesses de voir rétablie la fourniture d’électricité 24h sur 24 depuis la fin de la guerre civile et la gabegie financière de cette institution qui coute à l’état jusqu’à 2 milliards de dollars annuellement, soit quasiment 50% de son déficit budgétaire. Elle serait ainsi à l’origine d’une partie importante de l’endettement public avec le service de la dette qui atteint 150% du PIB.

D’autres actions se poursuivent également, avec la fermeture des accès des certaines institutions comme la Banque du Liban (BDL) où le discours du gouverneur est attendu. Riad Salamé devrait ainsi aborder les question concernant la fourniture de devises étrangères nécessaires à l’achat des matières premières et des produits de première nécessité, dont le blé, l’essence ou encore les médicaments dont les stocks sont en train de s’épuiser.

Pour rappel, le mouvement de protestations a commencé dans la nuit du 17 au 18 octobre, suite à l’adoption par le Conseil des Ministres d’une taxe sur l’utilisation des systèmes de communications mobiles gratuits VOIP comme WhatsApp. Un incident entre les gardes du corps du Ministre de l’Education, Akram Chehayeb, a ainsi eu lieu au centre ville de Beyrouth, provoquant l’extension du mouvement à l’ensemble du Pays. Aux revendications économiques, les manifestants ont très vite joint d’autres exigences, comme la démission de l’ensemble de la classe politique, accusée de corruption et d’avoir mené le Pays des Cèdres à la quasi-faillite financière.

Depuis le 28 octobre, le Liban est sans gouvernement après la démission du Premier Ministre Saad Hariri, entrainant la chute de son 3ème cabinet. Pour l’heure, la Présidence de la République n’a toujours pas lancé les consultations parlementaires pourtant obligatoires alors que la situation économique continue à se dégrader après l’annonce par les représentants de différents secteurs économiques de l’épuisement de leurs stocks et la dégradation par Moody’s, des notes attribuées aux obligations libanaises.

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